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https://doi.org/10.11588/diglit.18750#0324
324
loin d'être aussi perfectionnés qu'aujourd'hui ; c'est
aussi qu'il s'est heurté, comme tous les inventeurs,
à l'incrédulité, toujours, à la mauvaise foi, souvent,
de ceux qui l'écoutaient.
Or, il ne s'agit pas aujourd'hui de discuter une
priorité que nul ne paraît vouloir contester, il
s'agit seulement de rendre un hommage, peut-être
tardif, mais en tout cas pleinement justifié, à celui
qui a établi les fondations sur lesquelles tant de for-
tunes se sont déjà édifiées.
Telle était notre intention lorsque nous avons
parlé d'élever un monument à la mémoire de
Joseph Monier et cette intention, qui n'était alors
pas clairement émise, a pourtant été comprise de
plusieurs de nos correspondants parmi lesquels cer-
tains nous ont adressé des lettres dont nous ne pou-
vons faire moins que de donner la reproduction.
En voici une :
Monsieur Darras,
de la Revue générale de la Construction,
13, rue de Chatigny,
Paris.
Comme suite à votreTarticle sur Joseph Monier, dans le
numéro du 5 août, j'ai l'honneur de vous proposer ma colla-
boration d'architecte pour l'érection du monument projeté,
si votre idée prend corps. Je m'engage à fournir les dessins et
diriger l'exécution à titre entièrement gracieux.
Veuillez agréer . . . . . . . . . . .
(Signé) A. M ,
architecte.
En voici une autre :
Monsieur Darras,
de la Revue générale de la Construction,
J'ai eu le plaisir de lire votre article empreint d'une grande
générosité publié par la Revue générale de la Construction.
Estimant avec vous qu'il conviendrait de dire à la postérité
que ce l'ut Joseph Monier le novateur du ciment armé, vous
pouvez compter sur mon concours pour exécuter gracieuse-
ment le modèle du buste ou médaillon devant orner son
monument projeté.
Recevez, Monsieur. ... .........
(Signé) C D,
statuaire.
Aujourd'hui l'idée se dessine et, d'accord avec la
famille que nous avons eu grand mal à retrouver
dans le flot des mortels, la Revue générale de la
Construction ouvre une souscription entre tous
ceux qui considèrent, la reconnaissance comme un
devoir pour glorifier par une œuvre simple mais
durable la mémoire de Joseph Monier.
Promoteurs de cette idée, nous associons notre
gratitude à celle de la veuve et des enfants envers
tous ceux qui, même modestement, répondront à
notre appel et nous ouvrons largement nos colonnes
pour publier la liste, qui sera très longue, certaine-
ment, des petits et des grands donateurs dont nous
aurons reçu les offrandes.
M. Darras.
LES HONORAIRES D'ARCHITECTES
Nous relevons dans le Bâtiment les réponses
suivantes qui sont faites par lui à deux de ses cor-
respondants et qui nous ont parues intéressantes
pour nos lecteurs, dont nous serons heureux de
publier les avis sur ces questions :
« Honoraires d'architectes. — Remise propor-
tionnelle des entrepreneurs. — Est-elle à déduire
des honoraires ?
» N. N,
» A défaut de conventions contraires, la rému-
nération de 5 p. c. due à un architecte par le pro-
priétaire sur le prix des travaux doit être calculée
non sur le montant du devis, mais sur celui des
travaux réellement exécutés à forfait par les entre-
preneurs.
» Toutefois, ou ne doit pas déduire de ces hono-
raires la remise proportionnelle consentie à l'archi-
tecte par les entrepreneurs sur le montant de leurs
fournitures pour le rémunérer de ses plans et
cahiers des charges, si le propriétaire a connu et
approuvé cette remise en signant le cahier des
charges où elle était stipulée.
» Dans ce sens, nous ne connaissons que l'arrêt
de la Cour de Paris, 6 décembre 1883. »
# * *
« Honoraires d'architectes. — Travaux sup-
plémentaires. — Contestation par le client. —
Reproches d'incurie. —- Le client peut-il retenir les
honoraires ?
» Le chiffre des honoraires dus à un architecte,
notamment pour les travaux supplémentaires, peut
être réservé jusqu'au règlement amiable, ou judi-
ciaire, à intervenir entre le propriétaire et les
entrepreneurs, lorsque les malfaçons qui ont néces-
sité les travaux supplémentaires ont eu pour cause
l'incurie et le défaut de surveillance de l'architecte
qui a laissé les entrepreneurs les'commettre. (Cas-
sation civ., 19 mai 1890.) »
En vente dans nos bureaux :
STABILITÉ des constructions
RÉSISTANCE des matériaux
Sommaire détaillé des leçons professées au Con-
servatoire national des Arts et Métiers et à
l'Ecole spéciale d'architecture.
Par J.-Jules I'illet (0 A)
Prix : broché 2.50. cartonné 3.25. — Frais de
poste ou plus.
loin d'être aussi perfectionnés qu'aujourd'hui ; c'est
aussi qu'il s'est heurté, comme tous les inventeurs,
à l'incrédulité, toujours, à la mauvaise foi, souvent,
de ceux qui l'écoutaient.
Or, il ne s'agit pas aujourd'hui de discuter une
priorité que nul ne paraît vouloir contester, il
s'agit seulement de rendre un hommage, peut-être
tardif, mais en tout cas pleinement justifié, à celui
qui a établi les fondations sur lesquelles tant de for-
tunes se sont déjà édifiées.
Telle était notre intention lorsque nous avons
parlé d'élever un monument à la mémoire de
Joseph Monier et cette intention, qui n'était alors
pas clairement émise, a pourtant été comprise de
plusieurs de nos correspondants parmi lesquels cer-
tains nous ont adressé des lettres dont nous ne pou-
vons faire moins que de donner la reproduction.
En voici une :
Monsieur Darras,
de la Revue générale de la Construction,
13, rue de Chatigny,
Paris.
Comme suite à votreTarticle sur Joseph Monier, dans le
numéro du 5 août, j'ai l'honneur de vous proposer ma colla-
boration d'architecte pour l'érection du monument projeté,
si votre idée prend corps. Je m'engage à fournir les dessins et
diriger l'exécution à titre entièrement gracieux.
Veuillez agréer . . . . . . . . . . .
(Signé) A. M ,
architecte.
En voici une autre :
Monsieur Darras,
de la Revue générale de la Construction,
J'ai eu le plaisir de lire votre article empreint d'une grande
générosité publié par la Revue générale de la Construction.
Estimant avec vous qu'il conviendrait de dire à la postérité
que ce l'ut Joseph Monier le novateur du ciment armé, vous
pouvez compter sur mon concours pour exécuter gracieuse-
ment le modèle du buste ou médaillon devant orner son
monument projeté.
Recevez, Monsieur. ... .........
(Signé) C D,
statuaire.
Aujourd'hui l'idée se dessine et, d'accord avec la
famille que nous avons eu grand mal à retrouver
dans le flot des mortels, la Revue générale de la
Construction ouvre une souscription entre tous
ceux qui considèrent, la reconnaissance comme un
devoir pour glorifier par une œuvre simple mais
durable la mémoire de Joseph Monier.
Promoteurs de cette idée, nous associons notre
gratitude à celle de la veuve et des enfants envers
tous ceux qui, même modestement, répondront à
notre appel et nous ouvrons largement nos colonnes
pour publier la liste, qui sera très longue, certaine-
ment, des petits et des grands donateurs dont nous
aurons reçu les offrandes.
M. Darras.
LES HONORAIRES D'ARCHITECTES
Nous relevons dans le Bâtiment les réponses
suivantes qui sont faites par lui à deux de ses cor-
respondants et qui nous ont parues intéressantes
pour nos lecteurs, dont nous serons heureux de
publier les avis sur ces questions :
« Honoraires d'architectes. — Remise propor-
tionnelle des entrepreneurs. — Est-elle à déduire
des honoraires ?
» N. N,
» A défaut de conventions contraires, la rému-
nération de 5 p. c. due à un architecte par le pro-
priétaire sur le prix des travaux doit être calculée
non sur le montant du devis, mais sur celui des
travaux réellement exécutés à forfait par les entre-
preneurs.
» Toutefois, ou ne doit pas déduire de ces hono-
raires la remise proportionnelle consentie à l'archi-
tecte par les entrepreneurs sur le montant de leurs
fournitures pour le rémunérer de ses plans et
cahiers des charges, si le propriétaire a connu et
approuvé cette remise en signant le cahier des
charges où elle était stipulée.
» Dans ce sens, nous ne connaissons que l'arrêt
de la Cour de Paris, 6 décembre 1883. »
# * *
« Honoraires d'architectes. — Travaux sup-
plémentaires. — Contestation par le client. —
Reproches d'incurie. —- Le client peut-il retenir les
honoraires ?
» Le chiffre des honoraires dus à un architecte,
notamment pour les travaux supplémentaires, peut
être réservé jusqu'au règlement amiable, ou judi-
ciaire, à intervenir entre le propriétaire et les
entrepreneurs, lorsque les malfaçons qui ont néces-
sité les travaux supplémentaires ont eu pour cause
l'incurie et le défaut de surveillance de l'architecte
qui a laissé les entrepreneurs les'commettre. (Cas-
sation civ., 19 mai 1890.) »
En vente dans nos bureaux :
STABILITÉ des constructions
RÉSISTANCE des matériaux
Sommaire détaillé des leçons professées au Con-
servatoire national des Arts et Métiers et à
l'Ecole spéciale d'architecture.
Par J.-Jules I'illet (0 A)
Prix : broché 2.50. cartonné 3.25. — Frais de
poste ou plus.