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https://doi.org/10.11588/diglit.18750#0004
i
devoir naviguer dans les eaux des pontifes présidant
aux quasi-séculaires groupements où la congratu-
lation réciproque est le seul avantage matériel
qu'on peut en espérer, ceux-là pourront trouver
suffisante la petite satisfaction d'amour-propre qui
leur est si parcimonieusement décernée, mais ce
faisant, il faut qu'ils soient bien persuadés qu'ils
privent la grande masse de leurs confrères des
lumières que la pratique et le talent auraient pu
leur faire acquérir.
En nous mettant ainsi à la disposition de lous, en
leur facilitant les moyens de développer leurs
idées, nous n'avons qu'un but, un seul : rendre ser-
vice à tous et procurer à chacun les moyens de voir
grossir son chiffre d'affaires et d'améliorer son
cabinet.
Nous pensons que c'est là le souhait qui pourra
le mieux répondre au secret désir de tous nos lec-
teurs et c'est d'un cœur ardent que nous le leur
adressons de la part de La Rédaction.
Les maisons neuves
La disposition intérieure des locaux. — Le concours
de la « Chambre des propriétaires ». — Un des
laiiréats.
Nous sommes heureux de signaler à nos lecteurs
l'intéressant concours organisé par la «Chambre des
propriétaires», concours qui avait pour but de l'aire
ressortir la science de l'architecte dans la concep-
tion d'uu local intelligemment distribué.
Plus heureux encore, nous donnons aujourd'hui
la repro duc lion des plans d'un des projets auquel
MM. Bartaumieux, Fcrnoux, Eug. Diïpuis et
Rozet ont attribué la médaille d'argent.
Go prix, qui se justifie par l'heureuse combi-
naison de sou auteur, a été attribué à M. Louis-
François Godïist, architecte, membre do la Société
Nationab\ aujourd'hui quarantenaire à peine, et à
la tête d'un cabinet sérieux où l'on travaille ferme
pour utiliser tous les progrès de la science et de
l'industrie appliqués à l'art de construire.
M. Godent a un défaut, un très grand défaut, c'est
une excessive timidiLé et une modestie trop grande,
mais dussions-nous faire violence à ces sentiments,
en somme très honorables, nous devons indiquer
ici les qualités qu'il possède comme architecte.
S'il n'a pas l'esprit bruyant et amateur de la
réclame qui a porté au pinacle beaucoup de ses
confrères, il possède au moins ce qui est indispen-
sable pour accomplir une œuvre qui marque.
Sachant mettre à profit les leçons qu'il a reçues
de son père et de M.Garncr, l'architecte, de Trélat,
dont il suivit les cours, il a pu arriver à être un de
ces constructeurs qui ne visent pas à la floraison
d'une boutonnière, mais plu lot à chercher les moyens
pratiques de concilier les exigences parfois si
opposées des propriétaires et des locataires.
Aux premiers il établit des maisons où le goût et
la bonne construction ont fait une alliance indes-
tructible; aux seconds, il procure des logements où
l'on peut vivre confortablement et hygiéniquement.
On lui a reproché, dans le rapport de M. Rozet,
d'avoir fait une décoration intérieure un peu trop
fastueuse, mais on ne paraît pas avoir tenu compte
du prix du loyer qui doit être de 700 à 800 francs,
ce qui oblige tout de même à donner quelque chose
et si nous mêmes sommes ennemis du luxe inutile,
nous pouvons admettre que l'architecte doit rendre
les locaux aussi plaisants à habiter qu'il peut le
faire
Cette modeste médaille d'argent attribuée à
M. Godin est très justement méritée et le plan que
nous donnons justifiera auprès do ses confrères la
distinction dont il vient d'être l'objet.
Nous espérons avoir à revenir sur ce concours
dans un prochain numéro.
devoir naviguer dans les eaux des pontifes présidant
aux quasi-séculaires groupements où la congratu-
lation réciproque est le seul avantage matériel
qu'on peut en espérer, ceux-là pourront trouver
suffisante la petite satisfaction d'amour-propre qui
leur est si parcimonieusement décernée, mais ce
faisant, il faut qu'ils soient bien persuadés qu'ils
privent la grande masse de leurs confrères des
lumières que la pratique et le talent auraient pu
leur faire acquérir.
En nous mettant ainsi à la disposition de lous, en
leur facilitant les moyens de développer leurs
idées, nous n'avons qu'un but, un seul : rendre ser-
vice à tous et procurer à chacun les moyens de voir
grossir son chiffre d'affaires et d'améliorer son
cabinet.
Nous pensons que c'est là le souhait qui pourra
le mieux répondre au secret désir de tous nos lec-
teurs et c'est d'un cœur ardent que nous le leur
adressons de la part de La Rédaction.
Les maisons neuves
La disposition intérieure des locaux. — Le concours
de la « Chambre des propriétaires ». — Un des
laiiréats.
Nous sommes heureux de signaler à nos lecteurs
l'intéressant concours organisé par la «Chambre des
propriétaires», concours qui avait pour but de l'aire
ressortir la science de l'architecte dans la concep-
tion d'uu local intelligemment distribué.
Plus heureux encore, nous donnons aujourd'hui
la repro duc lion des plans d'un des projets auquel
MM. Bartaumieux, Fcrnoux, Eug. Diïpuis et
Rozet ont attribué la médaille d'argent.
Go prix, qui se justifie par l'heureuse combi-
naison de sou auteur, a été attribué à M. Louis-
François Godïist, architecte, membre do la Société
Nationab\ aujourd'hui quarantenaire à peine, et à
la tête d'un cabinet sérieux où l'on travaille ferme
pour utiliser tous les progrès de la science et de
l'industrie appliqués à l'art de construire.
M. Godent a un défaut, un très grand défaut, c'est
une excessive timidiLé et une modestie trop grande,
mais dussions-nous faire violence à ces sentiments,
en somme très honorables, nous devons indiquer
ici les qualités qu'il possède comme architecte.
S'il n'a pas l'esprit bruyant et amateur de la
réclame qui a porté au pinacle beaucoup de ses
confrères, il possède au moins ce qui est indispen-
sable pour accomplir une œuvre qui marque.
Sachant mettre à profit les leçons qu'il a reçues
de son père et de M.Garncr, l'architecte, de Trélat,
dont il suivit les cours, il a pu arriver à être un de
ces constructeurs qui ne visent pas à la floraison
d'une boutonnière, mais plu lot à chercher les moyens
pratiques de concilier les exigences parfois si
opposées des propriétaires et des locataires.
Aux premiers il établit des maisons où le goût et
la bonne construction ont fait une alliance indes-
tructible; aux seconds, il procure des logements où
l'on peut vivre confortablement et hygiéniquement.
On lui a reproché, dans le rapport de M. Rozet,
d'avoir fait une décoration intérieure un peu trop
fastueuse, mais on ne paraît pas avoir tenu compte
du prix du loyer qui doit être de 700 à 800 francs,
ce qui oblige tout de même à donner quelque chose
et si nous mêmes sommes ennemis du luxe inutile,
nous pouvons admettre que l'architecte doit rendre
les locaux aussi plaisants à habiter qu'il peut le
faire
Cette modeste médaille d'argent attribuée à
M. Godin est très justement méritée et le plan que
nous donnons justifiera auprès do ses confrères la
distinction dont il vient d'être l'objet.
Nous espérons avoir à revenir sur ce concours
dans un prochain numéro.