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348

Jusque-là, les deux procédés sont identiques; les
filaments de l'ancien type sont ensuite portés à un
degré d'incandescence, pour un temps très court,
dans la vapeur raréfiée de gazoline ou autre hydro-
carbure.

Les filaments pour le procédé de métallisation
sont enveloppés avec du charbon pulvérisé dans un
fourneau tubulaire électrique et soumis à la plus
forte chaleur que peut donner ce type de four. La
température atteinte est si élevée, que le tube de
charbon dans lequel les filaments ont été introduits
est près d'être détruit; il est impossible qu'il puisse
servir une seconde fois.

Après ce procédé de métallisation les filaments
sont éclairés comme les autres, dans une vapeur
d'hydrocarbure. Le charbon déposé sur le filament,
dans cette partie du procédé, doit être traité lui-
même jusqu'à un certain point dans le four tubu-
laire. après quoi le filament est à nouveau rendu
incandescent dans la vapeur de gazoline ; il est alors
prêt à être introduit dans la lampe, suivant la
figure 1, dans laquelle on voit que deux filaments
sont réunis en série.

C'est cette couche de charbon déposé sur le fila-
ment primitif et soumis à l'action de la chaleur
intense du four qui donne au filament nouveau ses
propriétés remarquables, et on a reconnu que cette
double chaleur,appliquée d'abord au noyau du filet
ensuite à la couche charbonneuse, était indispen-
sable pour obtenir le filament désiré.

Certaines personnes croient qu'il y a, pendant la
deuxième passe au four tubulaire, une polymérisa-
tion des atomes du charbon qui a été déposé dans la
première action d'incandescence; l'apparence gra-
phitique et les propriétés physiques particulières
pouvaient s'expliquer par un arrangement polymé-
rique des atomes.

Si cette forme allotropique du charbon, comme
certains auteurs préfèrent l'appeler, est déposée sur
un noyau, de façon à pouvoir être ensuite déplacée
pendant différents stages du procédé, des propriétés
physiques bien plus remarquables se manifestent.
A un moment, un tube aussi délicat pourrait être
pressé par une tige dure, par exemple, et quand la
pression serait enlevée, reprendre sa forme origi-
nale comme s'il était eu caoutchouc; à un autre
moment, le tub ; se conduirait comme s'il était en
plomb ; caractéristiques qui sont étrangères aux
propriétés physiques du charbon connu jusqu'ici.

Cette forme du charbon contenue dans la partie

externe du filament métallisé a été découverte par
le l)1' W.-R. Wiiitney, chef du laboratoire des
recherches de la Général Electric C° et l'application
de cette découverte à la lampe à filament actuelle a
été poursuivie pendant plus de deux ans par
MM. J.-T. Mabsiiall et J.-W. Howell des Usines
Edison et Harrison.

Il a été dit, au début de l'étude relative à ce fila-
ment, que la composition chimique est modifiée de
deux façons par le traitemement métallisant; ces
deux changements sont : le départ des cendres
contenues et la réduction ou distillation des derniers
hydrocarbures laissés par les autres cuissons.

Pendant la métallisation,la. chaleur est si intense
que la faible quantité do cendres do soude ou do
potasse nécessairement contenue dans le coton
solublc (dont le montant est do 1 p. c. du filament
de base) est presque entièrement éliminée, étant
plus volatile que le charbon amorphe.

Celte perte de 1 p. c. environ n'est pas tout ce
que le filament basique supporte. Après le premier
traitement dans le four tubulaire, les filaments sont
à peu près de 10 p. c. plus légers et il ne faut pas
aller loin pour trouver l'explication. La cellulose,
dont le filament est formé, est un composé do car-
bone, hydrogène et oxygène — un hydrocarbure ou
un groupe d'hydrocarbures. Dans le procédé de
carbonisation ordinaire, la plus grande partie de
l'hydrogène et de l'oxygène s'échappe pour laisser
un charbon amorphe. On peut admettre, cependant,
qu'une petite quantité de composés d'hydrocarbures
reste dans le filament et le noircissement de la
bulbe de l'ancien type de lampes indiquerait une
lente distillation de ces composés.

La stabilité physique du filament « métallisé » est
tellement plus grande que celle du filament ordi-
naire que la température admissible a été portée de
1,800 à 1,950° C. Pour la même quantité d'unités
d'éclairage, un filament de section beaucoup plus
petite est employé avec le procédé de métallisation
plutôt qu'avec l'ancien ; ainsi un filament de base
pour une lampe de 20 bougies du nouveau type est
de même grosseur que l'ancien filament pour une
lampe de 12 bougies.

Le besoin le plus urgent de l'amélioration de
l'efficacité des anciens modèles se faisait surtout
sentir pour les unités au-dessus de 20 bougies et,
par conséquent, les premières applications du nou-
veau procédé ont été faites sur les lampes de
20 bougies et au-dessus. La fabrication des lampes
de moindre puissance, telles que 4, 8, 10, 12 ou
16 bougies, avec une consommation de 2.5 watts
par bougie, exige un filament de si faible section
que, jusqu'ici, il a paru impraticable. Il est pro-
bable que le développement futur permettra d'at-
teindre ces résultats, mais actuellement la lampe
de 3.1 watts par bougie pour ces puissances est
encore suffisamment économique et peut rendre de
grands services.

(A suivre.)
 
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