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https://doi.org/10.11588/diglit.18749#0074
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Les armatures longitudinales étaient constituées
par huit ronds de 17 millimètres et les armatures
transversales par des spires espacées de 60 milli-
mètres dans le corps du pieu et 40 millimètres à'-la
tête et à la pointe sur 1 mètre de longueur. On a
employé pour le battage une sonnette Lacour dont
le mouton pesait 2,000 kilogrammes et la hauteur
de chute maxima était 2 mètres. Aucune précaution
n'avait été prise pour protéger la tête du pieu, le
mouton frappant directement sur le béton sans
interposition de faux pieu, de sable ou de sciure de
bois. A titre d'expérience, on a battu avec le même
outillage et dans le même chantier un pieu de
17 mètres de long, le mouton ayant frappé encore
longtemps après que le refus avait été obtenu.
Malgré cela, on n'a constaté aucune avarie dans la
longueur du pieu, sauf sur les 20 centimètres for-
mant la tête.
Les conditions nécessaires pour obtenir un fret-
tage assez efficace pour que les règles concernant
le béton fretlé soient'applicables, sont les sui-
vantes :
Le béton doit être do très bonne qualité et on
devra, non seulement augmenter le dosage en
ciment, mais soigner la fabrication d'autant plus
que le mortier est riche et limiter strictement la
proportion d'eau de gâchage, de telle sorte que le
béton puisse supporter un damage énergique.
p.
L'espacement des frettes doit être au plus do -,
5
G G
——, - lorsque la pression par centimètre carré est
6.5 8
de 50, 80 ou 96 kilogrammes, e étant la'plus petite
dimension de la pièce. Les barres longitudinales
doivent être au nombre de six ou huit et leur sec-
tion au moins égale à 1/200 de la section du béton,
sans descendre à moins du tiers de celle des arma-
tures transversales. Les frettes doivent être bien
formées et ne peuvent pas s'ouvrir sous l'action
des poussées au vide que le béton comprimé exerce
sur elles. Les spires hélicoïdales doivent être pré-
férées aux cercles indépendants ou soudés.
Ajoutons, enfin, que le béton frettô a été auto-
risé par les instructions ministérielles du 20 octo-
bre 1900 adressées au service des ponts et chaussées
relativement à l'emploi du ciment armé dans les
ouvrages publics.
Estaeades et ajipontements ïsur pieux système
Ed. Coignet. — La photographie (flg. 41) montre un •
petit appontementiconstruitisur pieux en ciment
armé à Dennemont sur la Seine et servant d'em-
barcadère à l'usine à ciment de MM. Candlot ét Cie.
Cet appontement est constitué par un plancher
de 9m50 X 9m75 supporté par douze piliers de
0m23 X 0m23. Les piliers reposent eux-mêmes sur
des pieux en ciment armé de .30 centimètres de dia-
mètre, armés de douze ronds de 12 millimètres
entretoisés par des spires de 6 millimètres. Le
raccordement entre les pieux et les piliers se fait à
40. centimètres environ au-dessus du niveau nor-
mal des eaux et il est renforcé en cet endroit par
des entretoises horizontales de 0"'10 X 0,n40 réunis-
sant la tête de tous les pieux. Le plancher de
l'appontement a été calculé pour supporter une
charge de 1,000 kilogrammes par mètre carré ét le
poids d'une grue de 3,000 kilogrammes circulant
sur la travée du milieu.
Les figures 42 à 46 donnent, en outre, une partie
du plan d'ensemble et des détails d'une estacade et
de sept appontements que M. Ed. Coignet vient de
construire dans l'arsenal de Toulon. L'ensemble
du travail comprend 350 pieux en ciment armé
de 30 et 35 centimètres de diamètre et 7 à 14 mètres
de longueur. C'est là, croyons-nous, le travail le
plus important de ce genre exécuté, en France,
entièrement en ciment armé.
Les appontements, au nombre do sept, ont une
longueur de 30 mètres chacun à partir de la rive
côté mer de l'estacade et ont leur plancher arasé
à lm35 au-dessus du niveau des basses eaux. Us
sont constitués par un hourdis do 12 centimètres
d'épaisseur et 5 mètres de largeur et par des poutres
longitudinales et transversales de 0m25 X 0ra50
espacées de 3 mètres d'arc en arc et supportées par
des pieux de 35 centimètres de diamètre armés de
seize ronds de 12 centimètres et de spires de 4 mil-
limètres.
L'estacade, établie parallèlement à la berge
actuelle, mesure 271 mètres de long et 4 mètres de
large; elle est constituée par un hourdis de 0mll
d'épaisseur, des poutres longitudinales transver-
sales de 0'"12 X 0m5Ù espacées de 3 mètres et 2m15
d'axe en axe et supportées par des pieux de 0m30 de
diamètre armés de 12 ronds de 12 millimètres et de
spires de 4 millimètres.
L'estacade et les appontements ont été calculés
pour supporter une charge de 1,000 kilogrammes
par mètre carré et le passage de deux charges rou-
lantes de 5,000 kilogrammes circulant sur des voies
Decauville de 0m50 espacées de 2 mètres d'axe en
axe.
Le§ pieux traversent une couche de vase d'épais-
seur variant de 2 mètres à 4 mètres et pénètrent de
2 mètres environ dans Je terrain résistant, connu
sous le nom de safre, et qui est constitué par une
agglomération de sable, de gravier et d'argile.
Les armatures longitudinales étaient constituées
par huit ronds de 17 millimètres et les armatures
transversales par des spires espacées de 60 milli-
mètres dans le corps du pieu et 40 millimètres à'-la
tête et à la pointe sur 1 mètre de longueur. On a
employé pour le battage une sonnette Lacour dont
le mouton pesait 2,000 kilogrammes et la hauteur
de chute maxima était 2 mètres. Aucune précaution
n'avait été prise pour protéger la tête du pieu, le
mouton frappant directement sur le béton sans
interposition de faux pieu, de sable ou de sciure de
bois. A titre d'expérience, on a battu avec le même
outillage et dans le même chantier un pieu de
17 mètres de long, le mouton ayant frappé encore
longtemps après que le refus avait été obtenu.
Malgré cela, on n'a constaté aucune avarie dans la
longueur du pieu, sauf sur les 20 centimètres for-
mant la tête.
Les conditions nécessaires pour obtenir un fret-
tage assez efficace pour que les règles concernant
le béton fretlé soient'applicables, sont les sui-
vantes :
Le béton doit être do très bonne qualité et on
devra, non seulement augmenter le dosage en
ciment, mais soigner la fabrication d'autant plus
que le mortier est riche et limiter strictement la
proportion d'eau de gâchage, de telle sorte que le
béton puisse supporter un damage énergique.
p.
L'espacement des frettes doit être au plus do -,
5
G G
——, - lorsque la pression par centimètre carré est
6.5 8
de 50, 80 ou 96 kilogrammes, e étant la'plus petite
dimension de la pièce. Les barres longitudinales
doivent être au nombre de six ou huit et leur sec-
tion au moins égale à 1/200 de la section du béton,
sans descendre à moins du tiers de celle des arma-
tures transversales. Les frettes doivent être bien
formées et ne peuvent pas s'ouvrir sous l'action
des poussées au vide que le béton comprimé exerce
sur elles. Les spires hélicoïdales doivent être pré-
férées aux cercles indépendants ou soudés.
Ajoutons, enfin, que le béton frettô a été auto-
risé par les instructions ministérielles du 20 octo-
bre 1900 adressées au service des ponts et chaussées
relativement à l'emploi du ciment armé dans les
ouvrages publics.
Estaeades et ajipontements ïsur pieux système
Ed. Coignet. — La photographie (flg. 41) montre un •
petit appontementiconstruitisur pieux en ciment
armé à Dennemont sur la Seine et servant d'em-
barcadère à l'usine à ciment de MM. Candlot ét Cie.
Cet appontement est constitué par un plancher
de 9m50 X 9m75 supporté par douze piliers de
0m23 X 0m23. Les piliers reposent eux-mêmes sur
des pieux en ciment armé de .30 centimètres de dia-
mètre, armés de douze ronds de 12 millimètres
entretoisés par des spires de 6 millimètres. Le
raccordement entre les pieux et les piliers se fait à
40. centimètres environ au-dessus du niveau nor-
mal des eaux et il est renforcé en cet endroit par
des entretoises horizontales de 0"'10 X 0,n40 réunis-
sant la tête de tous les pieux. Le plancher de
l'appontement a été calculé pour supporter une
charge de 1,000 kilogrammes par mètre carré ét le
poids d'une grue de 3,000 kilogrammes circulant
sur la travée du milieu.
Les figures 42 à 46 donnent, en outre, une partie
du plan d'ensemble et des détails d'une estacade et
de sept appontements que M. Ed. Coignet vient de
construire dans l'arsenal de Toulon. L'ensemble
du travail comprend 350 pieux en ciment armé
de 30 et 35 centimètres de diamètre et 7 à 14 mètres
de longueur. C'est là, croyons-nous, le travail le
plus important de ce genre exécuté, en France,
entièrement en ciment armé.
Les appontements, au nombre do sept, ont une
longueur de 30 mètres chacun à partir de la rive
côté mer de l'estacade et ont leur plancher arasé
à lm35 au-dessus du niveau des basses eaux. Us
sont constitués par un hourdis do 12 centimètres
d'épaisseur et 5 mètres de largeur et par des poutres
longitudinales et transversales de 0m25 X 0ra50
espacées de 3 mètres d'arc en arc et supportées par
des pieux de 35 centimètres de diamètre armés de
seize ronds de 12 centimètres et de spires de 4 mil-
limètres.
L'estacade, établie parallèlement à la berge
actuelle, mesure 271 mètres de long et 4 mètres de
large; elle est constituée par un hourdis de 0mll
d'épaisseur, des poutres longitudinales transver-
sales de 0'"12 X 0m5Ù espacées de 3 mètres et 2m15
d'axe en axe et supportées par des pieux de 0m30 de
diamètre armés de 12 ronds de 12 millimètres et de
spires de 4 millimètres.
L'estacade et les appontements ont été calculés
pour supporter une charge de 1,000 kilogrammes
par mètre carré et le passage de deux charges rou-
lantes de 5,000 kilogrammes circulant sur des voies
Decauville de 0m50 espacées de 2 mètres d'axe en
axe.
Le§ pieux traversent une couche de vase d'épais-
seur variant de 2 mètres à 4 mètres et pénètrent de
2 mètres environ dans Je terrain résistant, connu
sous le nom de safre, et qui est constitué par une
agglomération de sable, de gravier et d'argile.