Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
125

L'APPRENTISSAGE AU CANADA

La question do l'apprentissage et de la crise qu'il
subit étant plus que jamais à l'ordre du jour, il
nous a paru intéressant de reproduire une commu-
nication de M. Ribcs-Christolle à la •< Fédération
des Industriels et Commerçants français » sur l'ap-
prentissage au Canada.

Le Grand Trunk Railway a adopté un système
d'apprentissage qui a fait ses preuves, en lui four-
nissant annuellement des mécaniciens habiles.

Tous ceux qui se destinent à être mécaniciens
signent un contrat d'apprentissage de cinq ans;
ceux qui se destinent à la l'orge et à la fabrication
des gônératoui s ne font que quatre ans.

lis reçoivent pour chacune des cinq années un
salaire différent; on leur relient 5 cents (0 25) par.
jour : à 1 expiration de l'apprentissage on leur res-
titue le tout,augmenté de 2ô dollars (125 fr.) comme
gratification s'ils ont donné complote satisfaction.

L'apprenti adresse sa demande par écrit au chef
mécanicien, il doit avoir au moins quinze ans et
1 as plus de dix-huit. 11 subit un examen médical
pour être sûr qu'il aura plus tard la force de rem-
plir son emploi. Après, vient l'examen d'instruction
qui porte sur les points suivants : lecture — on le
fait lire à 3 pouces de distance; ouïe — il doit
entendre le tic tac d'une montre à 4 pieds de dis-
tance; écriture — on lui fait écrire une lettre, sous
la dictée, relative à sa demande d'entrée; arithmé-
tique — on lui fait faire une multiplication et une
division de 8 à 10 chiffres. Si l'examen est satisfai-
sant, le postulant en recopie mention sur le registre
de rapports du maître mécanicien : c'est la pre-
mière page de ses notes de service.

Une fois admis, il reçoit un manuel contenant la
matière des divers examens qu'il aura à subir dans
le cours de son apprentissage. S'il est insuffisant à
l'un des examens de passage, il redouble la classe;
si la seconde fois qu'il passe le même examen, il est
encore insuffisant, il est renvoyé ou mis à un
mô'ier de manœuvre en rapport avec ses moyens.

Dès son admission, l'apprenti passe successive-
ment six à neuf mois dans chaque atelier, à moins
qu'il ne se spécialise, auquel cas son apprentissage
est limité à cinq ans, et il reste tout le temps dans
l'atelier choisi. Mais pour les mécaniciens et mon-
teurs, l'apprentissage dure toujours cinq ans.

Tous les apprentis doivent suivre un cours (le
dessin et de mécanique appliquée durant six mois
de l'année, d'octobre à avril. Il faut une excuse
sérieuse pour y manquer. Chaque année, au mois
d'avril, a lieu l'examen, qui comporte un prix pour
le meilleur apprenti de chaque section de chacune
des cinq années, outre un prix d'excellence ou d'en-
semble de toutes les classes. Ces examens excitent
une telle rivalité que beaucoup étudient en dehors
des cours pour gagner de l'avance. On est toujours
sûr d'avoir ainsi de très habiles dessinateurs spé-
cialistes, bien plus compétents que ceux qu'on
aurait pu faire venir du dehors. Grâce au manuel
qu'il a en main, l'apprenti n'est pas novice quand il
arrive dans un nouveau service; il en connaît déjà
par la lecture et le dessin tout l'outillage et la
nature des travaux.

Le contratempêched'ailleursrapprenti d'écouter

les propositions d'autres maisons qui voudraient
profiter de son savoir acquis.

Son temps terminé, il reçoit un certificat consta-
tant sa qualité do mécanicien ou autre.

La limite d'âge arrêtée a forcé les parents à
envoyer leurs enfants plus longtemps à l'école et
amélioré leur instruction, car, au début, les enfants
présentés à douze ou treize ans ont dû être pour la
plupart refusés à l'examen d'entrée.

En somme, les causes du succès de cette méthode
sont : l°la fréquentation assidue des cours, 2° les
examens de passage qui ne laissent continuel' que
les sujets intelligents et travailleurs ; 3° l'appât do
l'argent, puisqu'on rompant leur apprentissage ils
perdront 25 X (365.52) X 5 = 391.25 + 125 -
fp 510.25,co qui est un joli deniep à recevoir comme
entrée dans la carrière ouvrière.

(Chronique des travaux publics et particuliers.)

iATIÈRE INCOMBUSTIBLE

Les matières isolantes, d'ordinaire utilisées pour rempla-
cer l'ébonite, consistent généralement en résines, en papier
imprégné et en d'autres substances semblables

Malheureusement toutes ces substances, de même que
l'ébonite pure, sont assez facilement inflammables et pren-
nent feu même à une température relativement basse.

Quant aux matières capablesde résister aux températures
élevées, elles ont, par contre, le désavantage d'offrir une
résistance minime d'isolement et une résistance également
minime à la perforation, en même temps qu'elles se laissent
facilement pénétrer par l'humidité. I.a porcelaine, le seul
corps à la fois isolant et réfractaire, présente l'inconvénient
de ne pas se laisser travailler.

Et pourtant il est devenu impérieusement nécessaire, en
l'état actuel de l'éleclrolcclmique, de disposer d'une sub-
stance qui réunisse, à une haute résistance d'isolement,
l'incombustibilité et qui demeure insensible aux variations
subites île la température.

Après de longues recherches, on est parvenu à obtenir
une composition formée par l'union mécanique intime d'une
substance éminemment isolante avec une autre substance
qui, présentant des propriétés isolantes moins développées,
est incombustible.

Dans cette composition, les propriétés caractéristiques
des deux substances combinées conservent toute leur valeur,
sans que la texture homogène de tout se trouve compromise.
A cet effet, sur des plaques formées d'une matière éminem-
ment isolante — de préférence de l'amiante vulcanisée ou
de la ténacité — on applique, au moyen de la presse, des
couches d'une substance incombustible, telle que l'amiante.
Dans la fabrication, l'on fait intervenir une pression assez
élevée pour obtenir une transition graduelle de la matière
isolante et aussi pour que la plaque ainsi réalisée forme un
tout. Ile pareilles plaques consistent donc en des couches
superficielles'incombustibles et en une couche centrale très
isolante. Ainsi composées, elles sont extérieurement
incombustibles et, d'autre part, elles possèdent la haute
résistance à la perforation et la résistance d'isolement de la
couche centrale.

Dans certains cas, il suffit de donner aux plaques, d'un
seul côté, une couche incombustible.

Quand il s'agit d'empêcher une perte de courant par les
bords, on ne prolonge pas la couche superficielle incom-
bustible jusqu'à ces bords.

On peut donner à la nouvelle composition des formes
quelconques. Celte composition est destinée à trouver de
nombreuses applications, notamment dans la construction
des boîtes protectrices pour fusibles, de parois séparatrices
pour les commutateurs et appareils automatiques à haute
tension, etc , etc.
 
Annotationen