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359

A propos des accidents inopinés

L'intéressante communication faite par M. P. Sée
dans le numéro du 5 novembre dernier sur l'« effon-
drement d'un cheminée », m'a amené à chercher la
cause de la mystérieuse disparition du terrain sous
la fondation ; le résultat me paraît d'intérêt assez
général pour qu'il puisse trouver une place dans
cette revue.

Le croquis ci-joint est tracé d'après lès indications
données par M. Sée; il montre la fondation assise
sur et entaillée dans l'argile, laissant entre la craie
et la maçonnerie un bloc de terre, haut de 3 mètres
environ ; le remblai supposé autour des fondations
de là cheminée est indiqué par des hachures.

Par ce remblai perméable autant que par les
talus du déblai les eaux supérieures, de pluie ou
autres, sont drainées vers lé pied dè la fondation,
où elles détrempent le sol et d'où elles cherchent
une issuè vérs lè Bas.

D'autre part, le puits distant de 15 mètres draine
les eaux des terres environnantes; rien de plus
naturel que la tendance des eaux accumulées au
pied de la fondation à se creuser peu à peu des
issues vers le puits. Ces voies d'eau partent fatale-
ment du pourtour de la fondation, en temps de
sécheresse elles sont vides, leurs parois desséchées

dans ces conduites, éllë éh élargit les parois en les
lavanL A la longue ces conduites se joignent les
unes aux autres, elles finissent par isoler du terrain
naturel le bloc de terre couvert par la fondation.

Ce bloc de terre isolé porte seul dès lors la che-
minée, il est soumis à l'action combinée de l'eau, H Jp Ç Vc^Uty©^ <J"
du poids de là maçonnerie et du vent qui frappe le I

fût de la cheminée; rien de plus naturel que l'effri-
tement de plus en plus accentué des parois du bloc
de terre, dont un dernier noyau porte seul le poids
de la maçonnerie ; l'argile et le sable désagrégés
sont entraînés par l'eau vers le puits et les fissures
dans la craie.

Nul doute, c'est le puits insoupçonné qui a permis
aux eaux d'entraîner, en quelques années, ces masses
considérables de terres qui paraissent présenter un
excellent fond pour y asseoir les fondations.

Gela prouve que nous ne sommes jamais assez
prudents ni assez exigeants lorsqu'il s'agit de cou-
vrir notre responsabilité engagée dans une construc-
tion. J'ai été appelé, dans le temps, pour rechercher
la cause d'un brusque affaissement, survenu en une
nuit, d'une écurie très solidement construite; après
de longues recherches, j'ai constaté que l'eau chaude
ayant servi pour le refroidissement d'un moteur à
gaz avait été lancée dans un égout construit en
briques, en avait percé le fond, atteint les fondations
d'un mur et miné le sol; deux années de ce travail
tout aussi mystérieux des eaux avaient suffi pour
produire l'effet signalé.

Dans le cas cité par M. Sée, un sondage préalable
aurait probablement fait ^décider l'abaissement des

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