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Le rire: journal humoristique — 1.1894-1895 (Nr. 1-52)

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https://doi.org/10.11588/diglit.25062#0085

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iO

LE RIRE

N° '7

PETIT PANORAMADU CYCLE

Le Salon du Cycle ferme ses portes. On
peut donc en dire du mal sans faire de
peine à ses excellents et dévoués organisa-
teurs. Voici les critiques que nous avons
entendu exprimer à son sujet par diffé-
rentes catégories de cyclistes :

Les vieux messieurs. — Ça manque
de distractions folâtres. Au bout de ces
longues rangées de machines semblables,
une petite boutique de danse du ventre, ou
seulement la belle Otero, aurait fait notre
affaire !

Les jeunes gens. — Dans les exposi-
tions, nous ne regardons que les expo-
santes. Au Salon du Cycle, Laocoon seul a
compris cela. Et encore nous exhibe-t-il
deux demoiselles laides comme on ne l’est
qu’en Auvergne !

Les jeunes femmes. — A-t-on idée de
nous faire piétiner dans un sable pareil !
Nous sortons de là avec des souliers et des
bas blancs comme ceux des mariées. Impos-
sible de se rendre au moindre five o’clock.

Les exposants de voitures automobiles.
— Dommage que le Sahara soit si loin...,
on nous y aurait mis. Nous aurions aperçu
des chameaux et des Touareg. Cela doit
être très animé le Sahara.

Le petit bob. — C’est pas une exposi-
tion sérieuse. J’ai vu une dame qui avait
devant elle uu plat à plusieurs étages, avec
des machines roses dedans. — Quéqu’c’est
que ces bonbons-là? que je lui ai dit. —
Ce sont des noix de Kola, mon petit gar-
çon — qu’elle m’a répondu, en arrondissant
la bouche. — Ah ! ah ! et c’est-il bon, ce
nouveau chocolat? — Mais ce n’est pas du
chocolat, petit serin ! — Alors, ous qu’on
en vend du chocolat? que j’ai fait. —
Nulle part ! — Je lui ai crié — Zut ! — à la
dame. Et je me tire. Une exposition où n’y
a pas de chocolat, ni de pralines, ni de pas-
tilles de menthe, ni de sucre d’orge à l’ab-
sinthe, ni rien de bon à sucer enfin... c’est
pas une exposition sérieuse !

Denique-Tandem.

A L’OCCASION DES ÉTRENNES

d’indiquer

Tout, lecteur du
“ RIRE ” qui
enverra cette an-
nonce détachée
ou la bande du journal avec une
photographie à M. D U 3 A R D I N ,
artiste peintre, 9, bd. Roche-
cliouart, Paris, recevra UN SUPERBE
PORTRAIT PEINT A L’HUILE- Joindre
I fr. 50 pour frais de port et d’em-
ballage. La photographie n’est pas
rendue. Toute correspondance con-
cernant celte PRIME doit être adres-
sée directement à M.Dugardin. Prière
lisiblement son nom et son adresse.

ULLETIN l’iNANCIER

Le marché n’a pas été brillant pendant
la huitaine; malgré la liquidation de quin-
zaine, les opérations n’ont pas été plus ac-
tives que précédemment sur nos rentes,
nous avons même un léger tassement à
enregistrer, et l’accalmie est complète sur
les Sociétés de crédit. Le mois prochain, à
la suite des encaissements des coupons
échéant le 1er janvier, le comptant sera
mieux pourvu et donnera certainement
des ordres d’achats intéressants.

Les places étrangères ne sont pas plus
animées que la nôtre : l’Italien, malgré
l’exposé financier de M. Sonnino, est lourd.
La spéculation comprend difficilement le
système développé par le ministre des
finances, basé sur un mouvement de
comptabilité. Pour rétablir l’équilibre bud-
gétaire, 80 millions sont nécessaires : pour
se les procurer, M. Sonnino retranche
53 millions des dépenses, et ajoute 27 mil-
lions aux recettes. Total : 80 millions. Ce
n’est pas plus difficile que cela!

Les valeurs industrielles sont calmes :
toujours bonne tenue du Suez et lourdeur
du Gaz.

Les Chemins de fer sont stationnaires.

Le Crédit lyonnais et la Banque de Paris
ont offert au public un emprunt de l’État
du Brésil, et un emprunt Danois. Nous
ignorons quel accueil le public a réservé à
ces souscriptions. Il est probable que les
résultats ne tarderont pas à être connus.

La

CilUGRAFHE

MaciiinSàEcrlre

Méd.d’OR, Paris89.
17, r. de Paradis, Paris.

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