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https://doi.org/10.11588/diglit.66828#0280
272 HISTOIRE DE L’ART.
« rêvait de monter aux escaliers de marbre, aux gigantes-
ques temples hindous, et de s’y griser de couleur ». Ré-
gnault avait les qualités d’un grand maître ; mais il est
mort trop tôt pour leur avoir donné un développement
complet.
Les dernières expositions nous ont révélé des talents nou-
veaux que nous nous empressons de signaler.
Tandis que les Cabanel et les Bouguereau poursuivent,
avec une technique supérieure, la peinture académique,
de jeunes artistes tels que MM. Benjamin Constant, Aug.
Flamerig, Cormon, J. P. Laurens, Roll, ont pour ainsi dire
créé un genre nouveau, tant ils savent allier les études na-
turalistes au style le plus élevé.
Des portraitistes tels que MM. Bonnat, Chaplin, Carolus
Duran, Bibot, Gervex, Renouf, Merwart, des peintres de
genre tels que MM. Fantin-Latour, Henner, Détaillé, de Neu-
ville, Béraud, etc., continuent à maintenir l’art français au
premier rang.
Quelques artistes français méritent d’être cités comme
dessinateurs de premier ordre. Nous mettrons à leur tête
M. Bida (né en 1813) dont les dessins ou les pastels repré-
sentant, pour la plupart, des scènes de l’Orient, sont de
vrais chefs-d’œuvre. Des caricaturistes tels que MM, Grand-
ville, l'illustrateur de La Fontaine ; Daumier, remarquable
par la largeur de son crayon et sa puissante caractéristique ;
Gavarni, plein d’élégance et de finesse; Bertall, Grévin, Charn
(comte de Noé), GUI, Randon, Léonce Petit, Carjat, etc.,
représentent l’esprit français dans la presse illustrée.
Mais un dessinateur d’une fécondité plus grande encore,
d’une imagination inépuisable et qui aurait peut-être rap-
pelé, à notre époque, le génie de Michel-Ange, s’il n’eût
trop prodigué les trésors de son talent, c’est M. Gustave Doré.
On lui doit des milliers de dessins et d’illustrations. 11 s’est
même souvent attaqué à la peinture de genre ou de paysage,
mais sans grand succès, A quelqu’un qui lui conseillait
« rêvait de monter aux escaliers de marbre, aux gigantes-
ques temples hindous, et de s’y griser de couleur ». Ré-
gnault avait les qualités d’un grand maître ; mais il est
mort trop tôt pour leur avoir donné un développement
complet.
Les dernières expositions nous ont révélé des talents nou-
veaux que nous nous empressons de signaler.
Tandis que les Cabanel et les Bouguereau poursuivent,
avec une technique supérieure, la peinture académique,
de jeunes artistes tels que MM. Benjamin Constant, Aug.
Flamerig, Cormon, J. P. Laurens, Roll, ont pour ainsi dire
créé un genre nouveau, tant ils savent allier les études na-
turalistes au style le plus élevé.
Des portraitistes tels que MM. Bonnat, Chaplin, Carolus
Duran, Bibot, Gervex, Renouf, Merwart, des peintres de
genre tels que MM. Fantin-Latour, Henner, Détaillé, de Neu-
ville, Béraud, etc., continuent à maintenir l’art français au
premier rang.
Quelques artistes français méritent d’être cités comme
dessinateurs de premier ordre. Nous mettrons à leur tête
M. Bida (né en 1813) dont les dessins ou les pastels repré-
sentant, pour la plupart, des scènes de l’Orient, sont de
vrais chefs-d’œuvre. Des caricaturistes tels que MM, Grand-
ville, l'illustrateur de La Fontaine ; Daumier, remarquable
par la largeur de son crayon et sa puissante caractéristique ;
Gavarni, plein d’élégance et de finesse; Bertall, Grévin, Charn
(comte de Noé), GUI, Randon, Léonce Petit, Carjat, etc.,
représentent l’esprit français dans la presse illustrée.
Mais un dessinateur d’une fécondité plus grande encore,
d’une imagination inépuisable et qui aurait peut-être rap-
pelé, à notre époque, le génie de Michel-Ange, s’il n’eût
trop prodigué les trésors de son talent, c’est M. Gustave Doré.
On lui doit des milliers de dessins et d’illustrations. 11 s’est
même souvent attaqué à la peinture de genre ou de paysage,
mais sans grand succès, A quelqu’un qui lui conseillait