Le rire: journal humoristique (4.1897-1898 (Nr. 157-208))

Tr ouveront, à deux et trois francs,
A cent sous, à trente ronds même,
Au prix d'une tarte à la crème
Un fauteuil dans les premiers rangs.

t es \\ |^ ^ ^ \\^ _ J Pas de claque ni de contrôle,

Une pièce grave, une drôle,
THÉÂTRES \\ . IN 1 liTf// Des cabots consciencieux.

— Où ça, dis-tu, public idoine ? —
Tous les soirs, avis précieux,
Ohé! ohé! la grande vie! Le I A\ |1 I U / lltl Antoine est au Théâtre-Antoine.

Théâtre du Palais-Royal sous lo ^ ^ * ■ \\// \ Maurice Vaucaire.

titre de Fêtards nous a donne une
réédition de la Vie Parisienne en
1897. La pièce est gaie, très amu-
sante et fort bien jouée ; la musique
de Victor Roger, agréable, et si les
interprètes laissent à désirer comme
abondance de voix, ils utilisent ai-
mablement le peu qu'ils en possè-
dent. Vif succès pour Mme9 Cheirel,
Sidley, très en progrès depuis un
un an — le rôle du Rire qu'elle a
créé au début de l'année lui a porté
bonheur — Desclauzas, Piernold et

un bataillon de jolies femmes, parmi lesquelles, en serre-file : J. Boié
et Gillet. Les hommes ont eu leur part de succès : MM. Raimond,
Lamy, Dubosc, etc. En voilà pour au moins trois mois.

Au théâtre Cluny, après le succès de Pigeon, succès derechef
pour Monsieur le Major, une pièce très gaie et très bon enfant.

Au Nouveau-Cirque, très intéressant spectacle avec la pantomime
Au Texas, scènes de la vie des cowboys, avec chasses, chevaux,
plongeurs, etc., etc.

Enfin la Comédie-Française a donné Tristan de Léonois, pièce
d'Armand Silvestre sur laquelle nous reviendrons. M. R.

LES LIVRES

Sous ce titre : Les Déracinés, M. Maurice Barrés vient de terminer une
très importante étude des mœurs et des milieux de la vie parlementaire
qu'il a été à même de bien connaître et qui lui ont déjà permis de tracer
certains tableaux célèbres par leur puissance tragique, de la Chambre à
l'époque du Panama. Les Déracinés, le premier volume d'une trilogie que
l'auteur intitule « Le roman de l'Énergie Nationale » paraissent aujourd'hui
chez l'éditeur Fasquelle en un volume de la Bibliothèque-Charpentier. C'est
un roman passionnant où se mêlent, à la catastrophe la plus émouvante,
des figures significatives que l'historien citera d'après Maurice Barrés.