59
dn bâtiment ont été également établis sur plusieurs
files de pieux accolés.deux par doux et reliées par
une semelle continue de 0m60 d'épaisseur et lm50
de largeur. Les massifs isolés des pieux ont été
réunis entre eux et aux murs du pourtour par des
entretoises de 0m20 sur 0ln40 d'équarrissage.
,_UT»_ffil
(Fig. 37a)
La figure 37 ci-dessus donne
le détail d'un moule employé
pour la fabrication des pieux
qui sont de section circulaire
avec deux faces planes servant
au guidage du pieu. 11 est inté-
ressant de signaler que ce sys-
( g. ' tème est le premier qui soit
apparu en France, puisqu'il a été breveté par
M. Ed. Coi guet en 1894.
Le chantier que nous venons de citer, à Bristol,
est l'un des plus considérables où l'emploi du
ciment armé dans la confection des pieux ait été
appliqué. Le nombre total des pièces qui ont été
battues est de 800 environ, ayant chacune une lon-
gueur moyenne de 15 à 16 mètres et supportant
une charge variant de 45 à 50 tonnes.
Plancher du quai Gambetta, à Boulognesur-Mer.
— Le quai Gambetta, à Boulogne-sur-Mer, présen-
tant depuis quelque temps des all'aissements et des
dégradations dues à des venues d'eau souterraines,
on résolut d'y remédier en mettant à découvert la
:<----------<z*$-.________4
(1013)
partie en arrière du mur du quai et en construi-
sant un plancher complètement indépendant du
mur du quai. La ligure 38 indique la coupe trans-
versale de la disposition adoptée pour cette partie
du quai, qui mesure 317 mètres de long sur une
largeur variant de 12m70à 18 mètres. Ainsi qu'on
le voit, la construction comprend un plancher en
ciment armé reposant, d'un côté, sur des colonnes
en ciment armé établies sur des pieux en bois et,
de l'autre côté, sur des pieux en ciment armé.
Nous ne parlerons ici que de ces derniers qui nous
intéressent seulement. La première ligne d'appui,
que-nous appellerons pieux-colonnes, car ils
prennent appuisui*des pieux en bois.recéjjês, est
composée de pieux carrés de 40 centimètres sur
40 centimètres construits sur place. La deuxième
ligne d'appui est constituée par des pieux octogo-
naux de 40 centimètres sur 40 centimètres battus
de la cote -)- 5 à — 5.50 en moyenne; la troisième
ligne d'appui comprend des pieux octogonaux de
30 centimètres sur 30 centimètres, battus de la
cote-j- 10 à la cote— 2; les pieux de 40 centi-
mètres oui- une armature formée de huit barres
longitudinales de 29 millimètres, dépassant la tête
du pieu de 50 à 60 centimètres; d'une spire conti-
nue en acier de 10 millimètres et dont le pas est
de 0,068; à la tête, le pas est réduit de moitié, et à
la pointe, le diamètre des spires est de 7 milli-
mètres seulement. La figure 39 indique, d'ailleurs,
la disposition prévue pour l'attache du sabot et la
continuité des spires.
(Fig: 39.)
Le pieu de O'"30 présente les mêmes dispositions,
l'armature étant composée de huit barres de 28 et
de spires de 10 millimètres, espacées de 0m086. Le
poids des pieux de 0m40 est de 4,500 kilogrammes,
et celui des pieux de 0m30 de 3,500 kilogrammes.
Le dosage prévu pour la confection de ces élé-
ments était de 450 kilogrammes de ciment porlland
pour 400 décimètres cubes de sable et 800 déci-
mètres cubes de gravier. Le moulage s'est fait
dans le sens horizontal, c'est-à-dire sur le sol et
dans des moules formés de madriers horizontaux
et verticaux mainlenus rigides par des traverses
en bois. Le sabot étant posé, on commence par
étendre au fond du moule une couche de béton de
4 à 5 centimètres d'épaisseur et, ensuite, on place
l'ensemble des spires préparé d'avance ; on remet
un peu de béton et on place les deux premières
barres de la partie inférieure, lesquelles s'appuient
sur le premier gabarit. On continue ensuite jus-
qu'au gabarit contenant les deux autres barres
longitudinales, et ainsi de suite, jusqu'à la partie
supérieure. Les pieux étaient démoulés au bout
de deux jours et laissés en place pendant un mois.
Le battage se fait par l'intermédiaire d'un chapeau
de lm45 de long, formé de tôles et cornières, et
s'emboîtant dans la tête du pieu ; on remplit ce
chapeau de sable mouillé et on place un faux pieu
en chêne de 0m30 à O'MO de hauteur, destiné à
recevoir les chocs du mouton.
Ce dernier pèse 1,250 kilogrammes, et tombe
d'une hauteur variant de O'MO à 1 mètre ; on a
employé un appareil système Lacour, et la cons-
truction de l'ouvrage a étéexécutée parM. Piketty,
ingénieur à Paris. Le. coût des pieux varie de
282 francs le mètre cube pour les petits à 305.francs
pour les grands y compris armatures, mise en
fiche et battage.
Pieux système Heièhèbique. — Nous avons vu
dn bâtiment ont été également établis sur plusieurs
files de pieux accolés.deux par doux et reliées par
une semelle continue de 0m60 d'épaisseur et lm50
de largeur. Les massifs isolés des pieux ont été
réunis entre eux et aux murs du pourtour par des
entretoises de 0m20 sur 0ln40 d'équarrissage.
,_UT»_ffil
(Fig. 37a)
La figure 37 ci-dessus donne
le détail d'un moule employé
pour la fabrication des pieux
qui sont de section circulaire
avec deux faces planes servant
au guidage du pieu. 11 est inté-
ressant de signaler que ce sys-
( g. ' tème est le premier qui soit
apparu en France, puisqu'il a été breveté par
M. Ed. Coi guet en 1894.
Le chantier que nous venons de citer, à Bristol,
est l'un des plus considérables où l'emploi du
ciment armé dans la confection des pieux ait été
appliqué. Le nombre total des pièces qui ont été
battues est de 800 environ, ayant chacune une lon-
gueur moyenne de 15 à 16 mètres et supportant
une charge variant de 45 à 50 tonnes.
Plancher du quai Gambetta, à Boulognesur-Mer.
— Le quai Gambetta, à Boulogne-sur-Mer, présen-
tant depuis quelque temps des all'aissements et des
dégradations dues à des venues d'eau souterraines,
on résolut d'y remédier en mettant à découvert la
:<----------<z*$-.________4
(1013)
partie en arrière du mur du quai et en construi-
sant un plancher complètement indépendant du
mur du quai. La ligure 38 indique la coupe trans-
versale de la disposition adoptée pour cette partie
du quai, qui mesure 317 mètres de long sur une
largeur variant de 12m70à 18 mètres. Ainsi qu'on
le voit, la construction comprend un plancher en
ciment armé reposant, d'un côté, sur des colonnes
en ciment armé établies sur des pieux en bois et,
de l'autre côté, sur des pieux en ciment armé.
Nous ne parlerons ici que de ces derniers qui nous
intéressent seulement. La première ligne d'appui,
que-nous appellerons pieux-colonnes, car ils
prennent appuisui*des pieux en bois.recéjjês, est
composée de pieux carrés de 40 centimètres sur
40 centimètres construits sur place. La deuxième
ligne d'appui est constituée par des pieux octogo-
naux de 40 centimètres sur 40 centimètres battus
de la cote -)- 5 à — 5.50 en moyenne; la troisième
ligne d'appui comprend des pieux octogonaux de
30 centimètres sur 30 centimètres, battus de la
cote-j- 10 à la cote— 2; les pieux de 40 centi-
mètres oui- une armature formée de huit barres
longitudinales de 29 millimètres, dépassant la tête
du pieu de 50 à 60 centimètres; d'une spire conti-
nue en acier de 10 millimètres et dont le pas est
de 0,068; à la tête, le pas est réduit de moitié, et à
la pointe, le diamètre des spires est de 7 milli-
mètres seulement. La figure 39 indique, d'ailleurs,
la disposition prévue pour l'attache du sabot et la
continuité des spires.
(Fig: 39.)
Le pieu de O'"30 présente les mêmes dispositions,
l'armature étant composée de huit barres de 28 et
de spires de 10 millimètres, espacées de 0m086. Le
poids des pieux de 0m40 est de 4,500 kilogrammes,
et celui des pieux de 0m30 de 3,500 kilogrammes.
Le dosage prévu pour la confection de ces élé-
ments était de 450 kilogrammes de ciment porlland
pour 400 décimètres cubes de sable et 800 déci-
mètres cubes de gravier. Le moulage s'est fait
dans le sens horizontal, c'est-à-dire sur le sol et
dans des moules formés de madriers horizontaux
et verticaux mainlenus rigides par des traverses
en bois. Le sabot étant posé, on commence par
étendre au fond du moule une couche de béton de
4 à 5 centimètres d'épaisseur et, ensuite, on place
l'ensemble des spires préparé d'avance ; on remet
un peu de béton et on place les deux premières
barres de la partie inférieure, lesquelles s'appuient
sur le premier gabarit. On continue ensuite jus-
qu'au gabarit contenant les deux autres barres
longitudinales, et ainsi de suite, jusqu'à la partie
supérieure. Les pieux étaient démoulés au bout
de deux jours et laissés en place pendant un mois.
Le battage se fait par l'intermédiaire d'un chapeau
de lm45 de long, formé de tôles et cornières, et
s'emboîtant dans la tête du pieu ; on remplit ce
chapeau de sable mouillé et on place un faux pieu
en chêne de 0m30 à O'MO de hauteur, destiné à
recevoir les chocs du mouton.
Ce dernier pèse 1,250 kilogrammes, et tombe
d'une hauteur variant de O'MO à 1 mètre ; on a
employé un appareil système Lacour, et la cons-
truction de l'ouvrage a étéexécutée parM. Piketty,
ingénieur à Paris. Le. coût des pieux varie de
282 francs le mètre cube pour les petits à 305.francs
pour les grands y compris armatures, mise en
fiche et battage.
Pieux système Heièhèbique. — Nous avons vu