ÉGHOS DU RXRE
^ Réflexion mélancolique d'un Parisien qui
courage — bravant l'opprobre — de se
'Urer à une déserte terrasse de café pen-
^ les canicules :
été passe et moi Je reste!
^e'1 a 'a*sse moui'ir dans le silence et l'om-
k- ce qui, à cette époque de l'année, pour-
ç Passer pour une attention délicate et n'est
(. Pendant que de la noire ingratitude — le
neux Boquet (J.-B.), ancien sénateur, an-
sj ri député, ex-ministre, qui eut son heure,
^ j) qu'art d'heure de célébrité sous l'Empiré,
c - ^Poque où il présenta son fameux bill,
111 qui porte son nom : le bill Boquet.
e.^î°nsieur rencontre sur le palier l'accorte
j. Ir*e soubrette de la demoiselle légère do
j| ^resol; saisissant l'occasion par ia taille,
0^ernbrasse la jolie fille au moment même
, son valet de chambre (son valet de cham-
JJ a lui) sort.
^^Urieux d'être surpris, monsieur l'àpos-
°Phe dans le goût du défunt siècle :
^ Effronté maraud, ne pourrais-tu frappei
ant de... avant de sortir?
jgi a concierge tient à ce que son jeune re-
0fl soit poli avec les locataires :
Pourquoi n'as-tu pas dit bonjour au
Q°nsieur?
/• — Pas la peine, c'est le vieux rat qui
ta pas donné d'ètrennes.
r.iAl* coxcierge. — Viens m'erabrasser, mon
''éri.
j^11 province, au café de la Comédie :
„• ;e colonel réclame le Figaro, qu'un simple
/ç. lit à ses côtés. Offusqué de ce que le pé-
j.^ Ile se so^ Pomt empressé d'interrompre
. '«cture pour lui passer le journal, il !o
unène violemment et conclut :
suis un vieux soldat, moi, et je m'ex-
lrtle mi-li-tai-re-ment!
-ci-vi-le-ment, modifie humblement lo
a'e pékin. _
^ ^incendie du Bazar de la Charité a frappé
. Pou fort certains esprits; c'est ainsi qu'une
^ n'quese produisit récemment sur un champ
e courses que nous ne voulons pas nommer,
K rce qu'au moment où la foule se pressait à M H i j \ ./ 7 ^Tm^^U^^mi UÎT^ '^'^^'^^^
prière de sortie, un vieux monsieur s'était | «I/»||
- Hein, tout do mémo, si le feu prenait! "Cl Wm^SmKÊÊ^È^Ï^1^^^^ '
r Comment! avec ton excellente vue, voila
1 6 tu portes des lorgnons, à présent?
i Oui, mais, se défend Boucassié, je no
6s mets que le dimanche... a propos des fêtes d orange
k }* petit Jean, armé d'un couteau, s'apprête M' MAURICE FAURE
^ e glisser entre les feuilles non coupées Une grosse cigale.
,v,Un joli volume que vient de lui acheter sa
Attends, attends! vaurien! s'écrie celle-ci . ^ . . . . \i „ , ... ■ ,, . , ,
n accourant indi-nee vers le fruit de ses — Oui, monsieur, s'ecne le députe avec un Dans vos préparatifs de départ, n oubliez
failles, je t'en donnerai encore des beaux enthousiasme tout caniculaire, nous sommes pas l'alcool do menthe de Iîœqtès. C'est qu'en
res pour les déchirer 1 les rois de la Nature! ellot ce cordial, qui repond aux conditions
— Les rois de la Nature? interrompt l'autre, d'hygiène, constitue le meilleur des denti-
pour un représentant de la démocratie, vous frieês et l'eau de toilette la plus tonique.
Sp ' ^^am> député, se promène avec un de allez peut-être un peu loin. Exiger le nom de Rieqlès.
s clecteurs, près d'un petit village de son — C'est vrai, s'excuse le député en rougis- --
j'ondissement. sant, je me suis mal exprimé; je voulais dire : La seule bicyclette de luxe adoptée par les
a * a conversation a pris pour thème cette nous sommes les présidents do la République élégants du Sport, est la Whitwhorth, 21,
s °nnante intelligence de l'homme, qui as- delà Nature! avenue de la Grande-Armée, H. Rudeaux,
'"vitl'animal, dompte les éléments, etc., etc- --~~ directeur.
^ Réflexion mélancolique d'un Parisien qui
courage — bravant l'opprobre — de se
'Urer à une déserte terrasse de café pen-
^ les canicules :
été passe et moi Je reste!
^e'1 a 'a*sse moui'ir dans le silence et l'om-
k- ce qui, à cette époque de l'année, pour-
ç Passer pour une attention délicate et n'est
(. Pendant que de la noire ingratitude — le
neux Boquet (J.-B.), ancien sénateur, an-
sj ri député, ex-ministre, qui eut son heure,
^ j) qu'art d'heure de célébrité sous l'Empiré,
c - ^Poque où il présenta son fameux bill,
111 qui porte son nom : le bill Boquet.
e.^î°nsieur rencontre sur le palier l'accorte
j. Ir*e soubrette de la demoiselle légère do
j| ^resol; saisissant l'occasion par ia taille,
0^ernbrasse la jolie fille au moment même
, son valet de chambre (son valet de cham-
JJ a lui) sort.
^^Urieux d'être surpris, monsieur l'àpos-
°Phe dans le goût du défunt siècle :
^ Effronté maraud, ne pourrais-tu frappei
ant de... avant de sortir?
jgi a concierge tient à ce que son jeune re-
0fl soit poli avec les locataires :
Pourquoi n'as-tu pas dit bonjour au
Q°nsieur?
/• — Pas la peine, c'est le vieux rat qui
ta pas donné d'ètrennes.
r.iAl* coxcierge. — Viens m'erabrasser, mon
''éri.
j^11 province, au café de la Comédie :
„• ;e colonel réclame le Figaro, qu'un simple
/ç. lit à ses côtés. Offusqué de ce que le pé-
j.^ Ile se so^ Pomt empressé d'interrompre
. '«cture pour lui passer le journal, il !o
unène violemment et conclut :
suis un vieux soldat, moi, et je m'ex-
lrtle mi-li-tai-re-ment!
-ci-vi-le-ment, modifie humblement lo
a'e pékin. _
^ ^incendie du Bazar de la Charité a frappé
. Pou fort certains esprits; c'est ainsi qu'une
^ n'quese produisit récemment sur un champ
e courses que nous ne voulons pas nommer,
K rce qu'au moment où la foule se pressait à M H i j \ ./ 7 ^Tm^^U^^mi UÎT^ '^'^^'^^^
prière de sortie, un vieux monsieur s'était | «I/»||
- Hein, tout do mémo, si le feu prenait! "Cl Wm^SmKÊÊ^È^Ï^1^^^^ '
r Comment! avec ton excellente vue, voila
1 6 tu portes des lorgnons, à présent?
i Oui, mais, se défend Boucassié, je no
6s mets que le dimanche... a propos des fêtes d orange
k }* petit Jean, armé d'un couteau, s'apprête M' MAURICE FAURE
^ e glisser entre les feuilles non coupées Une grosse cigale.
,v,Un joli volume que vient de lui acheter sa
Attends, attends! vaurien! s'écrie celle-ci . ^ . . . . \i „ , ... ■ ,, . , ,
n accourant indi-nee vers le fruit de ses — Oui, monsieur, s'ecne le députe avec un Dans vos préparatifs de départ, n oubliez
failles, je t'en donnerai encore des beaux enthousiasme tout caniculaire, nous sommes pas l'alcool do menthe de Iîœqtès. C'est qu'en
res pour les déchirer 1 les rois de la Nature! ellot ce cordial, qui repond aux conditions
— Les rois de la Nature? interrompt l'autre, d'hygiène, constitue le meilleur des denti-
pour un représentant de la démocratie, vous frieês et l'eau de toilette la plus tonique.
Sp ' ^^am> député, se promène avec un de allez peut-être un peu loin. Exiger le nom de Rieqlès.
s clecteurs, près d'un petit village de son — C'est vrai, s'excuse le député en rougis- --
j'ondissement. sant, je me suis mal exprimé; je voulais dire : La seule bicyclette de luxe adoptée par les
a * a conversation a pris pour thème cette nous sommes les présidents do la République élégants du Sport, est la Whitwhorth, 21,
s °nnante intelligence de l'homme, qui as- delà Nature! avenue de la Grande-Armée, H. Rudeaux,
'"vitl'animal, dompte les éléments, etc., etc- --~~ directeur.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1897
Entstehungsdatum (normiert)
1892 - 1902
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
In Copyright (InC) / Urheberrechtsschutz
Creditline
Le rire, 3.1896-1897, No. 144 (7 août 1897), S. 5
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg