N° L
LE RIRE
9
dans les différents airs de son répertoire.
La gracieuse divette a d’abord remporté
un succès de larmes avec la complainte de
P Enfant perdu que sa mère n' abandonne
pas. Le duo comique avec l’évèque a fait
passer des sanglots au sourire.
La romance sentimentale Tu n'auras pas
ma rose a été redemandée, et elle a eu
d’égal comme succès que la chanson d’a-
mour : Tu auras ma rose.
Enfin les couplets de la.Hache et la chan-
sonnette finale Gai, gai, marions-nous ont
montré avec quelle variété la grande artiste
savait déguiser la pauvreté de l'opéra de
MM. Pierre Sardou et Victorien Larousse.
La pièce est en effet commes les autres
interprètes : elle est faite pour qu’on n’en
parle pas.
Il est superflu de dire que M. Sardou a
dissimulé sous d’innombrables ficelles un
sujet qui compte à peu près pour rien :
Mueh Sardou about nothing.
Marquis def Mores-Ridendo.
Le ‘Rire à l’Étranger
Nous publierons chaque semaine un choix
des meilleures fantaisies sur la politique ou
les mœurs, extraites des principaux jour-
naux humouristiqu.es étrangers.
Notre prochain numéro reproduira, entre
autres, les charges les plus typiques sur la
Le « Old gréa1, man de « Varzin. {Floh, Vienne.)
chute du chancelier Caprivi. Celle que
nous donnons aujourd’hui, extraite du Floh
n’a plus qu’un intérêt rétrospectif, mais
elle est curieuse.
Bismarck, qui fait ici son Gladstone,
s’écrie en donnant de grands coups de
hache dans le chêne : « Je ne sais pas si
c’est moi qui suis trop faible ou le chêne
qui est trop fort. »
Le principal amusement du dessin, c’est
qu’il est arrangé en question. Cherchez
Caprivi !
L’autre caricature de politique étrangère
extraite du Punch, a trait à la guerre de
Corée. Le « Petit Ah-Sid » — c’est ainsi
que les Anglais désignent génériquement le
Chinois — est quelque peu harcelé par le
frelon japonais.
Quant au dessin du Sketch, il sera jugé
tout à fait amusant par le public parisien.
On sait les mécontentements qu’ont occa-
sionné, dans le Londres qui s’amuse, la croi-
sade pour la moralisation des promenoirs de
P « Empire », et la fermeture de cet établis-
sement comme conséquence. Imaginez les
Folies-Bergère ouvertes seulement désor-
mais aux vendeuses du journal En Avant,
et vous cbmprendez le sel du dessin anglais.
En tous cas il est plaisant de voir les
Anglais eux-mêmes s’écrier : « Faut de la
morale, mais pas trop n’en faut » et flatteur
pour notre amour-propre que leur opinion
concorde avec celle de MUe Yvette Guilbert.
GLOBE-TROTTER.
LE RIRE
9
dans les différents airs de son répertoire.
La gracieuse divette a d’abord remporté
un succès de larmes avec la complainte de
P Enfant perdu que sa mère n' abandonne
pas. Le duo comique avec l’évèque a fait
passer des sanglots au sourire.
La romance sentimentale Tu n'auras pas
ma rose a été redemandée, et elle a eu
d’égal comme succès que la chanson d’a-
mour : Tu auras ma rose.
Enfin les couplets de la.Hache et la chan-
sonnette finale Gai, gai, marions-nous ont
montré avec quelle variété la grande artiste
savait déguiser la pauvreté de l'opéra de
MM. Pierre Sardou et Victorien Larousse.
La pièce est en effet commes les autres
interprètes : elle est faite pour qu’on n’en
parle pas.
Il est superflu de dire que M. Sardou a
dissimulé sous d’innombrables ficelles un
sujet qui compte à peu près pour rien :
Mueh Sardou about nothing.
Marquis def Mores-Ridendo.
Le ‘Rire à l’Étranger
Nous publierons chaque semaine un choix
des meilleures fantaisies sur la politique ou
les mœurs, extraites des principaux jour-
naux humouristiqu.es étrangers.
Notre prochain numéro reproduira, entre
autres, les charges les plus typiques sur la
Le « Old gréa1, man de « Varzin. {Floh, Vienne.)
chute du chancelier Caprivi. Celle que
nous donnons aujourd’hui, extraite du Floh
n’a plus qu’un intérêt rétrospectif, mais
elle est curieuse.
Bismarck, qui fait ici son Gladstone,
s’écrie en donnant de grands coups de
hache dans le chêne : « Je ne sais pas si
c’est moi qui suis trop faible ou le chêne
qui est trop fort. »
Le principal amusement du dessin, c’est
qu’il est arrangé en question. Cherchez
Caprivi !
L’autre caricature de politique étrangère
extraite du Punch, a trait à la guerre de
Corée. Le « Petit Ah-Sid » — c’est ainsi
que les Anglais désignent génériquement le
Chinois — est quelque peu harcelé par le
frelon japonais.
Quant au dessin du Sketch, il sera jugé
tout à fait amusant par le public parisien.
On sait les mécontentements qu’ont occa-
sionné, dans le Londres qui s’amuse, la croi-
sade pour la moralisation des promenoirs de
P « Empire », et la fermeture de cet établis-
sement comme conséquence. Imaginez les
Folies-Bergère ouvertes seulement désor-
mais aux vendeuses du journal En Avant,
et vous cbmprendez le sel du dessin anglais.
En tous cas il est plaisant de voir les
Anglais eux-mêmes s’écrier : « Faut de la
morale, mais pas trop n’en faut » et flatteur
pour notre amour-propre que leur opinion
concorde avec celle de MUe Yvette Guilbert.
GLOBE-TROTTER.