Le rire: journal humoristique (3.1896-1897 (Nr. 105-156))

*>A PATENTE DES ARTXSTES

i A. ia

h0rnmis • mierô nouvelle de la mesure projetée contre eux par la
' ''Sl°n des patentes, les artistes se sont réunis d'urgence au
Coiïirne l'Industrie — qui n'a jamais mieux mérité son nom,
M p °n le verra tout à 1 heure.

essieu°UARD Détaille, président, a pris la parole en ces termes: —
av°ris 0 ' *a mesure qui nous menace est inique, et nous vous

M n0riV0(lués pour aviser aux moyens de nous y soustraire...
Quand |Ujardin-Beaumetz, peintre et député. — Il n'y en a pas ■
sGra çjj, a Chambre aura voté le projet de loi, et elle le votera, tout

\j • Croyez-moi, je la connais !
^tente°^Puerea-u. — S'il n'est pas possible aux artistes d'éviter la
'''ents ' y a peut-être un moyen d'en amoindrir les inconvé-

^°S2?iar* coix- — Parlez ! Non ! non ! ferme ta boîte !... Si ! si !
"on 1 si!... A la porte l

\

Ch le gouvernement s'occupe de nous.
^ NÔ tte • des commandes ?
,un> une patente.

.M. Én

aUre ^PUa?d Détaille. — Messieurs, laissez au moins notre cher
^ dessiner son idée. (On rit; le silence se rétablit peu à peu.)
^stifiQjPugljereau. — Messieurs, cette patente, il nous suffira de la

^0lr ~~~ Comment cela?
61 eq °uquereau. — C'est très simple: on nous traite en industriels

T0 n6S°ciants... Soyons l'un et l'autre!

^ — Parlez 1 parlez !
s étajjij °uguereau. — Voici ce que je propose : chacun de nous
Cat»oa ra commerçant, et vendra lui-même les produits de sa fabri-

^ — Vous n'avez jamais fait autre chose !

M tf- mofns la voix ci-dessus. — N'interrompez pas !

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— Encore quarante visites! Si seulement j'étais médecin.

Dessin de A Faivre.

Tanagra; M. Maurice Lobre, ébéniste d'art, spécialité de commodes
Louis XVI et de guéridons Empire ; M. de Vuillefroy prend une
ferme par association avec MM. Vayson, Léon Barillot, Julien Dupré,
pour l'élevage des vaches et des moutons... M. O. de Penne par-
courra l'es Champs-Élysôes et la place de la Concorde suivi do plu-
sieurs chiens portant tous un écriteau avec ces mots : A vendre...
et M. Lambert fera de même pour ses chats — sauf qu'il sera obligé
de les porter dans un panier... De cette façon, la patente dont il est
question de frapper les artistes ne sera plus une iniquité : elle sera
motivée et elle les enrichira.

Tous. — Très bien ! approuvé ! Vive Bouguereau ! (Le cher maître
est porté en triomphe.)

Firmin Javel.

.uat °uguereau. — ..... M. Édouard Détaille vendra des petits ImÉ!!^

?ées§ ••• Moi, je loue, rue de Paradis, un magasin pour mes j^ë>^ •

f' Jampe"TP-°rCelaine- V°1Ion se (ai.fc marchand de chaudrons... _ 0ui( ma ch6re) un vrai C0UW Albert et moi nous habitons la campagne

bondît Alss.ot crée, Place Saint-Sulpice, une magnifique maison et nous y passons tous les ans six mois l'un dans l'autre,
uieusenes; M. Gérôme devient négociant en statuettes de

Ce que tu dois être vannée.