petits poèmes amorphes Or nous avons eu mômes goûts,
- Et nous pourrions être jaloux,
Car ils sont plus heureux que nous;
LES AFFINITES ELECTIVES Mais leur modestie est extrême :
_ Eux que L'on aime pour eux-mêmes,
Et qui de nous auraient droit de sourire,
Dans les mauvais lieux. Us ont le souci délicat
Chez les filles de mauvaise vie, De ne nous humilier pas,
Des Messieurs Et de ne pas trop nous le faire sentir...
Se complaisent à laisser leur photographie; Avec qué] tact et quelle dignité sobre>
Ce sont des caporaux de zouaves, Lorsque nous mettons, près du globe
(Galants et braves), De la pendule, notre obole,
Ou d'intrépides loups de mer, Ou bien encor sous le bougeoir, —
— Qui tirent faire leur portrait pour leur vieille mère; — Us feignent de ne pas s'en apercevoir !
Et c'est aussi le groupe agile Et cependant que l'on pratique
Des moniteurs de notre école de Joinville; I-es menues mesures hygiéniques,
Chéri de la maîtresse du logis, Us nous deviennent plus sympathiques.
Voici le beau maréchal des logis; Franc-Nohain.
— Parfois encore un garçon charcutier (pour le civil). —
fis sont dans des cadres distingués, et de peluche,
Des initiales et des cœurs brodés au coin :
Et sur la cheminée, non loin,
Monsieur Félix Faure salue les souverains russes.
Leur regard est doux, obligeant,
Et n'intimide pas les gens ;
Quand, avec une galanterie toute française,
Devant leurs yeux nous nous mettons à l'aise,
Ils n'ont pas l'air de la trouver mauvaise;
Ils sourient aux ébats coutumiers, et tolèrent
Les caresses les plus familières;
(D'ailleurs, soit dit sans fatuité,
Je sais des soirs où ils ne doivent.pas s'embêter,
N'est-ce pas, ô chère?...)
Ils sont remplis de discrétion
fit ne se mêlent pas à la conversation:
Sans crainte la dame peut prétendre ~ Tiens, voilà que tu brûles ton mobilier, maintenant!
Qu'ils sont le grand frère Alexandre — Oui, mon vieux, le propriétaire m'ayant mis au défi, comme je l'en avais
Ou le petit cousin Gaston, menacé, de faire sortir mes meubles par la cheminée, je relève son défi.
Jamais ils ne protesteront Dessin de j. dépaquit.
- Et nous pourrions être jaloux,
Car ils sont plus heureux que nous;
LES AFFINITES ELECTIVES Mais leur modestie est extrême :
_ Eux que L'on aime pour eux-mêmes,
Et qui de nous auraient droit de sourire,
Dans les mauvais lieux. Us ont le souci délicat
Chez les filles de mauvaise vie, De ne nous humilier pas,
Des Messieurs Et de ne pas trop nous le faire sentir...
Se complaisent à laisser leur photographie; Avec qué] tact et quelle dignité sobre>
Ce sont des caporaux de zouaves, Lorsque nous mettons, près du globe
(Galants et braves), De la pendule, notre obole,
Ou d'intrépides loups de mer, Ou bien encor sous le bougeoir, —
— Qui tirent faire leur portrait pour leur vieille mère; — Us feignent de ne pas s'en apercevoir !
Et c'est aussi le groupe agile Et cependant que l'on pratique
Des moniteurs de notre école de Joinville; I-es menues mesures hygiéniques,
Chéri de la maîtresse du logis, Us nous deviennent plus sympathiques.
Voici le beau maréchal des logis; Franc-Nohain.
— Parfois encore un garçon charcutier (pour le civil). —
fis sont dans des cadres distingués, et de peluche,
Des initiales et des cœurs brodés au coin :
Et sur la cheminée, non loin,
Monsieur Félix Faure salue les souverains russes.
Leur regard est doux, obligeant,
Et n'intimide pas les gens ;
Quand, avec une galanterie toute française,
Devant leurs yeux nous nous mettons à l'aise,
Ils n'ont pas l'air de la trouver mauvaise;
Ils sourient aux ébats coutumiers, et tolèrent
Les caresses les plus familières;
(D'ailleurs, soit dit sans fatuité,
Je sais des soirs où ils ne doivent.pas s'embêter,
N'est-ce pas, ô chère?...)
Ils sont remplis de discrétion
fit ne se mêlent pas à la conversation:
Sans crainte la dame peut prétendre ~ Tiens, voilà que tu brûles ton mobilier, maintenant!
Qu'ils sont le grand frère Alexandre — Oui, mon vieux, le propriétaire m'ayant mis au défi, comme je l'en avais
Ou le petit cousin Gaston, menacé, de faire sortir mes meubles par la cheminée, je relève son défi.
Jamais ils ne protesteront Dessin de j. dépaquit.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1897
Entstehungsdatum (normiert)
1892 - 1902
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)