LE RIRE
N° 51
SONNET RUSTIQUE
Quand la tomate, au soir, lasse d’avoir rougi,
Fuit le ruisseau jaseur que fréquente l’ablette,
J’aime écrire des mots commençant par des J
Sur l’ivoire bénin de mes humbles tablettes.
Parfois, je vais errer près du vieux tertre où gît
Le souvenir dolent des pauvres poires blettes,
Et puis, je m'en reviens, tranquille, en mon logis
Où mon petit neveu, tardivement, goblette
Alors, si le dîner n’est pas encore cuit,
Je décroche un fusil et je mange un biscuit
Avec mon perroquet sur le pas de ma porte...
Je laisse au lendemain son air mystérieux
Et mon esprit rêveur suit, à travers les cieux,
Le rêve qui troubla l’âme du vieux cloporte. George Auriol.
N° 51
SONNET RUSTIQUE
Quand la tomate, au soir, lasse d’avoir rougi,
Fuit le ruisseau jaseur que fréquente l’ablette,
J’aime écrire des mots commençant par des J
Sur l’ivoire bénin de mes humbles tablettes.
Parfois, je vais errer près du vieux tertre où gît
Le souvenir dolent des pauvres poires blettes,
Et puis, je m'en reviens, tranquille, en mon logis
Où mon petit neveu, tardivement, goblette
Alors, si le dîner n’est pas encore cuit,
Je décroche un fusil et je mange un biscuit
Avec mon perroquet sur le pas de ma porte...
Je laisse au lendemain son air mystérieux
Et mon esprit rêveur suit, à travers les cieux,
Le rêve qui troubla l’âme du vieux cloporte. George Auriol.