Le rire: journal humoristique (3.1896-1897 (Nr. 105-156))

MONTJABRET BOYARD

Air : Partant pour la Syrie

I

Partant pour la Russie,
Le fringant Mont jarret,
Disait à sa patrie :
— Je m'en vais sans regret
Je ne cours aueun risque
Au pays du caviar,
Bien sûr, j'éclipserai Félisque j ^.
Et je serai boyard. )

II

Quand, devant sa voiture,
Je suis sur mon coursier,
Par ma belle structure
J'ai l'air ■d'un officier.
Avec mon uniforme,
Tout d'or et de brocard,
Partout mon succès est énorme
Je reviendrai boyard.

bis.

bis.

III

— Mon vieux! quand tu veux des chouettes mégots t'as qu'a suivre les
Ma superbe tenue, ceuss qu'a de grosses moustaches. Dessin de m. iudiguet.

En habit de gala,

Fait dire à la cohue :

— Quel est ce beau gars-là?

Plus d'une Moscovite,

Voyant un tel gaillard,

Se laissera séduire vite, )

Je deviendrai boyard.)

IV

Dans sa visite en France,
Le Czar m'a reluqué,
De ma belle prestance,
Pour sûr, il est toqué...
Ministre de la guerre
Ou conseiller du Czar...
Je n'ai, vraiment, qu'un choix à faire ) ,.
Pour devenir boyard. S

Mais, noyé dans l'escorte,
Son effet est raté.
Sa veste. . il la remporte
Il en est épaté.
Rentrant dans sa patrie,
Gai comme un corbillard,
Hélas ! il reste à l'écurie ) .

Au lieu d'être boyard.) ^s^ccc^^

— Comment, madame Boche, c'est de chez vous qu'il sort le médecin!.
Mathurix. Rien de grave au moins?

Oh, si... c'est grave! Il est venu se faire régler sa note.

Dessin de G. Dela« .