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cées les unes à côté des autres tout en laissant le
vide nécessaire pour l'introduction des châssis
couvre-joints qui assurent la fixité de l'ensemble;
l'adhérence est obtenue par l'encastrement profond
de ces cadres dans le sol. Le rebord du cadre doit
être exactement moulé d'après les formes de la
dalle,de façon à obtenir une êtanchôitê parfaite ; au
cas où ce joint laisserait un vide de plus do 2 mil-
limètres pouvant laisser infiltrer les eaux, on y
remédierait en coulant un lait de chaux ou ciment
dans la fente.

L'exécution du travail comprend :

1° La préparation du sol ;

2° La confection des dalles ;

3° La confection des châssis-poutres.

Le mode de préparation varie suivant la nature
du terrain ; si ce dernier est consistant, il suffit de
le clamer fortement; si l'on travaille sur du sable,
on recouvre le sol de roseaux séchôs, paille, etc.,
que l'on maintient au moyen de tresses de paille
posées transversalement et enfoncées dans le sol
tous les 50 centimètres.

Pour l'exécution des dalles, on dispose dans le
sens des lignes de plus grande pente et à lm85 de
distance intérieure l'une de l'autre, deux poutres
en bois dont la face supérieure est taillée en forme
de gradins; dans l'intervalle on plante de petits
piquets en bois dépassant le sol de 0m015 et sur
lesquels on cloue l'armature de métal déployé ; on
procède ensuite au pilonnage du béton, lequel est
composé de 3 volumes de ciment pour 5 de sable et
8 de gravier dans les parties en contact avec l'eau,
et 1 volume de ciment pour 3 de sable et 4 de gra-
vier pour les autres. On décintre après douze
heures environ de fabrication et même immédiate-
ment dans les parties à l'abri des marées.

Pour la confection des châssis couvre-joints, on
dispose deux madriers en bois dont la face, taillée
en gradins, repose sur la dalle et qui donnent, avec
le fond de la tranchée, la forme des poutres Le
bétonnage se fait ensuite en ayant soin d'enduire
d'huile toutes les parties en contact avec les dalles
déjà fabriquées pour qu'il ne se produise aucune
adhérence.

Pour construire 100 mètres cubes de revêtement
système Murait, il faut: Ciment, 3,500 kilo-
grammes; sable, 9 mètres cubes; gravier, 12 mè-
tres cubes ; métal déployé, 120 mètres carrés ; huile,
10 litres ; journées de salaire, 40.

On a exécuté, en 1900, 40,000 mètres cubes de
revêtements, et, vu les bons résultats constatés
jusqu'à ce jour, l'Administration des ponts et
chaussées a établi un programme plus étendu.

La figure 09 donne la coupe transversale d'un

brise-lames construit àZierikzée suivant les mêmes
principes.

Revêtement système Monter. — On a exécuté en
Belgique et en Hollande un grand nombre de revê-
tements de berge de la façon suivante : On construit
d'abord une défense formée de pieux et palplanches
en bois dont le sommet s'élève à 0m20 au-dessous
du niveau des basses eaux ; à partir de ce point
jusqu'à 0m40 au-dessus du niveau des hautes eaux,
ïe talus incliné 1 : 2 est muni d'un revêtement con-
stitué par des dalles de 0m08 d'épaisseur et 0m50 de
largeur; les dalles sont posées les unes à côté des
autres et reposent sur une couche de 0m08 à 0m10 de
pierres calcaires; les joints sont constitués par
une bande de carton bitumé; le prix de revient
total, y compris la pose, est de 4 francs le mètre
carré environ.

Revêtement système Moller. — Ce système, très
employé en Allemagne, consiste à construire sur
place un dallage mince continu dont la fixité est
assurée par des ancres placées tous les 0m75 environ
et deî0m50 à 0'"60 de longueur. Le dallage a une
épaisseur de 0m05 à 0m15 suivant les terrains ; il est
armé d'un treillis en fils d'acier galvanisé. Les
ancres sont également construites sur place de la
façon suivante: On perce dans le sol un trou de
0ra04 normal à l'inclinaison du talus, on y introduit
un fil d'acier de 4 à 6 millimètres de diamètre et on
coule du ciment.

Dans ces sortes de dallages minces, il se produit
forcément des fissures, car ils sont exposés aux
variations des températures; l'eau peut alors
pénétrer dans l'épaisseur du dallage et désagréger
l'armature; si elle traverse celui-ci, elle peut causer
des affouillements dans le terrain et causer ainsi la
destruction de l'ouvrage. On remédie à ces incon-
vénients en créant des joints de dilatation tous les
10 ou 20 mètres. Le prix de revient varie de 3 francs
à 4 fr. 40 c. le mètre carré.

Revêtement système Rabitz. — Ce revêtement est
analogue au précédent ; l'épaisseur totale y a été
portée à 0nl20 et l'armature constituée d'un treillis
à mailles de 0m25 icnforco au moyen de fers plats
de 60 X 5 posés de champ et solidement ancrés à
des scellements on fer constitués de distance en
distance par un foi' rond se terminant par une vis.

V. Forestier
(Aix, 1893).

FIN. ■

En terminant cette étude, nous tenons à remercier'M. Fo-
restier de l'obligeance qu'il a mise à nous autoriser à la
donner à nos lecteurs ; une part do notre gratitude doit aller
aussi à la Société des anciens élèves des Ecoles d'Arts et
Métiers, qui a bien voulu nous fournir une partie des clichés.

(Fig. 69)
 
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