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Revue égyptologique — N.S.2.1920/​1924

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Nr. 3-4
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Comptes rendus bibliographiques
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https://doi.org/10.11588/diglit.12250#0250
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COMPTES RENDUS BIBLIOGRAPHIQUES

Henri Sottas, Papyrus démotiques de
Lille. Tome 1 (avec 18 planches en
phototypie), xv-92 pp. in-4°. Paris,
1921, P. Geuthner.
La collection de papyrus démotiques dont M. Sottas
publie la primeur est extraite de cartonnages de momies
rapportées par P. Jouguet à la suite de ses campagnes
de fouilles dans la partie sud-onest du Fayoum, en
1901-1902, et qui ont déjà livré des papyrus grecs pleins
d'intérêt : la valeur de ces documents démotiques dont
M. Sottas commence ainsi l’édition ne le cède en rien
à celle des documents grecs trouvés dans le même site.
Pour ce premier volume, M. Sottas a prélevé trente-
trois fragments « exempts de banalité», qui se lais-
sent répartir en deux lots : l'an, qui date de l’époque
ptolémaïque (n0’ 1-21, 29-33), provenant de la rive
sud-ouest du Birket-Karoun; l’autre, qui remonte à
l’époque pré-ptolémaïque (n0' 22-28) et qui groupe des
pièces originaires d’Héracléopolis Magna. Ce sont
d'abord des cautionnements pour prisonniers (n“" 1-i),
moyennant quoi un particulier pouvait obtenir du chef
des vigiles l’octroi d’un détenu pour des travaux
utiles, — une lettre-supplique (n° 5), — des cautionne-
ments pour sommes d’argent (n" 6-11), — des déclara-
tions de petit bétail (n0‘ 12-20) destinées à servir de
base à l’établissement des impôts directs et faites sous
la garantie du serment royal, — un reçu d’impositions
(n° 21),— des ventes de prébendes (n"s 22-23),— des
ventes ou donations de propriétés (n“* 26-27), — un
contrat de mariage du temps d'Alexandre le Grand (?)
(n' 28), — et surtout un règlement d’association reli-
gieuse (n° 29) antérieur de quelque quarante ans aux
plus anciens des textes analogues du Caire et de Berlin
publiés par Spiegelberg et qui détaille la législation
de ces confréries d’esprit tout hellénique, qui, à l’époque
ptolémaïque, s’installèrent dans la vieille religion
égyptienne. La collection est complétée par un mé-
moire d’entrepreneur (n" 30), —une liste de prêtresses
d’un thiase (n° 31), — une statistique relative à un mou-
vement de population (n° 32)— et une pièce de comp-
tabilité de biens communaux (n" 33). Dix-huit plan-
ches en phototypie, d'une exécution parfaite, enrichis-
sent l’ouvrage et apportent leur contribution au dossier
de la paléographie démotique.
Ce livre de M. Sottas renoue donc en France la tra-
dition d’études démotiques chère à juste litre à cette
Revue, et, s’ouvrant par un plaidoyer en faveur de cette
partie de la discipline égyptologique, il porte en lui-
même la meilleure justification de sou importance.

Les textes, en efïet, qu’il publie et commente, bien que
puisés dans la collection arbitraire qu’est forcément
un cartonnage de momie, présentent tous un intérêt
documentaire au moins égal à celui de l’immense ma-
jorité des textes hiéroglyphiques, et l’historien des
idées et des institutions trouve dans chacun d’entre
eux quelque détail inédit et précieux à glaner.
E. DRIOTON.
Paul M. Meyer. Griechische Texte aus
Aegypten. Berlin, Weidmann, in-8°,
1916, pp. xm-223, 4 planches.
L’ouvrage, qui est une publication des papyrus grecs
du Sémiiiaire évangélique de Berlin comprend deux
parties : 1° les papyrus, 43 textes (dont 29 publiés in
extenso et les autres décrits), achetés presque tous
en 1912 par Cari Schmidt chez Aly Abdelhay, comme
ceux du second volume de la collection ltyland; 2“ 100
des 117 oslraca de la collection Deissmann, et 1,7
oslraca inédits du Musée de Berlin, publiés dans les
notes. Ad. Deissmanu avait fait connaître déjà 6 de
ses ostraca dans son livre Licht vom Osten.
La majeure partie des papyrus sont originaires du
Fayoum, les autres sont de provenance inconnue. Les
deux premiers sont de l’époque ptolémaïque (If s.);
les autres s’échelonnent du début du IIe siècle jusqu’au
VI". Les planches sont très bonnes.
Ces documents ne sont pas de ceux qui frappent et
attirent; mais ils apportent souvent un détail inté-
ressant ou en font entrevoir un autre et tous méritent
l’examen. Une requête de cavaliers catœques au couple
royal (n“ 1) obligera sans doute à reviser la hiérarchie
des titres de cour. Le n" 6, itpo'jçwvuut; d’un cômogram-
mate et des anciens de Théadelphie au Xip.va<rrrçç de la
6* toparchie, sert de point de départ à une étude du
formulaire suivi dans les documents de ce genre. Les
h“* 5-10 sont des papiers d’une même famille, celle
d’Aphrodisios, un des 6473 Grecs de l’Arsinoïte. Le
n” 5 provoque un essai de classement et des schémas
d'homologie, le n° 6 un examen des formalités de la
SnpoffiWiç, entrée d’un contrat dans les archives pu-
bliques. Le n* 7, de même que le n“ 12, est un nou-
veau contrat anticipé de livraison, comme P. Oxy.
XIV, 1639. Le n° 11 contenait des bribes d’un contrat
de nourrice. Trois libelli libellalicorum, 15-17, datés
de 250, proviennent de Théadelphie. Pour le n* 20, il
ne faut pas omettre de se reporter aux excellentes
remarques de G. Vitelli dans son compte rendu de
 
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