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https://doi.org/10.11588/diglit.7912#0093
PREMIERE PARTIE. 69
lieres,qui accompagnent les ieunes gens , sont inseparables
d'auec elle.
Elle est nue, àcause qu elle n'a nullement besoin dese cou-
urir des biens perissables d'icy bas, ou pour s'en parer, ou pour
subuenir aux incommoditez de la vie, trouuant comme elle
fait en soy-mesme,le comble des vrays contentemens, sans
qu'il soit besoin qu'elle les cherche en autruy.
Ses trèsses dorées,sont des figures d'vne Paix immortelle,
& qui est pleine de seureté. Car il n'y a celuy qui ne sçache,
que l'orestoit vnsymbole d'vnion,en ce premier aage où les
hommes viuoient dans l'innocence, sans violer tant soit peut
les Loix delà Nature. Le Ciel estoillé sur qui elle est alTise,Que
la vraye félicite des Bien-heureux, n'est sujette, ny au cours*
des Astres, ny au mouuement des Sailbns. La Palme jointe à
la Couronne de Laurier, Qujhï ne peut souurir vne entrée
au Paradis que par les tribulations ; Estant certain, comme dit
sàincT: Paul, Qujlfaut combattre de bonne saçon, pour rece-
voir la couronne de gloire $ Et la Flamme ardante, QuVn bon
Chrestien doit estre embrazé de l'Amour de Dieu,ô£ auoir
sans cesse les yeux de lame esleuez à la contemplation de
ce Créateur de toutes choses, puis qu'en cecy principal-
ement consiste le plus haut point d'vne perdurable béati-
tude.
F E G OND I T E. LIX.
E treuue que cette peinture ne luy conuient pas
mal ; Qui, est celle d'vne ieune Femme, couronnée
de fueilles de Cheneuiere. Elle tient prés de son
sein vn nid de Chardonnerets 5 Se à ses pieds le
voyent d'vn costé, des petits Lapins qui se ioiient j comme
aussi des Poussms, qu'vne Poule regarde fixement, & qui vien-
nent d'estre esclos.
Leplus grand bien que puisse auoir vne Femme mariée, est
celuy delà Fécondité, par qui elle produit les fruits desira-
bles qu'on se propose pour fin du mariage , à la plus grande
gloire de Dieu. Austl est-il vray, que la procréation des en-
fans est entièrement necesîaire aux hommes par vn instinâ de
Nature ; Comme il se void par l'exemple mesme des créatures
lieres,qui accompagnent les ieunes gens , sont inseparables
d'auec elle.
Elle est nue, àcause qu elle n'a nullement besoin dese cou-
urir des biens perissables d'icy bas, ou pour s'en parer, ou pour
subuenir aux incommoditez de la vie, trouuant comme elle
fait en soy-mesme,le comble des vrays contentemens, sans
qu'il soit besoin qu'elle les cherche en autruy.
Ses trèsses dorées,sont des figures d'vne Paix immortelle,
& qui est pleine de seureté. Car il n'y a celuy qui ne sçache,
que l'orestoit vnsymbole d'vnion,en ce premier aage où les
hommes viuoient dans l'innocence, sans violer tant soit peut
les Loix delà Nature. Le Ciel estoillé sur qui elle est alTise,Que
la vraye félicite des Bien-heureux, n'est sujette, ny au cours*
des Astres, ny au mouuement des Sailbns. La Palme jointe à
la Couronne de Laurier, Qujhï ne peut souurir vne entrée
au Paradis que par les tribulations ; Estant certain, comme dit
sàincT: Paul, Qujlfaut combattre de bonne saçon, pour rece-
voir la couronne de gloire $ Et la Flamme ardante, QuVn bon
Chrestien doit estre embrazé de l'Amour de Dieu,ô£ auoir
sans cesse les yeux de lame esleuez à la contemplation de
ce Créateur de toutes choses, puis qu'en cecy principal-
ement consiste le plus haut point d'vne perdurable béati-
tude.
F E G OND I T E. LIX.
E treuue que cette peinture ne luy conuient pas
mal ; Qui, est celle d'vne ieune Femme, couronnée
de fueilles de Cheneuiere. Elle tient prés de son
sein vn nid de Chardonnerets 5 Se à ses pieds le
voyent d'vn costé, des petits Lapins qui se ioiient j comme
aussi des Poussms, qu'vne Poule regarde fixement, & qui vien-
nent d'estre esclos.
Leplus grand bien que puisse auoir vne Femme mariée, est
celuy delà Fécondité, par qui elle produit les fruits desira-
bles qu'on se propose pour fin du mariage , à la plus grande
gloire de Dieu. Austl est-il vray, que la procréation des en-
fans est entièrement necesîaire aux hommes par vn instinâ de
Nature ; Comme il se void par l'exemple mesme des créatures