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La " Série continue!!!

Depuis l'apparition de notre dernier numéro, les
critiques ont continué d'affluer et MM. les entrepre-
neurs paraissent peu disposés à accepter comme
parole d'évangile les prix établis par la Société
Centrale... . i .

C'est d'abord M, Coignet, président de la Cham-:
bre syndicale des constructeurs en béton armé, qui
écrit :

Monsieur le président,

La publication de la dernière édition de la série de la
Société Centrale des architectes, qui vient d'avoir lieu, a per-
mis à notre chambre, dans sa séance du 6 mai, de prendre
connaissance des articles intitulés ; « béton armé ». .

Nous ne pouvons, à cet égard, que vous coniirmer les
protestations réitérées què nous vous avons faites et consta-
ter avec regret que vous n'avez pas cru devoir nous convo-
quer pour discuter cette question de la série de prix, qui a
pourtant une importance considérable,

Je suis chargé par la Chambre syndicale déportera votre
connaissance que nous ne saurions pas considérer que les
articles intitulés : « béton armé » s'appliquent le moins du
inonde aux constructions réelles de béton armé ou de ciment
armé. Ces articles visent nettement, d'après leur texte,
l'introduction d'armatures métalliques dans les construc-
tions en héton visées aux n°" 2.3, à 30. Ils ne sauraient, en
aucune façon, s'appliquer à foutes les constructions en
ciment armé, et c'est dans ce sens que tous les membres de
la Chambre syndicale interpréteront l'application de la série
dans leurs rapports avec leurs clients.

Nous ne pouvons que regretter, Monsieur h; président,
que, pour une nalure de construction nouvelle comme le .
ciment armé et qui est aussi complexe, la Société Centrale
des architectes français n'ait pas cru devoir prendre contact
avec les membres de la Chambre syndicale représentant
cette industrie, de, façon à tâcher d'arriver à des libellés de
la série qui puissent éviter les difficultés journalières qui
surgissent dans l'exécution des travaux.

Veuillez agréer, Monsieur le président, mes salutations les
; plus empressées.

Le président,
Edmond Coignet.

Après le ciment armé, voici les observations de
s la Chambre syndicale des entrepreneurs de pavage,
i terrasse, granits, etc. :

A Monsieur le président de la commission de la
Série de la Société des architectes français, à
Paris,' -'*" .

Monsieur le Président,
La nouvelle édition de la série que votre société vient de
puhlier a causé la plus vive émotion parmi les membres de
notre corporation et pour cause :

La série de terrasse est bouleversée de fond en comble;
les prix des ouvrages les plus onéreux de l'édition de 1905
ont été diminués de 30 p. c.

Exemple : le transport à la brouette, qui était compté
36 centimes le mètre cube en l!M)r>, quoique déjà trop faillie
de moitié, n'est porté, en 1907, qu'à 24 centimes, d'où il
résulte que pour produire la valeur de sa journée de
: dix heures, le terrassier devra parcourir 23 kilomètres avec
sa, brouette chargée et 23 kilomètres à vide, soit en tout
46 kilomètres, sans tenir compte du temps perdu à chaque
relai.

Pour le transport à la hotte, le prix ancien de 55 centimes
a été réduit à 36 centimes, ce qui oblige un ouvrier à
porter 20 mètres cubes de terre sur ses épaules en dix
heures. Estrce possible ?

Le transport des terres aux décharges publiques qui, à la
connaissance de tous les architectes; a augmente de 2 francs '
par mètre cube, est réduit à 52 centimes.

Le prix de l'heure des puisatiers a été porté de 75 à
80 centimes à l'heure, nous ignorons pourquoi. Toutefois,
cette augmentation aurait du avoir pour conséquence le
relèvement des prix des puits; au contraire, tous les prix
diminuent de 20 p. c. en moyenne.

L'enlèvement des gravois, à la série de pavage, coté
fr. 5.10 en 1905, est réduit à fr. 3.77 en 1907. Pourtant, la
série de maçonnerie 1907 évalue cet enlèvement à fr. 5.50. .

La série d'égouts et canalisation est aussi bouleversée;
des diminutions considérables frappent des prix maintenus
depuis 1883. Le tableau des poids de tuyaux en fonte a subi
une réduction tellement forte que les nouveaux poids qui y
figurent sont inférieurs de 15 p. c. à la réalité.

Nous pourrions continuer les citations si nous ne crai-
gnions de vous en imposer la trop longue lecture; néan-
moins, notre chambre syndicale est à votre disposition pour
vous indiquer de vive voix ou par écrit les nombreuses
modifications que nous espérons obtenir de votre équité.

Dans l'espoir que vous voudrez bien honorer notre syn-
dicat d'une réponse, nous vous prions, Monsieur le prési-
dent, d'agréer nos salutations respectueuses.

DuTHi'Ti;, ;
Vice-président de la Chambre syndicale.

Puis ensuite l'Union syndicale des ouvriers
menuisiers :

L'Union syndicale des ouvriers menuisiers, après avoir
pris connaissance de la nouvelle série de la Société Centrale
des architectes, édition 1907..., proteste contre le prix de
75 centimes l'heure, étant donné que le seul prix que nous
reconnaissons est celui de 80 centimes (série de la ville de
Paris 1882).

Elle engage les ouvriers menuisiers, syndiqués ou non,
à refuser toute signature à 75 centimes et de se faire payer
80 centimes l'heure en attendant la journée de huit heures
et de 8 francs.

- . •' _.. Le conseil syndical.

¥ll, pour ' aujourd'hui, nous- arrêterons cette
« série » d'un nouveau genre par la lettre sui-
vante : . '-

. . . Monsieur le président,

.... J'ai l'honneur de porter à votre connaissance l'ordre du
jour suivant, qui a été voté, à l'unanimité^ par notre assem-
blée générale du 10 mai dernier :

La Chambre syndicale des entrepreneurs de couverture et
plomberie, assainissement et hygiène de la ville de Paris et
des départements de la Seine et de Seine-et-Oise. réunie en
assemblée générale dans le but de prendre, une décision rela-
tivement à (a nouvelle édition de la série de la Société cen-
trale des architectes,

Après avoir entendu le rapport de sa commission de révi-
sion de la série,

Considérant que celte série contient des erreurs flagrantes,
îles incohérences, des omissioris^ilés contradictions, et qu'il
n'y est tenu-aucun compte de l'augmentation des matériaux'
et de la main-d'œuvre dans rétablissement des prix com-
posés ; . .

Considérant, en outre, qu'il sera.impossible à la Société,
centrale de modifier cette série par voie d'errata sans
arriver à une nouvelle publication,

Déclare protester contre cette édition et être dans l'obli-
gation absolue d'en refuser l'application ;

Iléclare en outre que tous les mémoires de travaux exé-
cutés depuis le 1°' janvier 1907 seront établis sur les prix île
la série de la Chambre syndicale, qui sera publiée incessam-
ment.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le président, l'assurance
de mes sentiments les plus distingués. 1

Le président de la Chambre syndicale.

G. GlFFAUT.
 
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