Revue générale de la construction (3.1906 (Nr. 53-76))

N° 56. — 20 Février 1906.

03

TRANSPORTS

Transports des bois au Congo

Parmi ceux qui sont peu ou prou au courant des
choses coloniales, personne n'ignore que les vastes
régions qui ont été conquises pacifiquement par de
Brazza et autres explorateurs pourraient fournir
de grands avantages, si, les administrateurs
employaient leurs facultés à des œuvres indispen-
sables.

Dans toute contrée neuve, la question des trans-
ports constitue l'élément primordial du succès des
entreprises qui s'y organisent. Que peut importer
que la région possède des trésors si. pour les
extraire, on doit sacrifier la vie de milliers
d'hommes — fussent-ils noirs — et dépenser des
millions pour transporter les marchandises.

Le portage a été jusqu'ici un des principaux
obstacles à la pacification du Congo, les hommes se
résignant difficilement à se transformer en bêtes de
somme, même si on les y oblige par des moyens
violents; aussi, en le supprimant, peut-on espérer
voir renaître la confiance que de Brazza avait su
conquérir.

Il devient donc nécessaire de créer des voies de
communication, mais en ayant soin d'éviter les erre-
ments suivis au Sénégal, où une voie ferrée a coûté
plus de 2 millions par kilomètre. Pour éviter de
telles dépenses exagérées, peut-être faudrait-il
adopter le projet qui nous a été soumis par une
personne dont la compétence s'explique par des
années d'expérience dans l'exploitation des bois
dans nos colonies, qui paraît offrir assez d'intérêt,
par suite de l'utilisation des ressources du pays
même.

Ce procédé, excessivement simple, consiste à
employer le bois des forêts dont est couvert le pays
pour établir des voies avec rails en bois.

Ce moyeu n'est pas nouveau, puisque le Canada,
l'Amérique du Nord et d'autres pays s'en servent
lorsque le fer ou l'acier revient trop cher.

Une voie de pénétration qui partirait de l'em-
bouchure du Benito jusqu'à Onesso, parcourant
une longueur de 800 kilomètres, ne coûterait guère
plus de quelques milliers de francs par kilomètre.
Le seul point un peu plus difficile serait la tra-
versée des monts de Cristal, où on pourrait cepen-
dant suivre la vallée de la rivière sans rencontrer
d'altitudes supérieures à 500 mètres.

Il est évident qu'un tel projet ne comporte pas
l'installation immédiate de 800 kilomètres de voie
avant de se livrer à une exploitation rationnelle de
la région ; la marche à suivre serait, au contraire,
de commencer l'exploitation dès qu'il y aurait
40 kilomètres de voie construite, afin que le trafic

paie non seulement l'exploitatation, mais permette
la continuation de la ligne.

Ce projet est trop considérable pour qu'il nous
soit permis d'entrer à présent dans tous les détails,
mais nous nous réservons d'y revenir plus tard et
de compléter par une étude technique ces quelques
notes préliminaires.

LA CONFIANCE

Compagnie anonyme d'Assurances à primes fixes

COIVTRE LA GRÊLE

SIÈGE SOCIAL, 3, rue Favart, PARIS
Capital : DEUX MILLIONS

L'EAU de BEL-VAL

est une EAU de TABLE de I" ordre

Pureté hygiénique absolue. Point
de bactéries, pas la moindre trace de
substance d'origine azotée.

Combat et guérit les affections de l'esto-
mac, la goutte,le rhumatisme,les catarrhes
des voies digestives et respiratoires, des
reins et de la vessie. Recommandée spécia-
lement contre les états névropathiques.

La bouteille d'un litre, verre compris, 40 centimes

Bureau et dépôt central pour la Belgique :
42, rue de Suède, Bruxelles.

RAFFAELLO BATTELLI

à PIBTRASANTA près Carrare

(Toscane, ITALIE)

Marbrerie artistique, Sculpture, Bustes, Colonnes, Cheminé

IMITATION DE L'ANCIEN

Meubles de jardin en marbres sculptés

AGENTS DE VENTE :

La Société Anonyme des Usines et Carrières

DEVILLERS & C*

MARPENT (Nord)