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Livre IX: L'art contemporain
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.65726#0257
L’ART CONTEMPORAIN.
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grandes compositions qui forme un tout harmonieux et d'ins-
piration homogène, c’est la Bataille des Huns qui représente
les soldats morts sortant peu à peu de leur tombeau, se soule-
vant en face de leurs ennemis et se combattant dans les airs.
M. Kaulbach est d’ailleurs un artiste de l’imagination la plus
puissante et la plus humoristique. Les grandes caricatures
qu’il a peintes sur les murs de la nouvelle Pinacothèque, à
Munich, sont un des phénomènes artistiques les plus étran-
ges. 11 est certain que la caricature n’est pas faite pour pren-
dre les proportions de la fresque. Aussi l’exemple de Kaul-
bach n’a-t-il pas été suivi.
Les fresques exécutées au palais royal de Munich par •
Schnorr de Carolsfeld et qui représentent des scènes du poème
des Niebelungen, des légendes de Charlemagne et de Bar-
berousse, ont du moins leur raison d’ètre dans le sentiment
national et sont une des meilleures productions de l’école de
Munich. Bonaventura Genelli et Maurice de Schwindt ont
orné de fresques les châteaux de Carlsruhe et de la Wart-
hourg. Citons encore Piloty, comme le principal représentant
de la nouvelle génération munichoise.
A Düsseldorf, l’école de peinture se maintient dans le
paysage et le genre. Bendemann, Hildebrand, Hubner, les frères
Achenbach, Lessing le paysagiste, Henri Schlesinger, peintre
suisse comme Vautier et d’autres, l’ont illustrée. Mais depuis
quelques années, l’art allemand se concentre déplus en plus à
Berlin. Dans cette ville, depuis Schinkel, c’est l’art grec qui
domine dans l’architecture et dans la sculpture. Et il faut
reconnaître qu’à Berlin la manie de l’architecture grecque
étant beaucoup plus générale et moins mélangée de gothique,
de Renaissance ou d’autres imitations, produit du moins
un effet plus harmonieux que le bazar hybride de Munich.
Les monuments élevés à Berlin par Schinkel (1781-1841)
tels que le théâtre, le musée, le nouveau Poste {die neue
Wache'), la porte de Brandebourg, sont les principaux orne-
ments d’une ville sans passé et sans souvenirs historiques.
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grandes compositions qui forme un tout harmonieux et d'ins-
piration homogène, c’est la Bataille des Huns qui représente
les soldats morts sortant peu à peu de leur tombeau, se soule-
vant en face de leurs ennemis et se combattant dans les airs.
M. Kaulbach est d’ailleurs un artiste de l’imagination la plus
puissante et la plus humoristique. Les grandes caricatures
qu’il a peintes sur les murs de la nouvelle Pinacothèque, à
Munich, sont un des phénomènes artistiques les plus étran-
ges. 11 est certain que la caricature n’est pas faite pour pren-
dre les proportions de la fresque. Aussi l’exemple de Kaul-
bach n’a-t-il pas été suivi.
Les fresques exécutées au palais royal de Munich par •
Schnorr de Carolsfeld et qui représentent des scènes du poème
des Niebelungen, des légendes de Charlemagne et de Bar-
berousse, ont du moins leur raison d’ètre dans le sentiment
national et sont une des meilleures productions de l’école de
Munich. Bonaventura Genelli et Maurice de Schwindt ont
orné de fresques les châteaux de Carlsruhe et de la Wart-
hourg. Citons encore Piloty, comme le principal représentant
de la nouvelle génération munichoise.
A Düsseldorf, l’école de peinture se maintient dans le
paysage et le genre. Bendemann, Hildebrand, Hubner, les frères
Achenbach, Lessing le paysagiste, Henri Schlesinger, peintre
suisse comme Vautier et d’autres, l’ont illustrée. Mais depuis
quelques années, l’art allemand se concentre déplus en plus à
Berlin. Dans cette ville, depuis Schinkel, c’est l’art grec qui
domine dans l’architecture et dans la sculpture. Et il faut
reconnaître qu’à Berlin la manie de l’architecture grecque
étant beaucoup plus générale et moins mélangée de gothique,
de Renaissance ou d’autres imitations, produit du moins
un effet plus harmonieux que le bazar hybride de Munich.
Les monuments élevés à Berlin par Schinkel (1781-1841)
tels que le théâtre, le musée, le nouveau Poste {die neue
Wache'), la porte de Brandebourg, sont les principaux orne-
ments d’une ville sans passé et sans souvenirs historiques.
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