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Le rire: journal humoristique — 1.1894-1895 (Nr. 1-52)

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https://doi.org/10.11588/diglit.25062#0013

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LE RIRE

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LES TRAVAILLEURS DE LA MER (fin).

LES

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En attendant les fantaisies et les pages
spéciales avec illustrations, que nous pré-
parons sur les principaux spectacles de la
saison, nous ne dirons aujourd’hui que
quelques mots de nos projets et peu de
chose des pièces actuellement représentées,
qui ne sont déjà plus des nouveautés pour
nos lecteurs.

Nos projets, c’est de donnera la rubrique
théâtrale et musicale un tour attrayant pour
la variété et le caractère des illustrations.
Les grandes actualités théâtrales paraîtront
accompagnées de dessins humouristiques,
en noir ou en couleurs, dûs aux meilleurs
fantaisistes.

Quant au reste, il nous arrivera plus
d’une fois de rire au drame, et de pleurer à
la comédie, ce qui est encore une façon de
rire.

Liquidons toujours l’arriéré.

Une bonne proportion de reprises sur-
tout. On sait bien qu’un des emblèmes de
l’éternité est le serpent qui se mord la
queue. Mais dans certains théâtres, il se la
mord un peu trop souvent.

Quel est le chimiste dramatique qui dé-
couvrira l’aloès des reprises?

Madame Sans-Gêne, Mam'zelle Ni-
iouche, les Pirates de la Savane et les
Mousquetaires enfin le Tour du Cadran et
Rip, voilà des pièces qui ne nous rajeu-
nissent pas. Hélas! comme le temps passe!

A remarquer aussi la tendance à im-
porter des succès exotiques, à chercher de
la gaité en Angleterre et de la musique en
Italie, lorsque chez nous ce n’est ni l’une
ni l’autre qui manquent. Il n’y a que dans
le commerce que les pièces italiennes n'ont
pas cours; dans les théâtres de musique
nous avons simultanément Otello et Fa/s-
taff en attendant la prochaine première
'd’un Mascagni quelconque.

Pourtant on nous a affirmé que certains
compositeurs français comme Charpentier,
Pugno, Alexandre Georges, Benjamin Go-
dard, Vincent d’Indv, Debussy, Samuel
Rousseau et d’autres encore ont en porte-
feuille des partitions qui valent bien un
bon nombre de timbales milanaises. On
voit que nous sommes larges et que nous
en demandons pour tous les goûts.

Le jour où les directeurs de théâtres
.lyriques seront au courant du mouvement

musical, il y aura quelque espoir. Nous
avons du temps devant nous.

Parmi les nouveautés deux ou trois pièces
d’auteurs gais, et par conséquent, ayant
droit à toutes nos sympathies.

MM. Georges Courteline et Marsolleau
n’ont pas cherché à innover et à nous

donner une nouvelle formule de revue dans
les Grimaces de Paris. Ils se sont con-
tentés d’une bonne petite popote sans pré-
tention. Tout le monde répète pourtant
qu’il y a une revue de l’avenir à découvrir,
une revue comme on n’en a jamais fait.

On finira par croire que ce n’est pas vrai.

M. Maurice Donnay est un des auteurs
gais les plus appréciés dans les régions
excessivement parisiennes. Ses mots ne
seraient peut-être pas compris passé la Ma-
deleine et le faubourg Poissonnière ; mais
dans cette contrée civilisée, ils sont ce
qu’ils sont, c’est-à-dire tout à fait exquis,
frais comme l’œil et d’un élégant laisser-
aller qui plaît. Aussi Pension de Famille a
réussi, grâce à la bonne humeur et à la fine
observation de mœurs, qui ont fait passer
le prétexte dramatique un peu mince.

Enfin Gismonda vient d’être donnée à la
Porte Saint-Martin.

On a fort acclamé M“° Sarah-Bernhardt

UN MAUVAIS MARCHÉ

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