N° 3
LE RIRE
9
dont nous connaissons trop les moyens d’existence.
Depuis ce temps, M. Alexandre Dumas a souvent la
nuit un singulier cauchemar.
Il voit 1 ombre de Damartme, de Neuville et de Karr, ainsi cjue les
corps astraux de Daudet et du financier cher à M. Drumont, l’accabler de
reproches et de malédictions.
Mais ce qu’il y a de plus curieux, c’est qu’à l’état de veille il croit
les voir encore vêtus comme les montre la véridique composition de Fer-
nand Fau.
Et ce bizarre phénomène d hallucination le gêne beaucoup pour aller
dans le monde.
Marquis de Mores-Ridendo.
On s’amuse ferme, en ce moment, à l’Aca-
démie des sciences.
Si les ex-
périences de
M.Marey re-
latives à la
chute des
chats n’é-
taient pas
antérieures à la fondation du Rire, nous
pourrions croire que les illustres savants
aspiraient simplement
borateurs.
On sait que M. Ma-
rey a ainsi posé le
problème devant ses
collègues : « Étant
donné un chat qu’on
à devenir nos colla-
laisse tomber d’un
cinquième étage, le
dos tourné vers le
sol, l’animal retombe
sur ses pattes. »
Cela renverse, pa-
raît-il, toutes les lois
de la mécanique et
les mathématiciens
ont tout d’abord ac-
cueilli par des sou-
rires d’incrédulité le
savant auteur de tant
d’ouvrages surlaloco-
motion des animaux.
Mais il a fallu se
rendre à l’évidence.
Le chat soumis à cette
petite expérience re-
tombe bel et bien sur
ses pattes ainsi que
le prouve le joli instantané de notre colla-
raboteur Mouche.
Le seul point qui demeure à élucider est
celui-ci :
« Étant donné un membre de l’Insti-
tut pris comme sujet de l’expérience de-
vant une assemblée de matous, retombe-
rait-il également sur ses pattes, et l’honneur
des bipèdes serait-il sauf? »
Avec un homme politique, la réponse ne
saurait faire de doute.
LE RIRE
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dont nous connaissons trop les moyens d’existence.
Depuis ce temps, M. Alexandre Dumas a souvent la
nuit un singulier cauchemar.
Il voit 1 ombre de Damartme, de Neuville et de Karr, ainsi cjue les
corps astraux de Daudet et du financier cher à M. Drumont, l’accabler de
reproches et de malédictions.
Mais ce qu’il y a de plus curieux, c’est qu’à l’état de veille il croit
les voir encore vêtus comme les montre la véridique composition de Fer-
nand Fau.
Et ce bizarre phénomène d hallucination le gêne beaucoup pour aller
dans le monde.
Marquis de Mores-Ridendo.
On s’amuse ferme, en ce moment, à l’Aca-
démie des sciences.
Si les ex-
périences de
M.Marey re-
latives à la
chute des
chats n’é-
taient pas
antérieures à la fondation du Rire, nous
pourrions croire que les illustres savants
aspiraient simplement
borateurs.
On sait que M. Ma-
rey a ainsi posé le
problème devant ses
collègues : « Étant
donné un chat qu’on
à devenir nos colla-
laisse tomber d’un
cinquième étage, le
dos tourné vers le
sol, l’animal retombe
sur ses pattes. »
Cela renverse, pa-
raît-il, toutes les lois
de la mécanique et
les mathématiciens
ont tout d’abord ac-
cueilli par des sou-
rires d’incrédulité le
savant auteur de tant
d’ouvrages surlaloco-
motion des animaux.
Mais il a fallu se
rendre à l’évidence.
Le chat soumis à cette
petite expérience re-
tombe bel et bien sur
ses pattes ainsi que
le prouve le joli instantané de notre colla-
raboteur Mouche.
Le seul point qui demeure à élucider est
celui-ci :
« Étant donné un membre de l’Insti-
tut pris comme sujet de l’expérience de-
vant une assemblée de matous, retombe-
rait-il également sur ses pattes, et l’honneur
des bipèdes serait-il sauf? »
Avec un homme politique, la réponse ne
saurait faire de doute.