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309

dès le rapport 5, par l'application fixe du dixième
de l'exhaussement en usage à Paris.

On peut encore considérer, avec non moins de
justesse, que l'indemnité de la charge est motivée
par les épaisseurs différentes qu'il convient de
donner aux murs de refend, en raison de hauteurs
définies. Ceci admis, on en pourra déduire un
moyen rationnel simple et précis de déterminer
cette indemnité.

En effet, il est d'usage de donner aux murs sépa-
ratifs des maisons une épaisseur suffisante pour la
hauteur maximum fixée par les règlements de
voirie urbaine, afin d'en permettre l'exhaussement,
s'il y a lieu. Ainsi, un mur mitoyen de clôture
légale, soit 4 mètres de hauteur, y compris la fon-
dation, qui serait d'une solidité suffisante s'il avait
20 centimètres d'épaisseur en moellons ou 22 centi-
mètres d'épaisseur en briques, sera construit, sui-
vant l'usage, avec 50 centimètres d'épaisseur en
moellons et 46 centimètres en briques, en prévision
d'une surélévation maximum de 24 mètres. C'est
donc 0m019 d'épaisseur en plus par mètre d'exhaus-
sement.

Envisagée de ce nouveau point de vue, on con-
çoit que l'indemnité de la charge sera représentée
par le cube de maçonnerie, produit de la surface
du mur mitoyen multipliée par la surépaisseur
de 0m019 par chaque mètre d'exhaussement.

Exemple. — Sur un mur mitoyen (le 4m00 de hauteur
avant 40 m- de surface, supposons des exhaussements suc-
cessifs de :

1" 2™ 4* 8™ 12"' 16" 20"' 24™

Les indemnités, exprimées en cubes maçonnerie, seront les
produits successifs de 40m- par :

0.01 0.02 0.04 0.08 0.12 0.16 0.20 0.24
soient les cubes :

0.400 0.800 1.600 3.200 4.800 6 400 8.000 9.600

Observations générales

Les cubes de maçonnerie déterminés par tous les
procédés qui précèdent servent de base aux évalua-
tions de l'indemnité due par l'application du prix
d'unité, lequel, bien entendu, doit varier selon les
circonstances.

Il sera toujours loisible de tenir compte : 1° des
charges supplémentaires diverses auxquelles peut
être soumis le mur d'exhaussement et, par consé-
quent, le mur mitoyen ; 2" des différences de den-
sité ou d'épaisseur qui existeraient entre ces murs.

Pour ce faire, on devra assimiler le poids total
des charges à une quantité de même densité et de
même épaisseur qu'une maçonnerie normale du
mur mitoyen.

L. Beiltjer,

architecte.

30 septembre 1907.

Bibliographie

E. Delaire — Les Architectes, Élèves de l'École
des Beaux-Arts. — Paris. 1907. — La Construction
moderne, éditeur. 1 vol., 4S5pp. Prix broché, 13 francs.

Le volume que M. Delaire vient de rééditer avait déjà vu
le jour en 1895, et à cette époque, déjà c'était un livre d'or,
dans lequel avait trouvé place tout ce que l'Ecole des Beaux-
Arts à produit comme maîtres dans l'art de construire.

Charles Garnier qui écrivait la préface de la première édi-
tion, disait :

« Beaucoup ont compris que si une utile et cordiale ému-
lation doit exister entre les membres d'une corporation
comme la nôtre, c'est à l'exclusion de tout sentiment d'envie
et il est clair que l'affection confraternelle découle précisé-
ment de la connaissance et des labeurs de chacun. »

Comment, en effet, nos jeunes architectes, pourront-ils, au
sortir de l'Ecole, être mieux stimulés qu'en ayant constam-
ment sous les yeux les progrès accomplis par leurs anciens?

Ce livre, que tous les camarades d'école ajouteront à leur
bibliothèque; ce livre qui contient en quelques lignes rapi-
des les actions d'éclat des maîtres, les efforts et les tentatives
des jeunes; ce livre qui évoquera toujours les souvenirs, les
chers souvenirs des longues années accordées à l'étude de
l'art; ce livre forme l'annuaire le plus vivant, où l'on admire,
dit Bonnier, la longue carrière des preux, les citations à
l'ordre du jour, citations qui se traduisent par des prix dis-
putés avec ardeur et conquis avec gloire.

O! l'Ecole! la chère Ecole où s'écoulent les belles années
d'espérances et d'illusions ; l'Ecole où des quatre points car-
dinaux on accourt pour acquérir ce que le sol de la France
seul sait produire : le bon goût; l'Ecole d'art universel, que
de fièvres n'a-t-elle senti tressaillir et que de joies n'a-t-elle
pas procurées, cette école dont Pascal dit, dans la deuxième
édition du volume de M. Delaire :

« Qui ne voudrait rendre hommage à l'établissement
« père nourricier » de notre profession, quand la présente
édition n'a eu qu'à mettre en bon ordre les documents de
la première pour se donner l'allure d'un catalogue de
pépinière,

» Si tant d'Artistes du Nouveau-Monde y sont venus pour
en sortir avec allégresse ; s'ils ont manifesté leur reconnais-
sance pour sa cordiale hospitalité par ce noble souvenir que
nous appelons le prise des Américains; si récemment encore
un aimable capitaliste de New-York (1) — qui n'est pas du
bâtiment — à trouvé juste de faire profiter l'Ecole de la rue
Bonaparte, de cette largesse de 500,000 francs, qui nous a
permis d'en transformer les ressources en voyages, il ne
semble pas y avoir matière à inquiétude et je veux y trouver
au contraire, une assise de pleine sécurité.

» Actuellement, c'est encore un Hosannah qu'on peut
chanter en l'honneur de cet enseignement pour avoir fourni
la matière à une floraison aussi éclatante, aussi touffue en
talents que celle qu'on a eu peine à étiqueter sous l'ordre,
alphabétique dans le nouveau volume, besogne dont
M. Delaire s'est acquittée avec autant de zèle, de dévoue-
ment consciencieux que de^scrupuleuse exactitude. ».

Il nous serait difficile de trouver à ajouter quelque chose
aux paroles du Maître et cependant nous ne saurions man-
quer à un devoir qui s'impose : celui de rendre un respec-
tueux hommage à la mémoire d'un des collaborateurs de
M. Delaire dans la première édition de l'ouvrage. Nous
avons cité David de Penanrun, mort en 1899, après avoir
laissé de vivants souvenirs de son talent d'architecte, lui
aussi, élève des B. A.

M. Darras.

(i) Cet aimable américain est M. Stili.mann.
 
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