Le rire: journal humoristique (3.1896-1897 (Nr. 105-156))

UN CARACTERE

Économe et méthodique depuis la trentaine, M. Prudhomme fils
a réglé son budget pour le reste de son existence de célibataire.

Il sait le compte des bottines, chemises, chapeaux, noeuds de
cravates et costumes complets qu'il usera dans l'avenir.

Dix pardessus le mèneront jusqu'à soixante ans.

Un seul habit noir suffira, vu la rareté des circonstances...

Très "vraisemblablement, il n'aura pas besoin de renouveler au
delà de deux fois son veston de coin de feu, etc., etc.

Pour les besoins du cœur, il suppose que cette bonne EulaliQ
(service bi-hebdomadaire, plus les jours fériés) le dorlotera, moyen-
nant 50 francs viager le mois, jusqu'au temps d'apporter les fleurs
du souvenir sur sa tombe...

S'il doit, par chance, aller jusqu'à soixante-dix ans, cela lui fait
encore une redingote et demie à vivre... L. M.

DIGNITE

- Il vous est facile de faire de l'esprit, à vous, madame... Moi... jamais.

Dessin do II. So.m.m.

LA CRISE FISCALE EN ITALIE

— Enfin, Marie, si vous ne voulez pas porter un
Vieille histoire pourtant toujours Et dire que les ministres des Finances bonnet, pourquoi consentez-vous à porter un tablier?

Ijeuve. commencent toujours par promettre des — Uh ! pardon, madame, il y aune grande dift'é-

àbaissements d'impôts. rence. Le bonnet est un signe d'esclavage. Mais le

(Pasqumo, Turin.) tablier ce sont les affaires. (Moonsliine.)

UNE MAUVAISE BLAGUE