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261

Les Proportions du Béton

Résultats des expériences de MM. FULLER et
SANF'ORD, membres de la Société des Ingé-
nieurs civils américains.

(Suite.)

Ce qui va être présenté ne contient rien d'ori-
ginal comme méthode, c'est simplement l'applica-
tion des méthodes du rapport précédent à différents
agrégats tel qu'ils ont été trouvés, démontrée au
moyen de courbes. Il a semblé préférable de ne pas
entrer dans les considérations mathématiques de
combinaison des courbes.

Les méthodes au moyen desquelles on y arrive
ne sont pas difflcultueuses et sont très clairement
expliquées dans l'ouvrage : Concrète, Plain and
Reïnforceà, de MM. Taylor and Thompson, au
chapitre des « Proportions du béton », écrit par
M. Fuller.

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La figure 9 montre une étude d'une roche con-
cassée, l'analyse mécanique ayant été faite et notée
de la manière qui a été décrite. Le grès dur de
Shawangunk est une quarlzite. La courbe infé-
rieure donne l'analyse de ce matériau tel qu'il est
sorti du broyeur à 0.019de grosseur et au-dessous ;
la courbe supérieure représente ce même matériau
passé au rouleau et après avoir pris à part les
parties de 0.003.

La courbe idéale, comme elle serait indiquée par
MM. Fuller et Thompson, devrait être une ligne
brisée, la courbe a été notée en utilisant les
constantes données par la pierre de Jérôme Park,
qui représente la roche concassée en général,
autant qu'il s'agit des constantes.

La courbe intermédiaire donne les résultats de la
combinaison des deux grosseurs du matériau dans
les proportions de 63 p. c. de gros et 37 p. c. de
fin. La courbe résultante se conforme de très prés
à l'idéal au-dessous de 0 010 de grosseur de pierre ;
de là jusqu'à 0.004 il y a insuffisance.

Il pourrait naturellement y être remédié en
combinant dans des proportions différentes, ce qui

élèverait la courbe intermédiaire, mais une des
conclusions du rapport est que l'insuffisance de
pierre de grosseur moyenne ne produira pas une
perte dans la résistance du béton, alors que l'excès
de cette grosseur produira cette perte. Donc il est
préférable de ne pas changer les proportions.

La courbe intermédiaire montre aussi l'insuffi-
sance dans la quantité de sable fin, mais il y sera
remédié par l'addition de ciment, puisque la courbe
idéale le comprend, et, avec l'adjonction de ciment,
on aurait une nouvelle courbe intermédiaire cor-
rigée qui se rapprocherait de l'idéale. Cette étude
se rapporte à un cas très ordinaire.

La figure 10 se réfère à un gravier. Le courant
général du banc a été noté et les courbes supérieure
et inférieure montrent le résultat du tamisage à
deux grosseurs de matériau, les produits retenus
par une toile de O^'OOB et ceux qui passent au tra-
vers de cette toile; la courbe idéale a été calculée
en se basant sur les constantes fournies par le sable
de Cov Bay.

La courbe idéale montre, par la longueur des
ordonnées de 0'"005, que 66 p. c. du mélange idéal
devraient être plus gros que cette dimension ; la
courbe intermédiaire donne le résultat obtenu en
prenant ce pourcentage de gros matériaux et
34 p. c. de fin, qui donne un mélange très rapproché
de l'idéal. Il y a insuffisance de matière fine, mais,
comme dans le grès de Shawangunk, il peut y être
remédié par le ciment.

Le diagramme 12 a été établi sur un calcaire en
usage sur le marché de New-York ; la courbe infé-
rieure est celle du produit vendu pour 0'"051 de
grosseur, lequel contient généralement des parties
de 0m050 à 0m019. Cette pierre est généralement
employée en utilisant les tamisages fins en rempla-
cement du sable.

La courbe supérieure montre la même matière
obtenue avec un broyeur dont les mâchoires ont été
réglées à une ouverture maximum de 0'"006 ; les
deux courbes combinées démontrent comment, par
une simple étude scientifique, des améliorations
peuvent être apportées, par la démonstration de ces
expériences, aux méthodes usuelles de mélange.
 
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