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https://doi.org/10.11588/diglit.18749#0122
122
médaille de bronze et les palmes d'officier de
l'Instruction publique.
La Leçon de botanique, qui figurait cette
année, a été acquise par l'Etat pour le lycée
Molière, à Passy.
MOULIN (Eugène-Emile)
Né à Laval (Mayenne) en 1880, élève de
Mercié et Hector Lemaire, fait son premier
envoi important en 1905 où il exposait un
Forgeron qui lui avait été inspiré d'un conte
d'Emile Zola. Ce grand bas-relief attirait l'at-
tention du jury sur ce jeune débutant qui
vit, son œuvre récompensée d'une mention
honorable.
L'année suivante, en 1906, un paysan fati-
gué de sa journée de rude labeur s'appuie sur
son outil et tente de redresser son dos voûté.
Ce groupe, intitulé Le Soir, reçut une médaille
de 3e classe. En 1907, M. Moulin remporte le
premier second grand prix de Rome avec un
bas-relief dont le sujet était des Bergers
retrouvant le corps de Crynthie morte sur le
tombeau de son amant et, enfin, cette année
il expose YEnfant prodigue.
La leçon de Botanique
Mlie Blanche Moria, statuaire
Dans ce groupe, où ce talent naissant fait
entrevoir des promesses pour l'avenir, l'artiste
a choisi le moment, douloureux où, ayant
tout perdu, il se souvient des beaux jours de
sa jeunesse perdue et regrette les folies qui
l'ont conduit là, et avec Henry de Régnier il
songe que :
An cœur les souvenirs pleurent confusément.
M. Moulin, statuaire
Nous sommes malheureusement forcés
d'arrêter là la nomenclature des œuvres de
M. Moulin qui n'a pas un passé assez long
pour que la liste de ses travaux puisse être
très étendue, mais il peut se consoler en son-
geant qu'il a devant lui une longue série
d'années à parcourir pendant lesquelles nous
nous ferons un véritable plaisir d'applaudir à
ses brillants succès.
SUDRE (Raimond) (1)
est en train de se tailler un magnifique suc-
cès avec son haut relief Montanyas regaladas
son las del canigo, qui traduit bien l'expres-
sion de la beauté que cet artiste conçoit si
aisément et qui rend un éclatant hommage
au charme qui l'a frappé.
(1) Voir n° 91.
médaille de bronze et les palmes d'officier de
l'Instruction publique.
La Leçon de botanique, qui figurait cette
année, a été acquise par l'Etat pour le lycée
Molière, à Passy.
MOULIN (Eugène-Emile)
Né à Laval (Mayenne) en 1880, élève de
Mercié et Hector Lemaire, fait son premier
envoi important en 1905 où il exposait un
Forgeron qui lui avait été inspiré d'un conte
d'Emile Zola. Ce grand bas-relief attirait l'at-
tention du jury sur ce jeune débutant qui
vit, son œuvre récompensée d'une mention
honorable.
L'année suivante, en 1906, un paysan fati-
gué de sa journée de rude labeur s'appuie sur
son outil et tente de redresser son dos voûté.
Ce groupe, intitulé Le Soir, reçut une médaille
de 3e classe. En 1907, M. Moulin remporte le
premier second grand prix de Rome avec un
bas-relief dont le sujet était des Bergers
retrouvant le corps de Crynthie morte sur le
tombeau de son amant et, enfin, cette année
il expose YEnfant prodigue.
La leçon de Botanique
Mlie Blanche Moria, statuaire
Dans ce groupe, où ce talent naissant fait
entrevoir des promesses pour l'avenir, l'artiste
a choisi le moment, douloureux où, ayant
tout perdu, il se souvient des beaux jours de
sa jeunesse perdue et regrette les folies qui
l'ont conduit là, et avec Henry de Régnier il
songe que :
An cœur les souvenirs pleurent confusément.
M. Moulin, statuaire
Nous sommes malheureusement forcés
d'arrêter là la nomenclature des œuvres de
M. Moulin qui n'a pas un passé assez long
pour que la liste de ses travaux puisse être
très étendue, mais il peut se consoler en son-
geant qu'il a devant lui une longue série
d'années à parcourir pendant lesquelles nous
nous ferons un véritable plaisir d'applaudir à
ses brillants succès.
SUDRE (Raimond) (1)
est en train de se tailler un magnifique suc-
cès avec son haut relief Montanyas regaladas
son las del canigo, qui traduit bien l'expres-
sion de la beauté que cet artiste conçoit si
aisément et qui rend un éclatant hommage
au charme qui l'a frappé.
(1) Voir n° 91.