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https://doi.org/10.11588/diglit.18749#0091
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leurs les applications les plus variées du système
de fondations par compression mécanique du sol.
Pavillon du Creusât à C Exposition de 1000. — Ce
pavillon, construit sur les bords de la Seine,comme
l'indique la figure 51, a nécessité remploi de cent
cinquante-sept pylônes de 6'"80 à 7,"50 de profon-
deur. On avait à traverser une véritable rivière à
courant très rapide et les pylônes les plus rappro-
chés de l'eau ont dû être particulièrement soignés;
tous les puits ont été armés de quatre tiges verti-
cales de 20 millimètres de diamètre et la surface
supérieure formant l'assise de la construction a
été obtenue au moyen d'un radier en béton armé
de 0'"90 de hauteur dans lequel viennent se noyer
les armatures verticales des pylônes.
Pont Saint-Roch à Avignon. — Ce pont franchit
un chemin vicinal et ensuite la rivière la Sorgue,
le tablier reposant sur une pile de deux culées
/Radier en béton armé
(Fig. 51.)
établies sur pylônes. Pour la culée côté Lyon, les
puits traversent, sur une hauteur de 4 mètres, une
terre argileuse de plus en plus compressible au
fur et à mesure de l'avancement, puis une couche
de 1 mètre de tourbe et de vase, et s'arrêtent sur
un banc de gravier à 5 mètres de profondeur. Pour
la culée côté Marseille, presque tous les points
d'appui se trouvant dans le lit de la rivière, on a
dû faire un batardeau et assécher la rive. Des pré-
cautions spéciales ont dû être prises pour éviter
l'arrivée de l'eau dans les puits à la traversée d'une
couche de vase presque liquide à laquelle il a fallu
substituer un sol composé de terres argileuses.
Église du Sacré-Cœur à Nancy. — Les fondations
du portail et des tours formant clocher ont été
établies sur pylônes traversant deux natures de
terrain bien différentes. La première partie, sous
la tour de gauche, non afï'ouillée, se composait de
8 mètres de hauteur de terre fortement argileuse,
de sable de même nature et de sables boulants, le
tout parcouru par des veines d'eau sous lesquelles
se trouvait environ 1 mètre de vase avant d'arriver
au bon sol. La deuxième partie, sous la tour de
droite, avait été fouillée jusqu'à 7 mètres environ
de profondeur en vue de l'exécution des fondations
par les méthodes ordinaires qui durent être aban-
données en raison des nombreuses difficultés ren-
contrées : voies d'eau, éhoulements, etc. Les py-
lônes ont été établis à 9 mètres de profondeur,
à quelques mètres à peine d'une importante con-
struction, qui n'a nullement souffert pendant la
période de perforation des puits.
Pont, de Rouillon sur la Meuse. — Le système de
fondations par compression a été employé pour les
deux culées d'un pont entièrement en ciment armé
comprenant deux arcs de 38 mètres, un arc de
42 mètres et un arc de 17n'50. Sous chacune d'elles,
onze gros pylônes ont été établis au travers du ter-
rain d alluvion et du gravier, de manière à pénétrer
et prendre appui dans les couches de gravier très
résistantes recouvrant le banc de rocher de la
vallée. Chaque pylône est armé de quatre ronds de
20 millimètres émergeant de lm80 à 2 mètres,desti-
nés à relier l'infrastructure à la superstructure de
l'ouvrage.
Pont sur la Meuse à Liège (Belgique). — Ce pont
est également armé et comprend une arche de
55 mètres de portée et deux travées de 11 mètres
d'ouverture, le tablier ayant une largeur totale de
10 mètres. Chaque pile et chaque culée sont suppor-
tées par des pylônes reliés entre eux et descendus à
3m80 en contre-bas du niveau du lit de la rivière,
soit à 5'"30 au-dessous du niveau normal des eaux.
Ils traversent un banc de gros gravier de Meuse
dans lequel ils sont ancrés et vont prendre appui
sur les couches profondes plus denses et plus
résistantes. L'application de ce système a permis
d'exécuter de véritables puits dans le gravier sans
que l'eau, dont la pression atteignait 6 mètres,
vienne emplir l'excavation ni interrompre le tra-
vail ; les puics ont été, aussitôt après perforation,
remplis de béton par couches de 30 à 40 centimètres
d'épaisseur; dans chacun d'eux, on a noyé de quatre
à six ronds de 45 millimètres se prolongeant jus-
qu'au niveau supérieur du tablier à travers les
piles ou culées en ciment armé.
Pylônes jumelés. — Deux pylônes accolés, battus
à lm70 d'axe en axe, ont été mis à découvert rue
de la Véga, à Paris. On a remarqué que les maté-
riaux bourrés se rejoignent sur 2 mètres de hau-
teur. La terre restée entre les pylônes était telle-
ment comprimée que sa résistance était presque
aussi grande que celle du béton. Cet exemple
montre qu'au moyen de pylônes convenablement
rapprochés on peut obtenir une assise continue
sur le bon sol, procédé que l'on peut employer dans
le cas de lourdes surcharges.
CHAPITRE V.
Fondations sur puits. — Fondations tabulaires.
Fondations sur caissons. — Travaux hydrauliques.
A. ■- Fondations sur puits.
Lorsque les charges transmises par la construc-
tion que l'on veut asseoir sur une base solide sont
très élevées, ou que le bon sol se trouve à une pro-
fondeur trop faible pour nécessiter l'emploi des
pieux en béton armé ou en bois, on constitue la
fondation au moyen de pylônes isolés reliés à
leurs têtes par des poutres en ciment armé qui
supportent toutes les charges transmises soit par
les murs, soit par les piliers.
Si les puits ne sont pas très profonds et si le
terrain est suffisamment consistant, on creuse
simplement un trou circulaire ou carré suivant la
section du puits que l'on a prévue, en ayant soin
d'ôtayer les parois au fur et à mesure de la des-
cente; lorsqu'on atteint le terrain résistant, on
élargit légèrement la base et on remplit ensuite .le
vide de béton ordinaire, de maçonnerie de ciment
ou .mieux avec du béton de ciment muni de quel-
ques armatures verticales, si la charge à supporter
est très grande.
Si les puits sont très profonds et si le' terrain est
inconsistant, on peut opérer des trois façons sui-
vantes : 1° au fur et à mesure de la fouille, on
blinde les parois au moyen d'une enveloppe en tôle
ou d'un tuyau en ciment armé que l'on enfonce
progressivement de manière à mettre constam-
leurs les applications les plus variées du système
de fondations par compression mécanique du sol.
Pavillon du Creusât à C Exposition de 1000. — Ce
pavillon, construit sur les bords de la Seine,comme
l'indique la figure 51, a nécessité remploi de cent
cinquante-sept pylônes de 6'"80 à 7,"50 de profon-
deur. On avait à traverser une véritable rivière à
courant très rapide et les pylônes les plus rappro-
chés de l'eau ont dû être particulièrement soignés;
tous les puits ont été armés de quatre tiges verti-
cales de 20 millimètres de diamètre et la surface
supérieure formant l'assise de la construction a
été obtenue au moyen d'un radier en béton armé
de 0'"90 de hauteur dans lequel viennent se noyer
les armatures verticales des pylônes.
Pont Saint-Roch à Avignon. — Ce pont franchit
un chemin vicinal et ensuite la rivière la Sorgue,
le tablier reposant sur une pile de deux culées
/Radier en béton armé
(Fig. 51.)
établies sur pylônes. Pour la culée côté Lyon, les
puits traversent, sur une hauteur de 4 mètres, une
terre argileuse de plus en plus compressible au
fur et à mesure de l'avancement, puis une couche
de 1 mètre de tourbe et de vase, et s'arrêtent sur
un banc de gravier à 5 mètres de profondeur. Pour
la culée côté Marseille, presque tous les points
d'appui se trouvant dans le lit de la rivière, on a
dû faire un batardeau et assécher la rive. Des pré-
cautions spéciales ont dû être prises pour éviter
l'arrivée de l'eau dans les puits à la traversée d'une
couche de vase presque liquide à laquelle il a fallu
substituer un sol composé de terres argileuses.
Église du Sacré-Cœur à Nancy. — Les fondations
du portail et des tours formant clocher ont été
établies sur pylônes traversant deux natures de
terrain bien différentes. La première partie, sous
la tour de gauche, non afï'ouillée, se composait de
8 mètres de hauteur de terre fortement argileuse,
de sable de même nature et de sables boulants, le
tout parcouru par des veines d'eau sous lesquelles
se trouvait environ 1 mètre de vase avant d'arriver
au bon sol. La deuxième partie, sous la tour de
droite, avait été fouillée jusqu'à 7 mètres environ
de profondeur en vue de l'exécution des fondations
par les méthodes ordinaires qui durent être aban-
données en raison des nombreuses difficultés ren-
contrées : voies d'eau, éhoulements, etc. Les py-
lônes ont été établis à 9 mètres de profondeur,
à quelques mètres à peine d'une importante con-
struction, qui n'a nullement souffert pendant la
période de perforation des puits.
Pont, de Rouillon sur la Meuse. — Le système de
fondations par compression a été employé pour les
deux culées d'un pont entièrement en ciment armé
comprenant deux arcs de 38 mètres, un arc de
42 mètres et un arc de 17n'50. Sous chacune d'elles,
onze gros pylônes ont été établis au travers du ter-
rain d alluvion et du gravier, de manière à pénétrer
et prendre appui dans les couches de gravier très
résistantes recouvrant le banc de rocher de la
vallée. Chaque pylône est armé de quatre ronds de
20 millimètres émergeant de lm80 à 2 mètres,desti-
nés à relier l'infrastructure à la superstructure de
l'ouvrage.
Pont sur la Meuse à Liège (Belgique). — Ce pont
est également armé et comprend une arche de
55 mètres de portée et deux travées de 11 mètres
d'ouverture, le tablier ayant une largeur totale de
10 mètres. Chaque pile et chaque culée sont suppor-
tées par des pylônes reliés entre eux et descendus à
3m80 en contre-bas du niveau du lit de la rivière,
soit à 5'"30 au-dessous du niveau normal des eaux.
Ils traversent un banc de gros gravier de Meuse
dans lequel ils sont ancrés et vont prendre appui
sur les couches profondes plus denses et plus
résistantes. L'application de ce système a permis
d'exécuter de véritables puits dans le gravier sans
que l'eau, dont la pression atteignait 6 mètres,
vienne emplir l'excavation ni interrompre le tra-
vail ; les puics ont été, aussitôt après perforation,
remplis de béton par couches de 30 à 40 centimètres
d'épaisseur; dans chacun d'eux, on a noyé de quatre
à six ronds de 45 millimètres se prolongeant jus-
qu'au niveau supérieur du tablier à travers les
piles ou culées en ciment armé.
Pylônes jumelés. — Deux pylônes accolés, battus
à lm70 d'axe en axe, ont été mis à découvert rue
de la Véga, à Paris. On a remarqué que les maté-
riaux bourrés se rejoignent sur 2 mètres de hau-
teur. La terre restée entre les pylônes était telle-
ment comprimée que sa résistance était presque
aussi grande que celle du béton. Cet exemple
montre qu'au moyen de pylônes convenablement
rapprochés on peut obtenir une assise continue
sur le bon sol, procédé que l'on peut employer dans
le cas de lourdes surcharges.
CHAPITRE V.
Fondations sur puits. — Fondations tabulaires.
Fondations sur caissons. — Travaux hydrauliques.
A. ■- Fondations sur puits.
Lorsque les charges transmises par la construc-
tion que l'on veut asseoir sur une base solide sont
très élevées, ou que le bon sol se trouve à une pro-
fondeur trop faible pour nécessiter l'emploi des
pieux en béton armé ou en bois, on constitue la
fondation au moyen de pylônes isolés reliés à
leurs têtes par des poutres en ciment armé qui
supportent toutes les charges transmises soit par
les murs, soit par les piliers.
Si les puits ne sont pas très profonds et si le
terrain est suffisamment consistant, on creuse
simplement un trou circulaire ou carré suivant la
section du puits que l'on a prévue, en ayant soin
d'ôtayer les parois au fur et à mesure de la des-
cente; lorsqu'on atteint le terrain résistant, on
élargit légèrement la base et on remplit ensuite .le
vide de béton ordinaire, de maçonnerie de ciment
ou .mieux avec du béton de ciment muni de quel-
ques armatures verticales, si la charge à supporter
est très grande.
Si les puits sont très profonds et si le' terrain est
inconsistant, on peut opérer des trois façons sui-
vantes : 1° au fur et à mesure de la fouille, on
blinde les parois au moyen d'une enveloppe en tôle
ou d'un tuyau en ciment armé que l'on enfonce
progressivement de manière à mettre constam-