dis-je! C'est déjà une assez douloureuse situation que la mienne. — C'est l'attaque, la fatale attaque de delirium tremens!
N'en aggravez pas l'anxiété par des offres réelles. Vous voulez que II se trompait; car, tout à coup, Oscar, apaisé, replaça résolu-
je parle? Mais malheureux enfant, savez-vous bien ce que vous me ment sa casquette sur sa tète, se boutonna dans sa houppelande
demandez là? Ma tête, tout simplement! Mon estomac plutôt. Car, comme dans un parti-pris irrévocable, et proféra avec énergie :
si je parle, oh ! je connais Madame! c'est le flanquage à la porte, — — On peut me jeter dans un cul-de-basse-fosse. Je ne parlerai
sans phrases? Alors, où voulez-vous que je retrouve une place. Je pas.
suis de 1819, moi, Monsieur!... D'un autre côté, si je me tais, je fais Avec une rapidité qu'on n'eût pas attendu du clopinement de sa
îe désespoir d'un galant homme, et par surcroît, celui d'une femme jambe folle, il gagna le seuil de la bibliothèque. Là, il se retourna,
admirable pour laquelle je nourris des sentiments de mère, oui et brandissant sa coiffure, comme un suprême et sympathique adieu
Monsieur, de mère I Alors, que faire? Ah ! c'est à s'écraser le crâne au jeune homme, il lança ce cri •
contre les murs, tout simplement! — Vive le tzar!
Et, parvenu à ce summum où l'indécision confine à l'épilepsie, le Et il disparut,
vieux serviteur, qui avait retiré sa casquette en cuir bouilli, s'en- Ce ne fut qu'en regagnant Sèvres, le cœur en trois morceaux,
voyait d'énormes tapes sur la tête en s'arrachant quelques rares qu'Ouskhelkoff s'aperçut que Bignol avait gardé ses cent francs,
cheveux. *> .
Otto, pris à la gorge par la forte odeur de rhum que dégageait . Willy et Andrée Cocotte.
Oscar, pensa : (A suivre.)
fi
— h ,V a plus d'un an, Pasquino avait proposé la création d'une Ecole
Mënêlik pour les hommes d'Etat italiens...
— Depuis ce temps, la nécessité d'une école militaire s'est imposée aussi. * Tu nous ennuies avec ton Wagner!... Joue-nous donc la prière d'une
{Pasquino Turin ) vierge. 1 Dessin de Jossot, tiré de son nouvel album.
Les Gaîtés de la Rampe les livres
En attendant toutes sortes de belles choses, telles que la première Nous donnons ci-dessus un dessin extrait du nouvel album de
d'Ubu rot, la journée de Mme Sarah Bernhardt, la réouverture de notre excellent collaborateur Jossot, Mince de Trognes, présenté
l'Odèon et bien d'autres nouveautés, nous avons eu simplement par M. Henry Baùer dans une vibrante préface.
deux reprises. Le talent et la fantaisie de notre ami Jossot
t \i n a 0 p a *ua ■ n ■ j it /2*ïïi1^«& /vâjf?^ se sont affirmés une fois de plus et très bril-
j-. une a 1 Athenee-Comique, en attendant la , {MM±îm\ /vJ^u^u% , n ,, , . ...
, ,, , \wÏQ#Ws. laminent dans cet album ou particulièrement
revue (que d attentes! que d'attentes!), a été vlgOff/y ^^y$f i d h , • ■ r , .
1 JjSgEîr -zSmtir^-. 1<-'S Ramollot no sont pas ménages. Les le-
celle de la Course aux Jupons, de Léon Gan- W^èj W^T'lÎBi 8'endes sont fraPPées au b(fn coin de notre
dillot. Cette fois, succès de franc rire, et la ^Kr' }mfl BEt- ^jÏH S virulent collaborateur et les dessins sont des
jolie salle de larueBoudreau a conquis son HfcJ|^j|^M Bpfv''' " '^^BS I plus amusants.
Maupin, entre autres, ont été très applaudies. 'Qwj^'^-^'^t3™" Chez Charavay et Mantoux, signalons un
iflSKPPM* / ■ $ÊÊ^\Lfl admirable album d'étrennes pour les enfants'
M/rw il© w/$r ^UG nous recommandons vivement à nos lec-
La seconde reprise a ét' 11 d VŒ'l flH wÊL ««f iS*<i) teurs, bien qu'il ne soit pas du domaine du
crevé, aux Variétés, succédant à défunt le £ lg liât \ ^"out au plus parfois un sourire vient-il en
Carillon, de fâcheuse mémoire. L'opérette W jtï Wy!i~ f\ AT?' fleurir la grâce ou la fierté. C'est un album
d'Hervé a retrouvé son inépuisable succès et %S® fcf £ de Georges Montorgueil, France, illustré par
elle a été, de plus, rajeunie encore par l'in- Job. C est l'histoire de la France racontée
terprétation de Balthy, vraiment surprenante évolution df^l'homm^au -point de vue ^ petitg enfants de la façoH à la fois la plus
de ressort et de drôlerie. Temps préhistoriques. Temps civilisés. familière et la plus noble, et illustrée avec
M. R. (Pac/c, New-Yo&k.) un goût charmant,
N'en aggravez pas l'anxiété par des offres réelles. Vous voulez que II se trompait; car, tout à coup, Oscar, apaisé, replaça résolu-
je parle? Mais malheureux enfant, savez-vous bien ce que vous me ment sa casquette sur sa tète, se boutonna dans sa houppelande
demandez là? Ma tête, tout simplement! Mon estomac plutôt. Car, comme dans un parti-pris irrévocable, et proféra avec énergie :
si je parle, oh ! je connais Madame! c'est le flanquage à la porte, — — On peut me jeter dans un cul-de-basse-fosse. Je ne parlerai
sans phrases? Alors, où voulez-vous que je retrouve une place. Je pas.
suis de 1819, moi, Monsieur!... D'un autre côté, si je me tais, je fais Avec une rapidité qu'on n'eût pas attendu du clopinement de sa
îe désespoir d'un galant homme, et par surcroît, celui d'une femme jambe folle, il gagna le seuil de la bibliothèque. Là, il se retourna,
admirable pour laquelle je nourris des sentiments de mère, oui et brandissant sa coiffure, comme un suprême et sympathique adieu
Monsieur, de mère I Alors, que faire? Ah ! c'est à s'écraser le crâne au jeune homme, il lança ce cri •
contre les murs, tout simplement! — Vive le tzar!
Et, parvenu à ce summum où l'indécision confine à l'épilepsie, le Et il disparut,
vieux serviteur, qui avait retiré sa casquette en cuir bouilli, s'en- Ce ne fut qu'en regagnant Sèvres, le cœur en trois morceaux,
voyait d'énormes tapes sur la tête en s'arrachant quelques rares qu'Ouskhelkoff s'aperçut que Bignol avait gardé ses cent francs,
cheveux. *> .
Otto, pris à la gorge par la forte odeur de rhum que dégageait . Willy et Andrée Cocotte.
Oscar, pensa : (A suivre.)
fi
— h ,V a plus d'un an, Pasquino avait proposé la création d'une Ecole
Mënêlik pour les hommes d'Etat italiens...
— Depuis ce temps, la nécessité d'une école militaire s'est imposée aussi. * Tu nous ennuies avec ton Wagner!... Joue-nous donc la prière d'une
{Pasquino Turin ) vierge. 1 Dessin de Jossot, tiré de son nouvel album.
Les Gaîtés de la Rampe les livres
En attendant toutes sortes de belles choses, telles que la première Nous donnons ci-dessus un dessin extrait du nouvel album de
d'Ubu rot, la journée de Mme Sarah Bernhardt, la réouverture de notre excellent collaborateur Jossot, Mince de Trognes, présenté
l'Odèon et bien d'autres nouveautés, nous avons eu simplement par M. Henry Baùer dans une vibrante préface.
deux reprises. Le talent et la fantaisie de notre ami Jossot
t \i n a 0 p a *ua ■ n ■ j it /2*ïïi1^«& /vâjf?^ se sont affirmés une fois de plus et très bril-
j-. une a 1 Athenee-Comique, en attendant la , {MM±îm\ /vJ^u^u% , n ,, , . ...
, ,, , \wÏQ#Ws. laminent dans cet album ou particulièrement
revue (que d attentes! que d'attentes!), a été vlgOff/y ^^y$f i d h , • ■ r , .
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celle de la Course aux Jupons, de Léon Gan- W^èj W^T'lÎBi 8'endes sont fraPPées au b(fn coin de notre
dillot. Cette fois, succès de franc rire, et la ^Kr' }mfl BEt- ^jÏH S virulent collaborateur et les dessins sont des
jolie salle de larueBoudreau a conquis son HfcJ|^j|^M Bpfv''' " '^^BS I plus amusants.
Maupin, entre autres, ont été très applaudies. 'Qwj^'^-^'^t3™" Chez Charavay et Mantoux, signalons un
iflSKPPM* / ■ $ÊÊ^\Lfl admirable album d'étrennes pour les enfants'
M/rw il© w/$r ^UG nous recommandons vivement à nos lec-
La seconde reprise a ét' 11 d VŒ'l flH wÊL ««f iS*<i) teurs, bien qu'il ne soit pas du domaine du
crevé, aux Variétés, succédant à défunt le £ lg liât \ ^"out au plus parfois un sourire vient-il en
Carillon, de fâcheuse mémoire. L'opérette W jtï Wy!i~ f\ AT?' fleurir la grâce ou la fierté. C'est un album
d'Hervé a retrouvé son inépuisable succès et %S® fcf £ de Georges Montorgueil, France, illustré par
elle a été, de plus, rajeunie encore par l'in- Job. C est l'histoire de la France racontée
terprétation de Balthy, vraiment surprenante évolution df^l'homm^au -point de vue ^ petitg enfants de la façoH à la fois la plus
de ressort et de drôlerie. Temps préhistoriques. Temps civilisés. familière et la plus noble, et illustrée avec
M. R. (Pac/c, New-Yo&k.) un goût charmant,
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Kommentar
Signatur
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum (normiert)
1897 - 1897
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
In Copyright (InC) / Urheberrechtsschutz
Creditline
Le rire, 3.1896-1897, No. 109 (5 Décembre 1896), S. 8
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg