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Le rire: journal humoristique — 4.1897-1898 (Nr. 157-208)

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https://doi.org/10.11588/diglit.16982#0066

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pas facile

— Mesdemoiselles, j'entends que désormais vous vous coiffiez comme moi !

Dessin cI'O'galop.

braves gens va

— Eh bé, malt' Gagreux, j'vous croyais "défunt, jV'ens d'rencontrer vot*
fi tout guilleret ? Dessin de Cadel.

— Madame la comtesse, permettez-moi de vous offrir ce bouquet de
3 fr. 50 pour le dîner que vous m'offrites mercredi. Je veux toujours
être quitte envers mes amis des politesses qu'ils me font.

Dessin rie J. Dépaquit.

LE VIGNOBLE VOYAGEUR

A M. Clément, propriétaire.

Vous faites appel à mes lumières, sachant que rien de ce qui
touche à l'agriculture nationale ne m'est étranger. Votre situation
me paraît assez bizarre pour intéresser. Vous possédez, me dites-
vous, une terre plantée en vignobles, mais d'une exploitation difficile.

Sise au flanc d'une colline, votre propriété fait exactement, avec
le niveau de la mer, un angle de quatre-vingt-douze degrés.

J'ai deviné, sans vos détails, les ennuis d'un pareil état de choses.

On a dit que le vin de coteau était meilleur que le vin de plaine.

A ce titre, le votre doit être excellent.

Mais encore, et la remarque me parait juste, faudrait-il pouvoir
le récolter.

Il est ridicule de jucher des vendanges sur des échafaudages.
Mais cela ne serait rien.

Le plus grave inconvénient, c'est qu'à la moindre pluie d'orage,
votre propriété s'en va.

Les eaux entraînent la terre meuble et ne vous laissent qu'un roc,
admirablement lavé.

Le tenancier situé sur la pente de la colline, immédiatement au-
dessous de vous,voit déborder,avec stupeur,vos terres sur les siennes.

C'est le principe des avalanches.

La voilà bien, l'avalanche, la belle avalanche, comme disent les
marchands d'oranges, pour peu qu'ils soient Auvergnats.

Vous devez, après chaque orage, remonter le sol comme une
pendule.

Puis, des procès.

Votre propriété voyage aux frais du propriétaire. Un pareil état
de choses ne peut durer.

Vous avez songé, un moment, à bâtir au bas de vos terres un mur
de soutènement.

J'ai calculé qu'étant données, d'une part, la pente, d'autre part, la
largeur de votre vignoble, il ne faudrait pas moins qu'un mur de
trois cents mètres de hauteur.

C'est itnpraticable.

Il y aurait peut-être lieu de procéder par terrasses successives,
distantes de deux ou trois mètres et disposées en escalier.

Vous pourriez inviter des concierges à prendre le café sur les
marches, par les belles soirées d'été.

Le trotteur passerait tous les huit jours.

Ou encore, si vous aimez le faste, Babylone et les jardins suspen-
dus sont là.

Voulez-vous mon humble avis? Je pense que, si votre sol est décidé
aux voyages, le mieux serait de ne pas le contrarier.
C'est peut-être une vocation.

Attacher chaque motte au rocher, au moyen de crampons de fer,
serait avantageux pour la terre (le fer fortifie), mais un pareil pro-
cédé répugne et a quelque chose de barbare qui ressemble fort à de
l'arbitraire.

Qu'il vous suffise de marquer chaque motte de votre sceau, comme
on fait pour les moutons ou les bœufs, dans les vastes et frisson-
nantes solitudes des pampas.

Puis, abandonnez-vous à la Providence.

Si votre sol descend en des parages où ïa terre est de valeur,
vendez aussitôt, avant que votre propriété soit allée plus loin.

Vous vous arrangerez toujours, moyennant un bon loyer, avec le
propriétaire d'au-dessous.

Puis, qui sait? L'humeur vagabonde entraînera vos terres vers
l'inconnu.

Supposez — rien n'est impossible— qu'elles aillent jusqu'à la mer.

Laissez-les faire. Vous en serez quitte pour acheter des scaphandres
à vos vendangeurs.

Et, peut-être, un jour vous aurez —ce qui vous dédommagerait
amplement — une importante pêcherie de perles sur vos vignobles.

Gabriel de Lautrec
Bildbeschreibung

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Titel

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Pas facile; Braves gens va; - Madame la comtesse, permettez-moi de vous offrir ce bouquet de 3fr. 50 pour le dîner que vous m'offrites mercredi.
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Le rire: journal humoristique
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Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES

Objektbeschreibung

Objektbeschreibung
Bildunterschrift: - Mesdemoiselles, j'entends que désormais vous vous coiffiez comme moi! Bildunterschrift: - Eh bé, mait' Gagreux, j'vous croyais défunt, j'viens d'rencontrer vot' fi tout guilleret? Bildunterschrift: - Madame la comtesse, permettez-moi de vous offrir ce bouquet de 3fr. 50 pour le dîner que vous m'offrites mercredi. Je veux toujours être quitte envers mes amis des politesses qu'ils me font.

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
O'Galop
Dépaquit, Jules
Cadel, Eugène
Entstehungsdatum
um 1897
Entstehungsdatum (normiert)
1892 - 1902
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Satirische Zeitschrift
Karikatur
Schneiderin
Weibliche Vorgesetzte
Frisur
Befehl
Schneiderpuppe
Nähen
Straße
Begegnung
Arbeiterklasse
Frau
Älterer Mann
Gespräch
Mann
Blumenstrauß
Geschenk
Gräfin
Heuchelei
Umgangsformen

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
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Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
In Copyright (InC) / Urheberrechtsschutz
Creditline
Le rire, 4.1897-1898, No. 161 (4 Décembre 1897), S. 8

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Erschließung

Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
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