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Le rire: journal humoristique — 4.1897-1898 (Nr. 157-208)

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https://doi.org/10.11588/diglit.16982#0039

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:^ft-rc posta te I ^-r^TTTT^TZTJôZ'Tr^Tr^^^ * cA<^ 2 ) a vendre et, par d'appropriées corn-

c"^ ^g^THwy^eï^^ pressions jugulaires," il "en obtenait

i^-ttp^.Ttl^:'^- A -" * " ' , les couacf destinés à l'ensemble in s-

^o^.. fcuA c^j^tf,^^ trumental.

JezT^^SX^^ pa* Sy LE MARASME Le reste à runisson : tous sortis, tous quittés du tas)

-r^^^J^^ Mais que pourrait.on dire du spectacle désolant qu'offrait la

ORPHEOMQUE ^and'Place?

Le sabotier, tapeur de grosse caisse, refusait de circuler sa futaille

' d'honneur par 39° centigrade et « maillochait» assis à l'aise au seuil

Voilà pas mal de temps, déjà, de sa boutique,

qu'une sourde irritation se propageait ^e cymbaliste-chaudronmer remplaçait la percussion des ron-

dans le district, au sujet de la fanfare délies de cuivre par les chocs réguliers d'un étamage de casse-

de Montsouscloche. rôle.

On constatait que les sociétaires ne Sans s'éloigner de son magasin, le marchand de casquettes agitait

suivaient plus les répétitions, mais le chapeau chinois de son étalage.

les demoiselles. Ils n'exécutaient des Quant au cordonnier-chef d'orchestre, pressé d'une paire de eo-

pas redoublés que pour hier chez le dillots, il avait regagné son échoppe et martelait méthodiquement

marchand de vin. la mesure sur les clous.

Leurs promenades en musique devenaient de plus Enfin ^e pres comme à distance, chacun envoyait *a note à l'en-

en plus rares, et, au heu de les animer de quelques scmbie harmonique,

rvthmes célèbres de quadrilles, ils s'y traînaient — t a* \ t • * i i

forêt de saules pleureurs qui marche - en d'énigma- n^ft,fel enti aient dan* la camere (l^nd les trombones

tiques ballades funèbres et d'incohérents adagios. -Y tuueiu PiUS-

En dépit des plaintes, ils allaient leur manque de , Ainsi te Marseillaise, d'abord compacte,

train, et même le don récemment municipal d'une s éparpillait a tous les vents et se jouait...

grosse caisse, dite d'honneur, n'avait nullement se- aux fluatre coins. On en recueillait des éclats

coué cette inertie jusque sur le pic de Montsouscloche. C'était

Ce n'était W* tittkW Lotion rad,„aIc par. %t«? Z&^fS&^

Jaitd en nnn . guidant son troupeau.

Mais insoucieux d'un coup d'Etat — car ils n é- ....

taient que dix et non 1851 - les échevins palliaient ,Le scandale, on le voit ne laissait rien a

de leur mieux désirer. La colère civique s'accumula jusqu'au

,.-.*. „. , • danger de révolution.

Ils expliquaient la fâcheuse mcomprehensibilite °

des andantes par une propension louablement 1110- Force lut au conseil municipal d'avi-

derne au wagnérisme et attribuaient l'infréquence Ser.

des aubades aux longues études préparatoires que Mais toujours avides de n'entrer dans le

comporte le susdit genre de composition droit/ que sans sortir de la légalité, les édiles

Subtiles mais vaines excuses! s'accordèrent sur un tas de considérants at-

La vérité vraie s'est montrée tout, nue durant tenuaheurs.

l'inauguration delà dernière statue d'un des nom- Ils jugèrent que notre chant national est

breux grands hommes de Montsouscloche. sublime à jamais, fût-ce dans des conditions

Oui! la fanfare ht preuve de la plus cynique îm- éparses. Ils estimèrent que les effets dissé-

pertinence, de l'indiscipline la plus effrénée et du minés de la fanfare n'étaient pas plus désa-

plus imperturbable mépris complet de l'opinion pu- gréables que leurs sons habituels à l'état

blique I dense...

Voici, d'ailleurs, le compte rendu déplorable mais — Au contraire! fit une voix du conseil,

brièvement exact des événements. (Plusieurs sourires sur un banc.)

Flambarde de tous ses cuivres au soleil, la troupe Par ces motifs, il fut décrété que la fan-

symphonique s'était massée sur la Grand'Place, d'où fare, dissoute en bloc, serait maintenue « en

elle devait partir, puis traverser la ville en faisant détail;».

entendre les morceaux les plus brillants et, autant Comme revnnche locale c'est i^p/ mé

que possible, les moins distingués de son répertoire. di^™ 6 r(nanche locaIe' c est assez mé"

Le signal est donné par M. le maire. On attaque ' , . ,

la Marseillaise avec la verve inséparable de cet ,0n GSPcre voter> toutefois dans la pro-

hvmne sacré. On se met en route, au milieu des vi- chaîne session un article additionnel ten-

vats; mais, presque aussitôt, il s'opère une déban- dant a ce flue' désormais, les membres de la

dade étrange, d'un genre tout neuf et dont le fantas- fanfare exécuteront leurs morceaux, avec

tique précédent se chercherait en vain à travers les marche à volonté sur n importe quelle partie

annales universelles du dilettantisme. du territoire, mais qu ils daigneront de temps

_ , • .. i i i en temps se rallier sur la Grand Place pour

Sans interrompre leur participation orchestrale, pacCord final
les artistes s'en allaient, chacun de son côté, à leurs

petites affaires. Louis Mullem.

Les pistons, assoiffés au-
tant que séparatistes, s'atta-
blaient à la terrasse du plus
proche cabaret et, tout en
soufflant leur partie de con-
cert en mesure, ils sifflaient
sans mesure un nombre dé-

concertant d'apéritifs.

Le hautbois, dont c'était le
beau jour de se marier, alla
vaquer en famille à cette cé-
rémonie conjugale, sans né-
gliger, pourtant, d'égrener en
cadence ses notes perlées à
travers les fenêtres de la
mairie.

Le clarinette solo — parce
qu'ancien retraité des Quinze-
Vingts — avait amené son
caniche et, tout en mainte-
nant sa collaboration mélodi-

que, il mendiait — infructueusement, du - " - ~"V u~ - * x j ,

J- _ , - i fnnlp Dans ce pays, tout pousse avec une rapidité; Eh bien, cinq minutes après, quand vous le-

parmi ou . vertigineuse. Ainsi, par exemple, vous accro- vez les yeux, vous apercevez votre redingote

Le prétendu second clarinette, marchand chez votre redingote et votre chapeau à ur et votre chapeau à une hauteur vertigineuse,
de volailles de son état, colportait un eanard petit arbrisseau de rien du tout. Dessin de j. pépaquit.


Bildbeschreibung

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Delaw, Georges
Dépaquit, Jules
Entstehungsdatum
um 1897
Entstehungsdatum (normiert)
1892 - 1902
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Satirische Zeitschrift
Karikatur

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
In Copyright (InC) / Urheberrechtsschutz
Creditline
Le rire, 4.1897-1898, No. 159 (20 Novembre 1897), S. 4

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CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
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