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Fondations. — Le pont est établi sur le lit sa-
blonneux de la rivière. La fondation consiste en
pieux en ciment armé de 0 m. 25x0 m. 25 et
5 m. de longueur, battus avec un mouton à va-
peur de 1200 kg., mais comme le béton des pieux
était un peu tendre, il fallut aider ce battage par
injection d'eau, procédé qui permit de foncer jus-
qu'à 36 pieux dans deux marées.

Avant de procéder au battage des pieux, l'em-
placement des piles et culées avait été dragué
jusqu'à 1 m. de jorofondeur, ce qui permit de pla-
cer un caisson sans fond, en bois. Une fois les
100 pieux d'une pile mis en place, leurs têtes
émergeant de 0 m. 50 du fond de l'excavation, on
remplit le caisson avec du béton immergé jusqu'à
0 m. 20 au-dessous de l'étiage. Dessus se place la
première assise de pierre artificielle.

Matériaux employés. Prix de revient. —
Béton armé et en masse 4,751 m<?

Maçonnerie hydraulique de remplis-
sage 3,318 —
Pierre de taille artificielle en 7,236

pièces 986 —

Fers ou armatures 93,000 kg.

Fontes en balustrades et candélabres 23,000 —
La construction du pont avait été entreprise
pour le prix forfaitaire de 659,716 pesetas, ainsi

décomposé :

Fondations ps. 120,185

Démolition et murs d'accès 56,996

Pont proprement dit 298,541

Quatre obélisques 96,770

Balustrades, candélabres, asphalte 87,224

ps. 659,716

Il s'agit d'un ouvrage de 200 x 20 = 2000 m. car-
rés, dont le prix de revient total est donc de
330 ps. par m. carré et celui du pont proprement
dit de 150 ps., chiffre très réduit et inférieur
sûrement au prix d'un pont de fer d'égale résis-
tance.

Epreuves du pont. — Les clefs de voûte n'ont
baissé que de 0.005 pour la surcharge statique
d'une arche, à 500 kg. par m. q., laissée pendant
24 heures.

Les épreuves dynamiques faites au moyen de
4 files de chariots, de cylindres compresseurs de
15 t., de tramways électriques chargés de rails,
avec un poids total de 223 t., circulant à des vi-
tesses variables, n'ont produit qu'une flèche maxi-
ma de 0.0012.

Rapidité des travaux. — Commencé le 4 juin
1904, les fondations des culées et des piles (qui
ont une largeur de 25 m. x 5 m.) étaient terminées
le 15 août; le 14 octobre le pont proprement dit
était achevé èt la réception eut lieu le 21 décem-
bre ; l'ouvrage entier a donc demandé exactement
200 jours. S. E. Pubera (/. C. 3-07).

Céruse et blanc de zinc

Nous empruntons à la Réforme du Bâtiment les
indications suivantes qu'elle donne à un de ses
lecteurs, d'après la Chronique industrielle:

« Le blanc de céruse ne présente aucun caractère
physique : couleur, odeur, saveur, aspect géné-
ral, etc., qui le différencie nettement des autres
produits analogues employés en peinture et il de-
vient même tout à fait impossible de le reconnaî-
tre s'il est teinté par un produit colorant quel-
conque. Seule sa densité 6.57 est supérieure à celle
du blanc de zinc 6.40 ou du blanc de baryte 4.50.
Mais les préparations commerciales diffèrent sen-
siblement des produits chimiquement purs et on
ne peut tabler sur ces chiffres.

Les inspecteurs du travail chargés de surveiller
l'application. du décret du 18 juillet 1902 régle-
mentant l'emploi de la céruse dans l'industrie de
la peinture en bâtiment, ont alors trouvé un pro-.
cédé chimique assez simple.

Ce procédé consiste dans un essai pratiqué sui-
tes peintures exécutées, avec une solution de mo-
nosulfure de sodium au 110°; il est basé sur les
compositions chimiques respectives de la céruse et
du blanc de zinc, et sur les réactions chimiques
que ces deux corps donnent en présence du mono-
sulfure de sodium. La céruse, qui est un carbonate
de plomb, donne, avec le monosulfure de sodium,
du carbonate de sodium et du sulfure de plomb,
qui est d'un beau noir intense ; le blanc de zinc,
qui est un oxyde de zinc, donne avec le monosul-
fure de sodium, du sulfure de zinc, qui est d'un
blanc très pur. Dès lors, si l'on pratique un attou-
chement même léger, sur une peinture à la céruse
avec une petite baguette de verre préalablement
trempée dans une solution au 1/10° de monosul-
fure de sodium, on obtiendra une coloration noire,
immédiate, très nette et parfaitement caractéris-
tique ; si le même attouchement est pratiqué sur
une peinture au blanc de zinc, on obtiendra une
coloration blanche se confondant avec la colora-
tion principale du blanc de zinc; si l'on opère sur
un mélange de céruse et de blanc de zinc, ou de
céruse et de blanc de baryte, la coloration noire
apparaît encore avec netteté, et elle permet de
décéler avec une certitude absolue la présence
clans le mélange d'une proportion de 20 p. c. de
céruse.

Cet essai est encore exact lorsqu'on le pratique
sur les peintures colorées par les produits ordi-
naires employés à cet effet. »

CABINET D'ARCHITECTE

à céder dans grande ville de l'Est

S'adresser : I. C. E., bureau du journal.
 
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