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Le rire: journal humoristique: Le rire: journal humoristique — 3.1896-1897 (Nr. 105-156)

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https://doi.org/10.11588/diglit.16952#0069

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Lï A O f> /"> TVt ATT Q Prénommé Oscar, de son nom Je famille il se nommait B°l^

■t\ X\ 'KJ. Ks- i x -U 1 ÎI*. k , mais son défunt maître, le fabricant d'irrigateurs auto-électriq11^

Illustrations de L MÉT1VET naturel fantasque, l'avait surnommé Bignol. Bien que personne da

(Suite.)

II

Ce vieux serviteur était un des plus vieux serviteurs connus. On
ne savait plus au juste à quelle époque il était entré comme valet de

Le ton pisseux des paysages du peintre Z.

Les jeunes gens auprès d'une jolie femme... on ne sait pas au juste ce qu'ils veu*

. ' . . . 'tâ?

la maison ne s'expliquât pourquoi cet étrange sobriquet lui e*a

resté par habitude. On n'avait jamais pu lui faire quitter une lofl-j.

rhingrave à larges boutons de cuivre qui lui tombait jusqu'aux p,e.j

comme celles que portaient, au temps des berlines d'émigrés» h

domestiques de confiance qui accompagnaient leur maître jusl1

Coblentz(H) minutes d'arrêt, buffet). . .*

Seulement, cette houppelande, qui était restée vert olive j%

qu'en 186-1, affectait maintenant le ton pisseux des paysages

peintre Z..... ,,

La coupe militaire et démodée de ce vêtement avait fait norfl^ji

de fois prendre pour l'ancien gardien de la galerie Vivienne fl

chambre dans la famille de la jeune femme, tout ça se perdait dans possesseur, que d'autres personnes s'obstinaient encore à conf-
ies enfoncements du passé. Il disait volontiers d'un air paterne: âfe avec le dernier survivant du carré de Waterloo. Une vaste cjj
« C'est moi qui a élevé Madame ». Ce n'était pas vrai, mais il le quette plate, en cuir bouilli complétait le ridicule de ce costu*1
disait tout de môme, ça le posait... et puis sa tête déménageait, un d'invalo.

peu à cause de son grand âge, beaucoup à cause.de l'abus des alcools Ce bniit de vieiUe ferraille qu'avant même de se retour^l

auxquels depuis cinquante-deux ans,ilse livrait avec d incorrigibles Ouskhelkoff avait reconnu, c'était le rire d'Oscar. Le jeune

délices. Jl était d ailleurs laid comme Pidoptere lui-même, et sale jamais mé rattitu'de, plutôt horriblement sans-gène, de |

comme Pyngite, ce Quasimodo aggrave de Lassouche. Dans sa face vieux seJrviteur> Mais ce jour-là, moins que jamais, il était d'hufltfî

glabre de vieux larbin parcheminé, son œil unique (est-il besoin a j t 16 fc f t ^ une certamo Jsécher,esse qu'il lui

d'ajouter que ce hideux valet était borgne /) trouvait encore le moyen manda •

de'loucher; sa jambe gauche était beaucoup plus courte que la '_ Qu>est_ce que vous avez à vous gondoler comme ça, vieil1'

droite. Ln sorte que, la droite étant beaucoup plus longue que la tourte ?

gauche, il boitait presque aussi bas que la Justice. Il tirait ordinai- (Comme on a pu déjà en juger, aucune des délicatesses de no11'

rement gloire de ses infirmités, et, a 1 entendre, il avait laisse son ,an n>était é£angeJre au loiivé moscovite.) ,

œil au siège d Anvers, et ce qui manquait de sa jambe dans un ^ R dit Bi|nol ne répondit pas. n fit trois pas en avant

incendie en sauvant un enfant. Ln fait, il était borgne depuis une ^ lance lentement la main sur l'épaule du je^l

bagarre dans un cabaret, légalement borgne, et sa claudication ne !lomm0) ( ui so P6cûla' pour éviter ce contact malpropre et, désigné ;

représentait qu une chute dans un escalier, un jour qu il était ivre, la ^tiitÀ d'un geste décharné : . J

tel un Guyot. Il était menteur, bavard curieux familier, vantard et £ n est dix H|ures ci âïi_{l de sa voix enrouée que rouilla^

sardonique comme tous les vieux serviteurs. Juliette, élevée dans le ^ufes les crasses de l'alcool. Ln se pressant un peu, Monsieur Ve'

respect des sentiments classiques,ne le gardaitq ne par égard pour ses prendre le train de dix heures vingt-six.

cheveux jaunes et seslongues années de service, car il n était plus Qu'est ce à dire imbécile''

qu'un embarras dans la maison où son occupation préférée consis- _ ^8f.a.dire répondit le vieillard sans se troubler, que j'ai <

tait a régler les pendules, ce qui expliquait pourquoi aucune ne entendu. J'étais dans la bibliothèque, en train de remonter la pj

marena dulè et vous parliez si haut qu un sourd lui-même aurait Pni

^g^—..... _ l'oreille. Parole d'honneur, vous m'avez remué. Parfaitement. H '

é& BB^^r!?''-*.. /T"^r"vrai que, dans 1rs commencements, en vous voyant venir coiiimc ;.

^~5'^*8âfiïfck j'avais comme un poids, parce que, n'est-ce pas, avec les jeu'

jjflm::, \ ^ÉSESS^. esPcrant une révélation, répéta haletant.

yw/lfv \^!^5£%Êr ,\\\

WniLk' ' \\ -^Êt^ gens auprès d'une jolie femme... on ne sait pas au juste ce m" .,'

N>*a*g><^ _ ' veulent. Ou plutôt, si. C'est-à-dire, non. Knlin, je n'Hais pas H'il ,•

^l&^^^Tff- v quille. Mais j'ai bien vu tout de suite que Monsieur... Bref, feVÊ

l/t** homme, vous avezi mon estime. I'cui-hre auriez-vous aussi bien.'9

^■w"^ de ne jamais avoir mis les pieds ici. Enfin, je vous plains. Si

Il fit trois pas en avant sans coup lancé. peut être une consolation, soyez-le... et touchez-là !
Bildbeschreibung

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
L'Argonaute
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Métivet, Lucien-Marie-François
Entstehungsdatum
um 1897
Entstehungsdatum (normiert)
1892 - 1902
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Karikatur
Satirische Zeitschrift

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
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Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le rire, 3.1896-1897, No. 109 (5 Décembre 1896), S. 6

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Erschließung

Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
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