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57

Le béton armé

Appliqué aux travaux de fondations
et aux travaux hydrauliques
Par V. FORESTIER, ingénieur, A. et M.

fi. — Calcul de pieux au flambement
Dans les pieux en ciment armé, le rapport de la
hauteur au côté ou au diamètre est quelquefois
très grand et, dans le coefficient de travail du béton
à la compression, il convient de tenir compte de la
diminution de résistance due au flambage.
Soit :

S, la section du pieu,

R, le travail maximum que l'on peut faire sup-
porter au béton armé,

r, le travail obtenu en tenant compte du flam-
bage,

A, la hauteur libre du pieu.
La formule de Rankine donne :

d'où

R

1 + *fr X |

« est un coefficient égal à — (E étant le coefficient
d'élasticité du béton, soit 150,000), d'où :

R

1,20 '.000

I est le moment d'inertie de la section.

D'après les nouveaux documents officiels de la
Commission ministérielle du ciment armé, on doit
prendre R = 40, 52 ou 58 kilogrammes, suivant que
le dosage en ciment est de 300, 350 ou 400 kilo-
grammes par mètre cube de béton.

Supposons, par exemple, un pieu rond de 35 cen-
timètres de diamètre et de 10 mètres de hauteur ;
on aura :

R = 46 (dosage de 300 kilogrammes supposé).

S=^î;
4

d'où :

S _ 10 _ 10
1 ~~ dï ~ 0.352
h = 10.

130;

La formule précédente donne
46

1 + « X 100 X 130'
R 46

1,200,000 1,200,000

d'où :

__46_

r ~~ 1 +0.0000383 X 100 % 130

= 0.0000383,
= 30 kilogrammes.

On devra donc prendre comme coefficient de tra-
vail de la matière r = 30 kilogrammes par centi-
mètre carré.

H. — Applications

Fondations à Hambourg, système Hennébique. —
Les ligures ci-après donnent la méthode de con-
struction adoptée pour les fondations de la station
de chemin de fer de Hambourg (Allemagne), les-
quelles comportent plus de six cents pieux en
ciment armé mesurant 8 à 10 mètres de longueur.
Les figures 22, 23, 24, 25 et 26 indiquent la disposi-
tion de ces pieux sous les piles principales, qui
sont reliées elles-mêmes par des murs légers. Les
piles reposent, par l'intermédiaire d'une semelle en
béton de lm93 d'épaisseur, sur une série de dix-
huit pieux groupés trois par trois et plus ou moins
inclinés suivant qu'ils sont plus ou moins éloignés

l e

Fond&tions è Nam h onrc/ fsys t tteiwebiqucf^' Jt'GC

du centre. On remarquera également que les faces
des pieux n'ont pas été placées parallèlement, mais
perpendiculairement à des rayons qui joindraient
le centre de la pile à l'axe du pieu. On a pu obtenir
ainsi une base très large pour l'appui des piles,qui
sont reliées entre elles par des poutres en forme de
T qui servent à la l'ois d'ontretoises et de supports
pour les murs légers. Lorsque les distances entre
deux piles sont très grandes, on a prévu, comme,
l'indique la ligure 23, des pieux intermédiaires qui
correspondent également à l'intersection des murs
ou cloisons. La figure 26 donne le détail d'un pieu
de 36 mètres de côté, armé de quatre ronds de
25 millimètres, se rejoignant à l'extrémité et
assemblés au moyen d'une pièce de tôle d'acier qui
joue en même temps le rôle de sabot. Les pieux ont
été moulés verticalement au moyen d'échafaudages
volants. Le battage a été opéré au moyen d'une
sonnette à vapeur genre Lacour montée sur un
chariot circulant sur voie ferrée et munie d'un
échafaudage mobile pouvant être fixé immédiate-
ment à l'inclinaison voulue au moyen d'un réglage
établi sur treuil.

Fondations du pont sur l'Aisne, à Soissons. — Il
a été construit en 1903, à Soissons, un pont sur
l'Aisne entièrement en béton armé système Henné-
bique et livrant passage, en dehors de la chaussée
et des trottoirs, à une ligne de chemin de fer
d'intérêt local. Ce pont, de 76 mètres de longueur
totale en trois arches de 24m50 environ, repose sur
deux piles et deux culées également en ciment
armé. Nous nous occuperons actuellement des
fondations de ces ouvrages,qui ont été établies au
moyen de pieux et palplanches en béton armé.

Les piles proprement dites sont constituées par
un caisson de 0m20 d'épaisseur de paroi, renforcé
au droit de la retombée de chaque arc, par une
 
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