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https://doi.org/10.11588/diglit.18749#0107
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jusqu'au rocher ; en outre, afin de bien égaliser la
surface d'appui sur ce rocher assez irrégulier, on
avait coulé sous l'eau et placé avec l'aide d'un sca-
phandrier, deux rangées de sacs de béton sec qui
ont permis d'obtenir une assise plane et rigoureu-
sement horizontale. Le caisson a été moulé entre
coffrages et, quand le béton a été jugé suffisam-
ment dur, ou a procédé à la descente parle moyen
suivant (fig. 52) :
Huit tiges de suspension avaient été attachées
sur un rouet en bois formant assise du caisson ; ces
tiges étaient accrochées à huit vérins de 12,000
kilogrammes supportés par la charpente. Pour
soulager les appareils de suspension et rendre
l'opération plus facile, on a opéré en deux fois: dès
que le caisson a été monté jusqu'à mi-hauteur, on
l'a immergé d'environ 2 mètres, puis on a continué
le bétonnage. Le caisson étant mis en place, on a
coulé sous l'eau etsur tout le périmètre une couche
de 1 mètre de béton. Huit jours après, on a épuisé
l'intérieur du caisson et continué le bétonnage à
l'aide de ciment bien pilonné par couches de 0m15.
Les caissons, arcs et poutre du tablier étaient
construits en ciment armé, système Hennebique.
Caisson pour l'emploi de l'air comprime à Neir-
York — Pour la construction d'une annexe au
tunnel sous l'Hudson de New-York à Jersey-City,
on a fait descendre dans le rocher, à une profon-
deur de 25 mètres, sous un terrain aquifère, un
caisson pneumatique entièrement eu ciment armé.
Ce caisson mesure 30 mètres de long sur 15 mètres
de large ; il contient deux compartiments super-
posés, parfaitement séparés. Le compartiment dé
dessous, formant la chambre de travail., a reçu
une bonne couche de mortier de ciment afin d'em-
pêcher la pénétration de la pression d'air à travers
le béton poreux. La descente a fonctionné d'une
façon très régulière, et l'emploi du béton armé a
permis de réaliser de notables économies sur le
même ouvrage construit en acier.
Agrandissement du fort de Barcelone. — La baie
qui fermait le port primitif do Barcelone, protégée
contre les vents du sud-ouest par le Montjuich,
constituait un refuge médiocre qu'on améliora en
créant des digues à l'est et à l'ouest. Le projet, en
cours d'exécution, comporte le prolongement de la
ligne de l'est en alignement droit La hauteur d'eau
à traverser est de 16 à 17 mètres avec fond de sable
fin et affouillahle. Le profil en travers comporte un
soubassement général d'enrochements dont le som-
met s'élève à 9 mètres de hauteur et à 2 mètres
au-dessus des hautes mers. A l'abri de cet étage, le
soubassement élevé jusqu'à 6 mètres au dessus du
niveau de la mer, reçoit des caissons en béton armé
de 6 mètres de large et 7 mètres de haut, destinés à
supporter le riiôle définitif.
Les blocs ont été construits sur un chaland de
transport par l'intermédiaire d'un plan incliné
ayant un angle inférieur à celui de glissement; à
ce plan sont fixés des galets sur lesquels repose le
bloc maintenu par des freins et des chaînes; quand
le ponton est en place, on enlève les chaînes et
freins, et on fait avancer le bloc en donnant des
oscillations au ponton. Le caisson, définitivement
adopté après plusieurs essais, mesure les dimen-
sions suivantes :
6 mètres X 7 mètres X ÎS^O.
Blocs artificiels, système Ed. Coignet. —La ques-
tion des blocs artificiels creux en ciment armé, si
employés aujourd'hui, comme nous venons de le
voir, avait été prévue depuis 1896 par M. Ed. Coi-
gnet, qui a fait breveter à cette époque la disposi-
sition indiquée par la figure 53. L'inventeur disait
alors : « Les blocs artificiels en ciment armé ont
pour but de fournir une enveloppe résistante sus-
ceptible d'être lancée et remorquée à l'endroit
qu'ils devront occuper, enveloppe dans laquelle on
coule ultérieurement du béton pour obtenir un
monolithe recouvert d'un revêtement d'une grande
dureté. »
«!
:
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i-K. .,.\, Sx
(Fig.
fmo'uly^
Le bloc artificiel représenté par les figures 53
ci-dessus est constitué par un fond horizontal,
trois parois verticales, dont une est plane et les
deux autres cylindriques et concaves; la paroi
exposée aux flots peut être inclinée ou courbe; les
parois extérieures sont soutenues et entretoisôes
par un cylindre inscrit dans ces parois et obtenu
en coulant du béton autour d'un mandrin. Le fond
est raidi par des nervures en ciment armé,de façon
à constituer un véritable plancher renversé capable
(le supporter la sous pression d'eau existant au
moment de la flottaison du caisson.
Murs de quais de Valparaiso. — Un projet de
construction du port de Valparaiso actuellement à
l'étude prévoit là construction de nouveaux murs
de quais au moyen de caissons creux immergés et
remplis ensuite de bélon. Les figures 54 et 55 indi-
jusqu'au rocher ; en outre, afin de bien égaliser la
surface d'appui sur ce rocher assez irrégulier, on
avait coulé sous l'eau et placé avec l'aide d'un sca-
phandrier, deux rangées de sacs de béton sec qui
ont permis d'obtenir une assise plane et rigoureu-
sement horizontale. Le caisson a été moulé entre
coffrages et, quand le béton a été jugé suffisam-
ment dur, ou a procédé à la descente parle moyen
suivant (fig. 52) :
Huit tiges de suspension avaient été attachées
sur un rouet en bois formant assise du caisson ; ces
tiges étaient accrochées à huit vérins de 12,000
kilogrammes supportés par la charpente. Pour
soulager les appareils de suspension et rendre
l'opération plus facile, on a opéré en deux fois: dès
que le caisson a été monté jusqu'à mi-hauteur, on
l'a immergé d'environ 2 mètres, puis on a continué
le bétonnage. Le caisson étant mis en place, on a
coulé sous l'eau etsur tout le périmètre une couche
de 1 mètre de béton. Huit jours après, on a épuisé
l'intérieur du caisson et continué le bétonnage à
l'aide de ciment bien pilonné par couches de 0m15.
Les caissons, arcs et poutre du tablier étaient
construits en ciment armé, système Hennebique.
Caisson pour l'emploi de l'air comprime à Neir-
York — Pour la construction d'une annexe au
tunnel sous l'Hudson de New-York à Jersey-City,
on a fait descendre dans le rocher, à une profon-
deur de 25 mètres, sous un terrain aquifère, un
caisson pneumatique entièrement eu ciment armé.
Ce caisson mesure 30 mètres de long sur 15 mètres
de large ; il contient deux compartiments super-
posés, parfaitement séparés. Le compartiment dé
dessous, formant la chambre de travail., a reçu
une bonne couche de mortier de ciment afin d'em-
pêcher la pénétration de la pression d'air à travers
le béton poreux. La descente a fonctionné d'une
façon très régulière, et l'emploi du béton armé a
permis de réaliser de notables économies sur le
même ouvrage construit en acier.
Agrandissement du fort de Barcelone. — La baie
qui fermait le port primitif do Barcelone, protégée
contre les vents du sud-ouest par le Montjuich,
constituait un refuge médiocre qu'on améliora en
créant des digues à l'est et à l'ouest. Le projet, en
cours d'exécution, comporte le prolongement de la
ligne de l'est en alignement droit La hauteur d'eau
à traverser est de 16 à 17 mètres avec fond de sable
fin et affouillahle. Le profil en travers comporte un
soubassement général d'enrochements dont le som-
met s'élève à 9 mètres de hauteur et à 2 mètres
au-dessus des hautes mers. A l'abri de cet étage, le
soubassement élevé jusqu'à 6 mètres au dessus du
niveau de la mer, reçoit des caissons en béton armé
de 6 mètres de large et 7 mètres de haut, destinés à
supporter le riiôle définitif.
Les blocs ont été construits sur un chaland de
transport par l'intermédiaire d'un plan incliné
ayant un angle inférieur à celui de glissement; à
ce plan sont fixés des galets sur lesquels repose le
bloc maintenu par des freins et des chaînes; quand
le ponton est en place, on enlève les chaînes et
freins, et on fait avancer le bloc en donnant des
oscillations au ponton. Le caisson, définitivement
adopté après plusieurs essais, mesure les dimen-
sions suivantes :
6 mètres X 7 mètres X ÎS^O.
Blocs artificiels, système Ed. Coignet. —La ques-
tion des blocs artificiels creux en ciment armé, si
employés aujourd'hui, comme nous venons de le
voir, avait été prévue depuis 1896 par M. Ed. Coi-
gnet, qui a fait breveter à cette époque la disposi-
sition indiquée par la figure 53. L'inventeur disait
alors : « Les blocs artificiels en ciment armé ont
pour but de fournir une enveloppe résistante sus-
ceptible d'être lancée et remorquée à l'endroit
qu'ils devront occuper, enveloppe dans laquelle on
coule ultérieurement du béton pour obtenir un
monolithe recouvert d'un revêtement d'une grande
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Le bloc artificiel représenté par les figures 53
ci-dessus est constitué par un fond horizontal,
trois parois verticales, dont une est plane et les
deux autres cylindriques et concaves; la paroi
exposée aux flots peut être inclinée ou courbe; les
parois extérieures sont soutenues et entretoisôes
par un cylindre inscrit dans ces parois et obtenu
en coulant du béton autour d'un mandrin. Le fond
est raidi par des nervures en ciment armé,de façon
à constituer un véritable plancher renversé capable
(le supporter la sous pression d'eau existant au
moment de la flottaison du caisson.
Murs de quais de Valparaiso. — Un projet de
construction du port de Valparaiso actuellement à
l'étude prévoit là construction de nouveaux murs
de quais au moyen de caissons creux immergés et
remplis ensuite de bélon. Les figures 54 et 55 indi-