— La malheureuse est déjà froide
mme liiomme. — Mais, monsieur le commissaire.....
la. f e IX ê tPG premier monsieur. — Ali ! c'est votre mère, sans doute ! Vous
aviez mis votre maîtresse près de votre vieille mère !
PAR PIERRE VEBER m. lhomme. — Ma femme, monsieur le commissaire, ma femme!
premier monsieur. — Ah! la victime était votre femme? Tout
s'explique ! Il n'y a qu'à enjamber d'une fenêtre à l'autre. Vous n'êtes
(Suite et fui.) pas étranger à l'attentat?
m. lhomme. — Oh! monsieur le commissaire, Mme Lhomme vous
dira...
premier monsieur. — Ah ! votre mère en est aussi... Vous avouez?
mme lhomme. — Eh bien? Il croit qu'il y a un malheur? Lien, votre affaire est claire.
ILLUSTRATIONS DE PUPPETT
m. lhomme.— Dame, je le crains. (L'autre fenêtre sectaire.) Halîol m. lhomme. — Mais, monsieur le commissaire, je vous supplie de...
le concierge, à l'autre fenêtre. — La malheureuse est déjà froide, premier monsieur. — Je ne suis pas commissaire, d'abord... Je
elle a été tuée à coups de trique. suis M. Sicholle, reporter du Figaro. Bonsoir. (Il disparait.)
mm* lhomme. — J'avais toujours prédit que cette fille finirait mal. m. lhomme. — Comment ! Ah ! par exemple! si j'avais su ! Ce gros
m. lhomme. — Que devons-nous faire ? pète-sec se permet de m'insulter, et il n'est pas commissaire?
le concierge. — D'abord, chercher le commissaire. (Il disparait.) Attends, toi, je te retrouverai.
m. lhomme. — Hé là ! Hé là! ! ne nous laissez pas seul. Je ne suis m™ lhomme. — Aussi, il n'avait pas l'air sérieux, tu aurais dû voir
ças rassuré. Madame Lhomme, il faut nous enfermer à clef. que c'était un journaliste. Tu vois, le commissaire, c'est ce monsieur
mrae lhomme. — C'est fait... Oh! comme il est long à venir ce corn- âgé qui entre. Je le reconnais,
missaire ! deuxième monsieur. — Oh! oh! c'est épouvantable; la malheu-
m. lhomme. — Je vois du monde qui entre; c'est sans doute lui. reuse ne bouga plus. Le vol a dû être le mobile du crime, tous les
premier monsieur, à l'autre fenêtre. — Ah! voilà la chambre du tiroirs sont arrachés et les serrures forcées. Evidemment l'attentat
crime; bien; les meubles ont été bouleversés; il y a eu lutte ; bien. est dû à la malveillance.
La pendule s'est arrêtée à 10 heures. La victime inanimée; bien. m"10 lhomme. — A la bonne heure, voilà un magistrat sagace.
Une fille de joie; c'est un beau crime. deuxième monsieur. — Ah ! un voisin. Monsieur? Oh! il a mau-
m. lhomme. — Tu vois, c'est le commissaire. Je suis plus tranquille. vaise figure.
premier monsieur. — Ah ! Il y a des voisins. Comment vous appe- m. lhomme. — Monsieur le commissaire, n'est-ce pas?
icz-vous? deuxième monsieur. — Dites-donc, répondez un peu à mes ques-
m. lhomme. — Lhomme, rentier, monsieur le commissaire. tions. Qui êtes vous?
premier monsieur.— Vous étiez le voisin de la victime; vous avez m. lhomme. — Lhomme, rentier, bien connu dans.la rue.
eu probablement des rapports avec la victime? deuxième monsieur. — Trop connu peut-être. Quels étaient vos
m. lhomme. — Mais, monsieur le commissaire... rapports avec la victime?
premier monsieur. — Ne niez pas, vous étiez son amant. C'est dû m. lhomme. — Oh ! très vagues,
propre, un homme de votre âge ! deuxième monsieur. — Oui, je vois, vous étiez son amant.
tmai|iii.i.,iniii'iiiiiit;-»iiiiii)))jiiMii):i,|)l:,i;i/ii,)iiin, .jwj.^
Bien ! votre affaire est claire !
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mme liiomme. — Mais, monsieur le commissaire.....
la. f e IX ê tPG premier monsieur. — Ali ! c'est votre mère, sans doute ! Vous
aviez mis votre maîtresse près de votre vieille mère !
PAR PIERRE VEBER m. lhomme. — Ma femme, monsieur le commissaire, ma femme!
premier monsieur. — Ah! la victime était votre femme? Tout
s'explique ! Il n'y a qu'à enjamber d'une fenêtre à l'autre. Vous n'êtes
(Suite et fui.) pas étranger à l'attentat?
m. lhomme. — Oh! monsieur le commissaire, Mme Lhomme vous
dira...
premier monsieur. — Ah ! votre mère en est aussi... Vous avouez?
mme lhomme. — Eh bien? Il croit qu'il y a un malheur? Lien, votre affaire est claire.
ILLUSTRATIONS DE PUPPETT
m. lhomme.— Dame, je le crains. (L'autre fenêtre sectaire.) Halîol m. lhomme. — Mais, monsieur le commissaire, je vous supplie de...
le concierge, à l'autre fenêtre. — La malheureuse est déjà froide, premier monsieur. — Je ne suis pas commissaire, d'abord... Je
elle a été tuée à coups de trique. suis M. Sicholle, reporter du Figaro. Bonsoir. (Il disparait.)
mm* lhomme. — J'avais toujours prédit que cette fille finirait mal. m. lhomme. — Comment ! Ah ! par exemple! si j'avais su ! Ce gros
m. lhomme. — Que devons-nous faire ? pète-sec se permet de m'insulter, et il n'est pas commissaire?
le concierge. — D'abord, chercher le commissaire. (Il disparait.) Attends, toi, je te retrouverai.
m. lhomme. — Hé là ! Hé là! ! ne nous laissez pas seul. Je ne suis m™ lhomme. — Aussi, il n'avait pas l'air sérieux, tu aurais dû voir
ças rassuré. Madame Lhomme, il faut nous enfermer à clef. que c'était un journaliste. Tu vois, le commissaire, c'est ce monsieur
mrae lhomme. — C'est fait... Oh! comme il est long à venir ce corn- âgé qui entre. Je le reconnais,
missaire ! deuxième monsieur. — Oh! oh! c'est épouvantable; la malheu-
m. lhomme. — Je vois du monde qui entre; c'est sans doute lui. reuse ne bouga plus. Le vol a dû être le mobile du crime, tous les
premier monsieur, à l'autre fenêtre. — Ah! voilà la chambre du tiroirs sont arrachés et les serrures forcées. Evidemment l'attentat
crime; bien; les meubles ont été bouleversés; il y a eu lutte ; bien. est dû à la malveillance.
La pendule s'est arrêtée à 10 heures. La victime inanimée; bien. m"10 lhomme. — A la bonne heure, voilà un magistrat sagace.
Une fille de joie; c'est un beau crime. deuxième monsieur. — Ah ! un voisin. Monsieur? Oh! il a mau-
m. lhomme. — Tu vois, c'est le commissaire. Je suis plus tranquille. vaise figure.
premier monsieur. — Ah ! Il y a des voisins. Comment vous appe- m. lhomme. — Monsieur le commissaire, n'est-ce pas?
icz-vous? deuxième monsieur. — Dites-donc, répondez un peu à mes ques-
m. lhomme. — Lhomme, rentier, monsieur le commissaire. tions. Qui êtes vous?
premier monsieur.— Vous étiez le voisin de la victime; vous avez m. lhomme. — Lhomme, rentier, bien connu dans.la rue.
eu probablement des rapports avec la victime? deuxième monsieur. — Trop connu peut-être. Quels étaient vos
m. lhomme. — Mais, monsieur le commissaire... rapports avec la victime?
premier monsieur. — Ne niez pas, vous étiez son amant. C'est dû m. lhomme. — Oh ! très vagues,
propre, un homme de votre âge ! deuxième monsieur. — Oui, je vois, vous étiez son amant.
tmai|iii.i.,iniii'iiiiiit;-»iiiiii)))jiiMii):i,|)l:,i;i/ii,)iiin, .jwj.^
Bien ! votre affaire est claire !
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Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
A la fenêtre, par Pierre Veber
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1897
Entstehungsdatum (normiert)
1892 - 1902
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)