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15 mètres de profondeur, très rapprochés les uns
des autres et sans constater aucun éboulement. La
deuxième opération s'appelle le bourrage : on jette
d'abord au fond du puits des matériaux dejfortes
dimensions, en général de grosses pierres, que
l'on chasse latéralement au moyen du pilon ogival,
dejjfaçon à obtenir un épanouissement considérable
à la base du puits, qui peut être comparé à un
enrochement très étendu. Quand cette assise est
obtenue, on continue le bourrage avec des maté-
riaux arrosés de chaux, s'il s'agit d'une charge
peu importante, ou avec du béton de cailloux et
mortier de ciment pour les appuis très importants.
On peut même armer ces puits de barres longitu-
dinales qui viendront se raccorder avec les arma-
tures des poutres ou arcs de liaison On peut se
dispenser, dans bien des cas, de poursuivre la per-
foration jusqu'au sol. car l'adhérence des parois
verticales est souvent suffisante, l'importance de
ces dernières étant très grande; on remarquera, en
effet, que les puits atteignent, après bourrage, un
diamètre de l'"10à lm50, suivant les cas.
t Hemblai, cendres
j cl macadam
Remblai de cendres
ctlem argileuse
rtjûc compacte
}■ inélanqèe
de racines d'arbres
Argile 1res compacte
très dure
raseuse molle
Gravier
La figure 50 montre l'aspect d'un pylône établi
pour la construction des fondations du Palais des
Beaux-Arts de l'Exposition de Liège." Le puits
était creusé à 10 mètres environ de la rivière de
l'Ourthe, dans un terrain en communication directe
avec le cours d'eau, et formé de matières argi-
leuses traversées par de nombreuses racines
d'arbres. Le pylône a été mis à nu après le bour-
rage afin de se rendre compte de l'effet de la com-
pression : dans le bas, on a trouvé un épanouisse-
ment de 2 mètres de diamètre environ et 0m50
d épaisseur correspondant à un banc d'argile molle
vaseuse. Immédiatement au-dessus, le pylône
s'étranglait jusqu'à lln25 de diamètre dans la partie
la plus dure du terrain et s'élargissait de nouveau,
le diamètre moyen étant de lm50 à lm70. La pro-
fondeur totale"du puits était de 5m85, dont3m15
au-dessous du niveau de la nappe _d'eau. Il est à
remarquer que, grâce à la compression latérale
énergique du terrain, on a pu effectuer La fouille
de découverte au-dessous du niveau de l'eau sans
que celle-ci parût autrement que par suintements.
Ce pylône,ainsi constitué avec du mortier de ciment
et du silex, peut supporter une charge totale de
300,000 kilogrammes.
D. — Calcul des résistances du sel.
Là résistance du sol peut être éprouvée avant et
après l'opération au moyen d'un pilon d'épreuve,
car l'enfoncement de celui-ci est inversement pro-
portionnel à la résistance du sol.
Le poids du mouton étant de 1,000 kilogrammes,
par exemple, et la hauteur de chute de 10 mètres,
on obtiendra à l'arrivée un travail développé
de 10,000 kilogrammes, c'està-dire 10,000 kilo-
grammes s'enfonçant de 1 mètre. Ce qui peut
s'exp'iqucr ainsi :
Pour un enfoncement de 1 mètre, la résistance
est de 10.000 kilogrammes;
Pour un enfoncement de 0m10, la résistance est
de 100,000 kilogrammes;
Pour un enfoncement de 0m01, la résistance est
de 1,000,000 de kilogrammes.
Or, le pilon met en contact avec le sol une sur-
face de
_2
r x 80 = 5.026 qto?
4
ce qui donne comme travail du sol, au moment de
la chute du pilon :
Enfoncement do 1 mètre : —'—— — 2 kilogr. par
5.026
centimètre carré ;
Enfoncement do 0m10 : 1q0'^ = «0 kilogr. par
5.026
centimètre carré;
t, , , „ „, 1.000,000
Enfoncement de 0ra01 : _ ■ = 200 kilogr.
par centimètre carré.
Mais il convient de tenir compte encore des
pertes de forces vives dues au frottement des molé-
cules, aux vibrations, etc., de sorte que. prati-
quement, on doit prendre environ la moitié des
chiffres précédents comme travail maximum que
l'on pourra faire supporter au terrain ; encore
convient-il de tenir compte d'un coefficient de
sécurité convenable.
E. — Applications du ■procédé.
Ainsi que nous l'avons dit, ce procédé peut s'ap-
pliquer à presque tous les terrains, car ceux-ci
sont tous plus ou moins compressibles. 11 a pour
avantages de pouvoir obtenir, dans des terrains
variés. Une résistance uniforme, d'être rapide, car
un puits de 8 métrés peut être perforé et bourré
en six heures, et d'avoir un béton comprimé d'une
façon parfaite.
Les pylônes étant établis de distance en distance
sous les murs ou points d'appui, on les réunit à
leur sommet soit par des poutres, soit par des arcs
ou des radiers en ciment armé; dos tiges d'acier
prises pendant le bourrage dans la massé des
pylônes sont rattachées aux armatures des poutres
ou arcs de façon à former un tout homogène et
continu. Les exemples qui suivent montrent d'ail-
15 mètres de profondeur, très rapprochés les uns
des autres et sans constater aucun éboulement. La
deuxième opération s'appelle le bourrage : on jette
d'abord au fond du puits des matériaux dejfortes
dimensions, en général de grosses pierres, que
l'on chasse latéralement au moyen du pilon ogival,
dejjfaçon à obtenir un épanouissement considérable
à la base du puits, qui peut être comparé à un
enrochement très étendu. Quand cette assise est
obtenue, on continue le bourrage avec des maté-
riaux arrosés de chaux, s'il s'agit d'une charge
peu importante, ou avec du béton de cailloux et
mortier de ciment pour les appuis très importants.
On peut même armer ces puits de barres longitu-
dinales qui viendront se raccorder avec les arma-
tures des poutres ou arcs de liaison On peut se
dispenser, dans bien des cas, de poursuivre la per-
foration jusqu'au sol. car l'adhérence des parois
verticales est souvent suffisante, l'importance de
ces dernières étant très grande; on remarquera, en
effet, que les puits atteignent, après bourrage, un
diamètre de l'"10à lm50, suivant les cas.
t Hemblai, cendres
j cl macadam
Remblai de cendres
ctlem argileuse
rtjûc compacte
}■ inélanqèe
de racines d'arbres
Argile 1res compacte
très dure
raseuse molle
Gravier
La figure 50 montre l'aspect d'un pylône établi
pour la construction des fondations du Palais des
Beaux-Arts de l'Exposition de Liège." Le puits
était creusé à 10 mètres environ de la rivière de
l'Ourthe, dans un terrain en communication directe
avec le cours d'eau, et formé de matières argi-
leuses traversées par de nombreuses racines
d'arbres. Le pylône a été mis à nu après le bour-
rage afin de se rendre compte de l'effet de la com-
pression : dans le bas, on a trouvé un épanouisse-
ment de 2 mètres de diamètre environ et 0m50
d épaisseur correspondant à un banc d'argile molle
vaseuse. Immédiatement au-dessus, le pylône
s'étranglait jusqu'à lln25 de diamètre dans la partie
la plus dure du terrain et s'élargissait de nouveau,
le diamètre moyen étant de lm50 à lm70. La pro-
fondeur totale"du puits était de 5m85, dont3m15
au-dessous du niveau de la nappe _d'eau. Il est à
remarquer que, grâce à la compression latérale
énergique du terrain, on a pu effectuer La fouille
de découverte au-dessous du niveau de l'eau sans
que celle-ci parût autrement que par suintements.
Ce pylône,ainsi constitué avec du mortier de ciment
et du silex, peut supporter une charge totale de
300,000 kilogrammes.
D. — Calcul des résistances du sel.
Là résistance du sol peut être éprouvée avant et
après l'opération au moyen d'un pilon d'épreuve,
car l'enfoncement de celui-ci est inversement pro-
portionnel à la résistance du sol.
Le poids du mouton étant de 1,000 kilogrammes,
par exemple, et la hauteur de chute de 10 mètres,
on obtiendra à l'arrivée un travail développé
de 10,000 kilogrammes, c'està-dire 10,000 kilo-
grammes s'enfonçant de 1 mètre. Ce qui peut
s'exp'iqucr ainsi :
Pour un enfoncement de 1 mètre, la résistance
est de 10.000 kilogrammes;
Pour un enfoncement de 0m10, la résistance est
de 100,000 kilogrammes;
Pour un enfoncement de 0m01, la résistance est
de 1,000,000 de kilogrammes.
Or, le pilon met en contact avec le sol une sur-
face de
_2
r x 80 = 5.026 qto?
4
ce qui donne comme travail du sol, au moment de
la chute du pilon :
Enfoncement do 1 mètre : —'—— — 2 kilogr. par
5.026
centimètre carré ;
Enfoncement do 0m10 : 1q0'^ = «0 kilogr. par
5.026
centimètre carré;
t, , , „ „, 1.000,000
Enfoncement de 0ra01 : _ ■ = 200 kilogr.
par centimètre carré.
Mais il convient de tenir compte encore des
pertes de forces vives dues au frottement des molé-
cules, aux vibrations, etc., de sorte que. prati-
quement, on doit prendre environ la moitié des
chiffres précédents comme travail maximum que
l'on pourra faire supporter au terrain ; encore
convient-il de tenir compte d'un coefficient de
sécurité convenable.
E. — Applications du ■procédé.
Ainsi que nous l'avons dit, ce procédé peut s'ap-
pliquer à presque tous les terrains, car ceux-ci
sont tous plus ou moins compressibles. 11 a pour
avantages de pouvoir obtenir, dans des terrains
variés. Une résistance uniforme, d'être rapide, car
un puits de 8 métrés peut être perforé et bourré
en six heures, et d'avoir un béton comprimé d'une
façon parfaite.
Les pylônes étant établis de distance en distance
sous les murs ou points d'appui, on les réunit à
leur sommet soit par des poutres, soit par des arcs
ou des radiers en ciment armé; dos tiges d'acier
prises pendant le bourrage dans la massé des
pylônes sont rattachées aux armatures des poutres
ou arcs de façon à former un tout homogène et
continu. Les exemples qui suivent montrent d'ail-