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quent deux dispositions prévues pour le profil en
travers des murs de quai.
(Fig. 55.)
Puits, système, Simons. — M. Paul Simons, ingé-
nieur à Berne, a imaginé un système de fondation
pour pylônes isolés qui consiste à construire sur
place les parois des puits, en travaillant en sous-
œuvre. Ce système a été appliqué dans les fonda-
tions du pont de Kornhaus et du théâtre municipal
de Berne.
Pour ce dernier, les puits supportant l'édifice
ont été construits de la façon suivante. Une fouille
épousant la forme du puits a d'abord été faite sur
une profondeur de 0m90 ; au fond de cette fouille,
on plaça un rouet en bois formé de madriers de
30 X 7 posés de champ et laissant un vide de 0m15
avec les parois de la fouille; on pilonna ensuite dans
ce vide du béton de ciment dosé à 350 kilogrammes
de ciment et muni d'une armature horizontale com-
posée de ronds de 12 millimètres et d'une armature
verticale comprenant des ronds de 8 millimètres. En
plaçant, au furet à mesure du pilonnage, de nou-
veaux madriers les uns au-dessus des autres, on
terminera la paroi jusqu'au niveau du sol. Ce pre-
mier élément étant sec, on enlève le rouet en bois
et on descend la fouille sur 0m50 à 0"'90, suivant la
nature des couches traversées, et on recommence
l'expérience. La liaison des divers éléments entre
eu.x est assurée par une série de barres laissées en
attente et qui pénètrent à la fois dans deux élé-
ments consécutifs. Un chanfrein de 0m075, laissé à
la fois à la partie supérieure et à la partie infé-
rieure de chaque panneau, permet de pilonner les
parois du tronçon inférieur de façon satisfaisante.
Lorsqu'on atteint le sol résistant, on élargit la
base en soutenant les terres et les parois au moyen
d'étançons; le puits est enfln rempli de béton de
ciment au dosage de 150 kilo-
grammes de ciment par mètre
cube. Les puits sont reliés entre
eux à la partie supérieure par de
forts poitrails supportantlesmurs
de la construction et formant en
même temps ancrages ;\
La figure 50 donne le schéma
d'un puits de fondation ainsi éta- j|
bli ; le théâtre de Berne a exigé
11 puits de 2 m. X 2 m. à
3m30 X 4m60 de section sur 0m50 à
10 mètres de profondeur, la sur-
face de la base élargie étant
w
k
|'
---
fv,
r'
PC •
(Fig. 56.)
environ deux à trois fois plus étendue que celle du
pylône.
Traversée sous la Seine du Métropolitain de
Paris. — On sait que le service technique de la
Ville de Paris a prévu la traversée de la Seine au
moyen de tunnels tubulaires pour les lignes sui-
vantes actuellement en cours d'exécution : 1° ligne
de Montmartre à Montparnasse; 2° ligne n" 8 d'Au-
teuil à Opéra, traversant deux l'ois le ileuve;
3° ligne n° 4 de la porte de Clignancourt â la porte
d'Orléans.
La ligne Montmartre-Montparnasse ne fait pas
partie du réseau municipal et la concession en a
été donnée à MM. Berlier et Janicot, qui ont con-
stitué la Compagnie du chemin de fer électrique
Nord-Sud; la partie traversant la Seine, sur une
longueur de 600 mètres, sera exécutée au moyen de
deux tubes Berlier jumelés, de 5 mètres de dia-
mètre intérieur, dont la partie supérieure se trou-
vera à 4m35'environ au-dessous du fond du fleuve.
La ligne Auteuil-Opéra est actuellement mise au
concours et rien n'a encore été décidé.
La ligne porte Clignancourt-porte d'Orléans est
actuellement presque terminée, la construction en
avait été confiée â un de nos camarades, M. Clia-
gnaud. Le projet avait été mis au concours en
décembre 1904 et 13 constructeurs avaient été
admis à présenter des propositions. Il nous a paru
intéressant de donner une description rapide de
deux projets : celui de M. Chagnaud, exécuté, et
celui présenté par MM. Coignet et Fougerolles, qui
avaient prévu l'emploi du ciment armé pour la
construction entière de cet important ouvrage,
projet qui a d'ailleurs reçu une prime de 2,000 fr.
de la Commission d'examen.
Le programme soumis aux concurrents était le
suivant : il s'agissait de l'étude des dispositions à
adopter pour l'exécution de la partie de la ligne
métropolitaine n" 4 à la traversée de la Seine,
c'ost-à dire dans la partie qui s'étend du carrefour
de la rue des Halles et de la rue de Rivoli au car-
refour de la rue Danton et du boulevard Saint-
Germain. La ligne venant de la rue des Halles,
après avoir croisé à la rue de Rivoli la ligne en
exploitation de la porte de Vincennes à la Porte-
Maillot, s'engage dans la rue Saint-Denis, traverse
en diagonale la place du Châtelet. passe le grand
bras de la Seine obliquement, puis se développe
sous le marché aux fleurs et la caserne de la Cité.
La traversée du petit bras se fait obliquement de
manière à venir passer à l'angle amont du pont
Saint-Michel. Au quai Saint-Michel, la ligne croise
le chemin de fer d'Orléans, puis, traversant la place
Saint-Michel, s'engage dans le boulevard Saint-
André-des-Arts et dans la rue Danton. (A suivre.)
Une organisation utile
Tous ceux qui fabriquent des matériaux, tous
ceux qui construisent des machines, tous ceux qui
vendent des outils, tous ceux qui inventent des
produits nouveaux, tous ceux qui font des installa-
tions d'éclairage, chauffage, salles de bains, hydro-
thérapie, assainissement, etc., tous ceux qui four-
nissent le bâtiment ont intérêt à le faire savoir par
la Déesse aux 10,000 bouches représentée par la
Revue Générale de la Construction.
quent deux dispositions prévues pour le profil en
travers des murs de quai.
(Fig. 55.)
Puits, système, Simons. — M. Paul Simons, ingé-
nieur à Berne, a imaginé un système de fondation
pour pylônes isolés qui consiste à construire sur
place les parois des puits, en travaillant en sous-
œuvre. Ce système a été appliqué dans les fonda-
tions du pont de Kornhaus et du théâtre municipal
de Berne.
Pour ce dernier, les puits supportant l'édifice
ont été construits de la façon suivante. Une fouille
épousant la forme du puits a d'abord été faite sur
une profondeur de 0m90 ; au fond de cette fouille,
on plaça un rouet en bois formé de madriers de
30 X 7 posés de champ et laissant un vide de 0m15
avec les parois de la fouille; on pilonna ensuite dans
ce vide du béton de ciment dosé à 350 kilogrammes
de ciment et muni d'une armature horizontale com-
posée de ronds de 12 millimètres et d'une armature
verticale comprenant des ronds de 8 millimètres. En
plaçant, au furet à mesure du pilonnage, de nou-
veaux madriers les uns au-dessus des autres, on
terminera la paroi jusqu'au niveau du sol. Ce pre-
mier élément étant sec, on enlève le rouet en bois
et on descend la fouille sur 0m50 à 0"'90, suivant la
nature des couches traversées, et on recommence
l'expérience. La liaison des divers éléments entre
eu.x est assurée par une série de barres laissées en
attente et qui pénètrent à la fois dans deux élé-
ments consécutifs. Un chanfrein de 0m075, laissé à
la fois à la partie supérieure et à la partie infé-
rieure de chaque panneau, permet de pilonner les
parois du tronçon inférieur de façon satisfaisante.
Lorsqu'on atteint le sol résistant, on élargit la
base en soutenant les terres et les parois au moyen
d'étançons; le puits est enfln rempli de béton de
ciment au dosage de 150 kilo-
grammes de ciment par mètre
cube. Les puits sont reliés entre
eux à la partie supérieure par de
forts poitrails supportantlesmurs
de la construction et formant en
même temps ancrages ;\
La figure 50 donne le schéma
d'un puits de fondation ainsi éta- j|
bli ; le théâtre de Berne a exigé
11 puits de 2 m. X 2 m. à
3m30 X 4m60 de section sur 0m50 à
10 mètres de profondeur, la sur-
face de la base élargie étant
w
k
|'
---
fv,
r'
PC •
(Fig. 56.)
environ deux à trois fois plus étendue que celle du
pylône.
Traversée sous la Seine du Métropolitain de
Paris. — On sait que le service technique de la
Ville de Paris a prévu la traversée de la Seine au
moyen de tunnels tubulaires pour les lignes sui-
vantes actuellement en cours d'exécution : 1° ligne
de Montmartre à Montparnasse; 2° ligne n" 8 d'Au-
teuil à Opéra, traversant deux l'ois le ileuve;
3° ligne n° 4 de la porte de Clignancourt â la porte
d'Orléans.
La ligne Montmartre-Montparnasse ne fait pas
partie du réseau municipal et la concession en a
été donnée à MM. Berlier et Janicot, qui ont con-
stitué la Compagnie du chemin de fer électrique
Nord-Sud; la partie traversant la Seine, sur une
longueur de 600 mètres, sera exécutée au moyen de
deux tubes Berlier jumelés, de 5 mètres de dia-
mètre intérieur, dont la partie supérieure se trou-
vera à 4m35'environ au-dessous du fond du fleuve.
La ligne Auteuil-Opéra est actuellement mise au
concours et rien n'a encore été décidé.
La ligne porte Clignancourt-porte d'Orléans est
actuellement presque terminée, la construction en
avait été confiée â un de nos camarades, M. Clia-
gnaud. Le projet avait été mis au concours en
décembre 1904 et 13 constructeurs avaient été
admis à présenter des propositions. Il nous a paru
intéressant de donner une description rapide de
deux projets : celui de M. Chagnaud, exécuté, et
celui présenté par MM. Coignet et Fougerolles, qui
avaient prévu l'emploi du ciment armé pour la
construction entière de cet important ouvrage,
projet qui a d'ailleurs reçu une prime de 2,000 fr.
de la Commission d'examen.
Le programme soumis aux concurrents était le
suivant : il s'agissait de l'étude des dispositions à
adopter pour l'exécution de la partie de la ligne
métropolitaine n" 4 à la traversée de la Seine,
c'ost-à dire dans la partie qui s'étend du carrefour
de la rue des Halles et de la rue de Rivoli au car-
refour de la rue Danton et du boulevard Saint-
Germain. La ligne venant de la rue des Halles,
après avoir croisé à la rue de Rivoli la ligne en
exploitation de la porte de Vincennes à la Porte-
Maillot, s'engage dans la rue Saint-Denis, traverse
en diagonale la place du Châtelet. passe le grand
bras de la Seine obliquement, puis se développe
sous le marché aux fleurs et la caserne de la Cité.
La traversée du petit bras se fait obliquement de
manière à venir passer à l'angle amont du pont
Saint-Michel. Au quai Saint-Michel, la ligne croise
le chemin de fer d'Orléans, puis, traversant la place
Saint-Michel, s'engage dans le boulevard Saint-
André-des-Arts et dans la rue Danton. (A suivre.)
Une organisation utile
Tous ceux qui fabriquent des matériaux, tous
ceux qui construisent des machines, tous ceux qui
vendent des outils, tous ceux qui inventent des
produits nouveaux, tous ceux qui font des installa-
tions d'éclairage, chauffage, salles de bains, hydro-
thérapie, assainissement, etc., tous ceux qui four-
nissent le bâtiment ont intérêt à le faire savoir par
la Déesse aux 10,000 bouches représentée par la
Revue Générale de la Construction.