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Le borate de silicon. — Similaire au précédent
et possédant les mêmes qualités.

Le carbure de titane. — En dehors des oxydes
d'alumine et carborundum, ce produit semble être le
seul qui ait un avenir sérieux dans les emplois pra-
tiques qu'on en pourra faire. A une haute tempé-
rature, cependant, il s'unit à l'azote de l'air, ce
qui l'empêche d'être utilisé dans les fours. Dans les
produits non vitrifiés et pour certaines catégories de
polissage et de finissage, il paraît susceptible de rece-
voir quelques applications industrielles. C'est un
produit brillant, dont la structure ne peut être très
clairement définie.

Les quatre éléments, carbone, bore, silice et
titane,possèdent la propriété de former des composés
très durs lorsqu'ils sont fondus au four électrique,
mais en réalité ce sera par un mélange étudié de deux
d'entre eux qu'on pourra obtenir un « abrasif» ayant
une certaine valeur. L'auteur a cependant essayé
différentes combinaisons dont aucune, à l'exception
du carborundum et du carbure de titane, ne lui a
paru pouvoir être pratiquement utilisée.

Quant aux agglomérants qui sont plutôt du ressort
de la chimie, il est utile de noter quelques faits parti-
culiers qui s'y rapportent. Trois qualités doivent être
prises en considération par le fabricant : la dureté, la
rugosité, l'élasticité.

Les agglomérants élastiques, tels que le caoutchouc,
permettent une latitude plus étendue dans le choix
des pierres ; c'est-à-dire que dans un aggloméré
obtenu par vitrification, on doit s'attacher à composer
une meule qui ne soit ni trop dure, ni trop tendre,
dont le grain ne sera ni trop gros, ni trop fin, tandis
qu'avec un agglomérant élastique, il n'est pas indis-
pensable d'apporter autant de précautions.

Considérations préliminaires. — Parmi les déve-
loppements acquis dans la pratique de l'atelier, il
n'en est pas qui soient aussi importants que l'usage
croissant des meules constituées de produits mordants.
S'il est vrai que les meules d'émeri soient connues
depuis de nombreuses années, leur utilisation dans
certains travaux spéciaux, et surtout dans le traite-
ment des variétés les plus dures de l'acier,est d'origine
relativement récente.

Jusqu'ici on doit constater qu'aucun effort n'a été
fait pour rechercher scientifiquement les lois qui
gouvernent cet emploi. Les industriels donnent bien
dans leurs notices des tables indiquant les meules qui
peuvent s'appliquer à différents besoins, mais ces
notices ne contenant que les renseignements concer-
nant leur produit spécial, on n'y trouve aucun détail
concernant les avantages que pourraient présenter,
dans certains cas, les produits rivaux.

Il est admis, en général, que plus le produit est
dur, mieux il s'adapte aux matériaux durs, et que
plus le grain est gros, plus l'effet mordant est
puissant.

En réalité, la première hypothèse n'est vraie que
dans certaines limites, lesquelles sont si variées et si
étendues, que la règle ainsi posée devient un guide
absolument insuffisant, pour ne pas dire inexact.

Pour preuve, le carborundum, qui est un corps
dur et dont les résultats sont très satisfaisants dans le
travail de la fonte et plus spécialement du marbre,

sera loin de donner autant de satisfaction si on l'em-
ploie au polissage del'acier; d'autre part, un composé
d'émeri el. carborundum, bien que d'une dureté
moindre que le carborundum seul, arrivera à des
résultats identiques et parfois même supérieurs dans
le traitement des matériaux très durs.

Cette observation paradoxale, bien connue, dans
l'industrie, demande une explication que nous allons
essayer de donner dans cette étude.

La seconde hypothèse,qui admet que,plus le grain
est gros, plus son efficacité est grande, est une autre
erreur; elle n'est relativement juste que jusqu'à un
certain degré de grosseur, qui diffère avec chaque
combinaison de produits et avec la nature du maté-
riau dans une limite à partir de laquelle l'efficacité
décroît.

Les chiffres suivants sont établis sur des indications
basées sur la pratique courante :

Produit grosseur Matériaux à traiter

Carborundum 00 degrés verre

— 16 — fonte

— 4 — marbre
Emeri 24 — acier dur

— 16 — fonte

Ici encore se rencontre une particularité qui a trop
souvent échappé à l'examen.

Avant d'aller plus avant, nous appellerons l'atten-
tion sur les deux catégories différentes de travaux
que les meules sont appelées à fournir.

D'abord, les meules sont simplement utilisées pour
donner à la surface un poli approximatif; son
utilité est alors peu étendue, sa durée prolongée et sa
structure ainsi que son emploi sont tout différents
que s'il s'agit d'un « fini » plus délicat.

Dans le second cas, la meule est plus grosse,
composée de produits plus fins et demande l'emploi
d'un abrasif différent.

Ces deux exigences, qui sont tout à fait distinctes,
ne devraient jamais être confondues; les lois et les
règles qui régissent l'une sont inapplicables à l'autre.

Dans les considérations qui vont suivre, on n'a
envisagé presque absolument que l'efficacité du
mordant, et lorsqu'un autre point de vue aura été
considéré, on le signalera à l'attention du lecteur.

Ayant donné quelques indications sur l'insuffisance
absolue des règles établissant les résultats qu'on peut
attendre d» phénomène de Vabrasivilê, ainsi que sur
l'utilité qu'on peut en retirer dans les travaux de
l'atelier, nous examinerons les conditions actuelles
dans lesquelles les particules se trouvent à leur pas-
sage sur le matériau à traiter et nous chercherons
à établir une cause satisfaisante du maintien de com-
binaisons particulières.

* # *

Principes des meules a polir. — Il n'y a aucune
raison de supposer qu'une parcelle microscopique
d'un produit agisse d'une façon différente à celle
d'un outil coupant tout entier, et dans ce qui suit on
se propose d'analyser l'action des meules, en sup-
posant que l'efficacité du mordant dépend des prin-
cipes purement physiques d'un outil en acier.

La quantité de matière enlevée par un outil
dépendra :

1° de la profondeur de la coupe;

2° de la largeur de la face de l'outil ;
 
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