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Le rire: journal humoristique — 3.1896-1897 (Nr. 105-156)

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https://doi.org/10.11588/diglit.16952#0169

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aspect pittoresque de la prochaine chambre des deputes

T 7? (VJCOT? q k yoy ' vô rp p\ ny tor v7> y-*- o kv rp mina la question avec une hauteur de vue qui dépassait de beaucoup ce

ivlAHi OnlùJ,.,, JJ J. vj i\ i\ ;o 1YJ. J.N1 J. mesquin incident, et il montra qu'on ne saurait avoir de respect et

-L de déférence que pourla justice qui voit juste. M. Henri deWeindel

dans Y Evénement, M. Alexandre Hepp dans le Journal, M. Clovis

Les lecteurs du Rire ont pu s'étonner que nous n'ayons pas dit un Hugues dans la France, Santillane dans Gil Dlas, Eugène Thébault

mot jusqu'ici de la saisie de notre numéro de Noël annoncée et dans Y Echo de Paris, Viau dans la Libre Parole, publièrent des ar-

commentée, par l'unanimité de la Presse, avec des appréciations ticles étincelants et aussi ironiques que judicieux. Enfin nous de-

d'ailleurs très flatteuses pour nous, mais assez peu flatteuses pour vons remercier particulièrement parmi les journaux qui voulurent

les magistrats qui avaient ordonné cette saisie. bien s'intéresser spontanément à notre cause, ou plutôt à la cause

L'ordonnance de non-lieu que tout le monde attendait ayant été du bon sens et du respect du public, le Journal des Débats, le Ra-

signée la semaine dernière, nous pouvons maintenant dire un mot dical, le Matin, Y Echo de Paris, Y Intransigeant, la Justice, le

de cette ridicule affaire. Siècle, la Petite République, la Presse, la Patrie, etc., et parmi les

Huit Jours après l'apparition du numéro et du charmant dessin journaux des départements, le Populaire de Nantes (M. Albert Ro-
de Willette qui en ornait la première page, ce numéro était saisi bert), le Havre, le Journal d'Alsace, le Progrès de Dijon, etc., etc.
dans les kiosques. De telle sorte, si le dessin avait été immoral Si un dommage et une peine nous furent causés par l'étonnante
(immoral, hein ! Willette, qu'est-ce que vous en dites?) le parquet méprise du parquet, ils furent amplement réparés par l'ensemble de
aurait été singulièrement complice de la démoralisation des masses. ces beaux et bons articles.

Toutefois, comme les directeurs du Rire ont toujours eu la Nous devons d'ailleurs déclarer que nous n'avons pas eu à nous
conscience et se sont toujours tracé un devoir de faire un journal plaindre de tous les magistrats que nous avons rencontrés. Nous
d'art, de libre gaité, mais pouvant et devant être mis entre les mains avons trouvé en M. Bertulus un juge d'instruction absolument im-
de tous les honnêtes gens, ils n'attendirent pas les formalités de la partial, qui a examiné et jugé avec fermeté, avec esprit et avec clair-
citation. Ils coururent droit au Palais afin de savoir en quoi Made- voyance. M. Bertulus a réussi à effacer la fâcheuse idée que nous
leine avait pu, aux yeux des magistrats, mériter une seconde fois nous faisions de la magistrature d'après les premiers rapports (et
le nom de pécheresse. les derniers, espérons-le) que nous avions avec elle.

Là, ce qu'ils apprirent les plongea dans une stupéfaction dont ils Les derniers? Qui pourrait en être assuré, siles choses sont exa-

ne sont pas encore bien revenus. Mais ça va mieux, merci, grâce à minées au début avec une pareille légèreté, si l'on confond aussi

la généreuse volée de bois vert que reçut, dès le lendemain, le aisément un journal soucieux de sa dignité avec un placard ordurier

Parquet. et Willette avec un bas chenapan?

Voici ce qui avait causé leur saisie — et leur saisissement. Un C'est ce qui nous reste à indiquer en terminant, car nous aurions

jeune substitut avait vu, non dans la composition môme de Willette, mauvaise grâce à parler longuement de dommages matériels, bien

car il n'y avait pas moyen même pour le plus féroce et le plus per- que ces dommages soient réels et immérités. Nous ajoutons seule-

fide, de l'incriminer, mais dans les accessoires interprétés d'une ment qu'ils auraient pu être considérables si la saisie avait eu lieu

certaine façon, une ob-sck-ni-té ! Pour la première fois, on appre- dès le jour de la mise en vente. Il ne s'agit que de vingt-deux exem-

nait, avec une amère envie de rire, mélangée de colère et de gêne, plaires que nous offrons respectueusement au Parquet comme mo-

qu'un dessin de Willette devait se lire à l'envers, ou par transpa- dèles de dessin.

ronce, ou en clignant de l'oeil comme pour les questions grossière- Si l'on prenait l'habitude de juger un dessin, non sur sa franche

ment dessinées que l'on colporte dans les mauvais lieux. et véritable signification, mais sur ce que le premier malade

Du coup, M. Bérenger lui-même en fut abasourdi, et il déclara à venu est exposé à y trouver dans un accessoire, il n'y a plus de

ceux qui l'interviewièrent qu'il n'était pou .'rien dans les poursuites. journal illustré possible, et les plus belles œuvres, du jour au len-

M. Puvis de Chavannes déclara tout net qu'il fallait être bien per- demain, peuvent être flétries par de pareilles interprétations,

vers, ou bien malade, pour voir dans le dessin autre chose que ce Nous avons confiance, cependant, que cela ne fera pas jurispru-

qui s'y trouvait. . dence.

La direction du Rire demeura absolument en dehors du beau ta- Dans son article de la France, M. Clovis Hugues disait : « Qui in-

page qui se déchaîna dès cet instant. Ce n'est même pas par elle demnisera le Rire?» Le Rire est tout indemnisé par la vaillante

que l'on connut dans la presse et dans le public l'étrange et odieux sympathie que lui ont témoignée ses confrères et ses lecteurs,

chef d'accusation. D'ailleurs*, le Rire aimait bien mieux que l'apprè- Dans son article de Y Éclair, M. Georges Montorgueil disait :

ciation vînt des autres que de lui-même. « Qui punira le magistrat coupable d'avoir créé le délit d'immora-

Mais aujourd'hui il voudrait réparer le temps que sa réserve bien lité? » Le magistrat, croyons-nous, est suffisamment puni,

légitime lui a fait perdre. Il avait hâte de remercier de tout cœur C'est le Rire qui demande grâce pour lui. > ( _

les éminents et excellents confrères qui, moins encore par sympa- Là-dessus, nous faisons cent mille excuses pour avoir aujourd'hui

thie pour lui que pour une question de principe et de dignité pro- parlé de choses ennuyeuses; mais on sait que ce n'est pas notre

fessionnelle, jugèrent si bien les personnages qui jugeaient si mal. coutume, et qu'il n'y a pas de notre faute.

M. Georges Montorgueil, dans un admirable article de Y Eclair, exa- > Le Rire.
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Titel/Objekt
Aspect pittoresque de la prochaine chambre des députés
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Serientitel
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

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Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Dépaquit, Jules
Entstehungsdatum
um 1897
Entstehungsdatum (normiert)
1892 - 1902
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Karikatur
Satirische Zeitschrift

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le rire, 3.1896-1897, No. 117 (30 Janvier 1897), S. 2
 
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