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Est-il besoin de dire que, dans cette m ai.-on,
jamais un local n'est vacant ?

Continuant son œuvre de constructions écono-
miques, M. Joubin a fait édifier, encore à Belle-
ville, dix-sept pavillons, et si leur propriétaire se
contentait d'un revenu de 5 p. c, le problème des
habitations à bon marché aurait été tout à l'ait résolu
par le constructeur. En effet, chacun de ces pavil-
lons comprend : au sous-sol, buanderie et cave;
au-rez-de-chaussée, vestibule, salle à manger,
cuisine, W.-G. tout à l'égout et escalier ; au
1er étage, 2 chambres et grenier au-dessus.

L'ensemble de ce pavillon y compris le terrain
occupé par le bâtiment et le jardinet y attenant à
coûté 5,000 francs. Voilà donc une habitation con-
fortable pouvant être louée 250 francs et dans Paris.

Lorsque la question des habitations à bon marché
fut enfin à l'ordre du jour et passionna tous les éco-
nomistes, l'attention bienveillante de M. Chaumié,
alors ministre de l'instruction publique et des
beaux-arts, fut appelée sur M. Joubin, qui reçut les
palmes académiques le 1" janvier 1905 en récom-
pense de ses efforts.

Pourquoi M. Joubin n'a-t-il pas participé aux
récents concours qui ont eu lieu en vtie des con-
structions à bon marché ?

M. Joubin a dans ses débuts participé à de nom-
breux concours, soit pour la construction de mai-
ries, écoles, marchés, hôpitaux, palais d'exposi-
tion, etc., etc., et partout et toujours il a rencontré
le même esprit de coterie présidant aux travaux
des divers jurys et à la distribution des primes.

En 1889, il écrivit même plusieurs articles au sujet
d'un concours des ce genre; il s'agissait du Palais
de la République Argentine, et la polémique sou-
levée alors lui valut plusieurs réponses lui donnant
raison; un rédacteur lui .déclara même que cet
esprit de coterie régnerait toujours. Il fut alors
rebuté des concours et décida de n'y plus jamais
participer.

Les questions économiques n'empêchent pas
M. Joubin d'exécuter des travaux tout à fait artisti-
ques et modernes, et dans ces dernières années,
surmontant de nombreuses difficultés, il est parvenu
à mener à bonne fin la construction du Grand
Casino de Dinard (Ille-et-Vilaine), puis celle de
I'Hôtel Royal (dont nous sommes heureux de
donner la façade),merveilleux de luxe et do confor-
table, si apprécié sur la Côte d'Emeraude que l'on
peut dire qu'il en est le plus beau et le plus gros
diamant.

Nous savons qu'actuellement M Joubin construit
à Dinard une importante et jolie villa dont il
nous a autorisés à reproduire des vues et plans.
Nos lecteurs les trouveront dans l'article qui sera
consacré dans un prochain numéro à cette nouvelle
perle de la Côte d'Emeraude.

Nous devons ajouter que M. Joubin est merveil-
leusement secondé dans sa tâche par son fils qu'il a
dressé à son école et qui se fait déjà remarquer par
ses nombreuses compositions de dessins de style et
principalement dans le dessin et le découpage sur
métaux, science dans laquelle il excelle tout parti-
culièrement.
 
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