J'ACCUSE... !
Par JuUi DÉPAQUJ
VOSMODÉS T>'ETR£ "RjDiCuuESî
/-\
Ew PoRTftWTcee ACcosw-ripis/^, 3e M'iG-rfoRE
"PAS g^E 3E fME fviEfS 5.0U9 te <To^P tes
A-R-riCuE'ô 3o ET 3l De Lfl l_oi'S£>-Rt-A
■pRESSe Du 2g 3l>iLl£T 1881. Mrt'fCteST
PETITS CONTES D'APOTHICAIRE
Qu'est-ce que vous prenez pour votre rhume....?
(Footit, passim.)
LA CUISINE DU SULTAN
Le sultan, fort gourmand, ne ménageait rien pour
avoir de la bonne cuisine. Cinq officiers, couverts de
broderies, étaient chargés de préparer ses repas ; mais,
malgré cela, les plats étaient manquas, ces officiers n'y
connaissant rien. Ce fut alors que sur le conseil de
l'ambassadeur de France le sultan fit venir une bonne
dont la réputation était faite à Paris, et qui lui donna
d'excellente cuisine.
morale
« Bonne renommée vaut mieux que cinq Turcs dorés. »
UNE FÊTE A BICÊTRE
Ce soir-là, il y avait une grande fête à Bicêtre. Il
était entendu que les fous y prendraient part et qu'à cette
occasion, il leur serait distribué quelques bouteilles de
vin. Malheureusement, lorsque ce vin fut monté de la
cave, on s'aperçut que plusieurs litres n'étaient pas en-
tièrement pleins, aussi fut-il décidé que le peisonnel de
f!Asile, composé des internes et des gardiens, aurait les
bouteilles pleines et que les autres seraient données
aux fous.
MORALE
i Aux innocents les moins pleines. »
L'EXÉCUTION
Comme on venait de réveiller le condamné pour le
conduire à l'écbafaud, il ne parut pas y mettre un en-
train extraordinaire. On lui demanda alors s'il n'avait
pas quelque dernière faveur à implorer. Et lui qui était
d'une toute petite taille, espérant sans doute que Je coup
fatal passerait au-dessus de sa tête, s'adressant à Dei-
bler :
— Je voudrais, dit-il, si possible, avoir une taille au-
dessus de la moyenne.
PTIT CONTE DE NOËL
Comme les habitants de la ferme avaient largement
dévoré, la nuit du réveillon, poulets, canards, lièvres
et faisans, ils se sentirenl, le lendemain, la figure lé-
gèrement ligneuse et l'estomac fort peu en appétit;
aussi résolurent-ils de ne manger pour leur dîner que
doux modestes œufs sur le plat et de ne pas tuer ce
soir-là une oie magnifique, ainsi qu'ils en avaient tout
d'abord eu l'intentian. L'oie graciée par la cuisinière ne
se le fit pas dire deux fois et rentra dans son nid toute
joyeuse.
MORALE
« Petit appétit, l'oie sauve, aise au nid. »
DON JUAN
11 est bien certain qu'une mise soignée, chez un
homme, n'est point faite pour déplaire aux femmes.
Celles-ci ont toujours été flattées par un brillant cava-
lier.
Au surplus, il n'est pas inutile de savoir faire parler
le& yeux quand cela est nécessaire, et la conquête d'un
cœur féminin est ainsi bientôt faite.
morale
« L'homme propre ose et d'yeux dispose. »
MAUVAISE FOI
Depuis longtemps il prétendait que les appas de cette
femme charmante étaient en caoutchouc; mais lorsqu'elle
défit son corsage, il fallut bien reconnaître la réalité de
ses formes admirables. Cependant, par une incom-
préhensible mauvaise foi, il refusa de reconnaître la
vérité.
morale
« Il nie appas défaits, sans cause. »
W. de Pawlowski.
Par JuUi DÉPAQUJ
VOSMODÉS T>'ETR£ "RjDiCuuESî
/-\
Ew PoRTftWTcee ACcosw-ripis/^, 3e M'iG-rfoRE
"PAS g^E 3E fME fviEfS 5.0U9 te <To^P tes
A-R-riCuE'ô 3o ET 3l De Lfl l_oi'S£>-Rt-A
■pRESSe Du 2g 3l>iLl£T 1881. Mrt'fCteST
PETITS CONTES D'APOTHICAIRE
Qu'est-ce que vous prenez pour votre rhume....?
(Footit, passim.)
LA CUISINE DU SULTAN
Le sultan, fort gourmand, ne ménageait rien pour
avoir de la bonne cuisine. Cinq officiers, couverts de
broderies, étaient chargés de préparer ses repas ; mais,
malgré cela, les plats étaient manquas, ces officiers n'y
connaissant rien. Ce fut alors que sur le conseil de
l'ambassadeur de France le sultan fit venir une bonne
dont la réputation était faite à Paris, et qui lui donna
d'excellente cuisine.
morale
« Bonne renommée vaut mieux que cinq Turcs dorés. »
UNE FÊTE A BICÊTRE
Ce soir-là, il y avait une grande fête à Bicêtre. Il
était entendu que les fous y prendraient part et qu'à cette
occasion, il leur serait distribué quelques bouteilles de
vin. Malheureusement, lorsque ce vin fut monté de la
cave, on s'aperçut que plusieurs litres n'étaient pas en-
tièrement pleins, aussi fut-il décidé que le peisonnel de
f!Asile, composé des internes et des gardiens, aurait les
bouteilles pleines et que les autres seraient données
aux fous.
MORALE
i Aux innocents les moins pleines. »
L'EXÉCUTION
Comme on venait de réveiller le condamné pour le
conduire à l'écbafaud, il ne parut pas y mettre un en-
train extraordinaire. On lui demanda alors s'il n'avait
pas quelque dernière faveur à implorer. Et lui qui était
d'une toute petite taille, espérant sans doute que Je coup
fatal passerait au-dessus de sa tête, s'adressant à Dei-
bler :
— Je voudrais, dit-il, si possible, avoir une taille au-
dessus de la moyenne.
PTIT CONTE DE NOËL
Comme les habitants de la ferme avaient largement
dévoré, la nuit du réveillon, poulets, canards, lièvres
et faisans, ils se sentirenl, le lendemain, la figure lé-
gèrement ligneuse et l'estomac fort peu en appétit;
aussi résolurent-ils de ne manger pour leur dîner que
doux modestes œufs sur le plat et de ne pas tuer ce
soir-là une oie magnifique, ainsi qu'ils en avaient tout
d'abord eu l'intentian. L'oie graciée par la cuisinière ne
se le fit pas dire deux fois et rentra dans son nid toute
joyeuse.
MORALE
« Petit appétit, l'oie sauve, aise au nid. »
DON JUAN
11 est bien certain qu'une mise soignée, chez un
homme, n'est point faite pour déplaire aux femmes.
Celles-ci ont toujours été flattées par un brillant cava-
lier.
Au surplus, il n'est pas inutile de savoir faire parler
le& yeux quand cela est nécessaire, et la conquête d'un
cœur féminin est ainsi bientôt faite.
morale
« L'homme propre ose et d'yeux dispose. »
MAUVAISE FOI
Depuis longtemps il prétendait que les appas de cette
femme charmante étaient en caoutchouc; mais lorsqu'elle
défit son corsage, il fallut bien reconnaître la réalité de
ses formes admirables. Cependant, par une incom-
préhensible mauvaise foi, il refusa de reconnaître la
vérité.
morale
« Il nie appas défaits, sans cause. »
W. de Pawlowski.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
J'accuse...!, par Jules Dépaquit
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1898
Entstehungsdatum (normiert)
1893 - 1903
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
In Copyright (InC) / Urheberrechtsschutz
Creditline
Le rire, 4.1897-1898, No. 169 (29 Janvier 1898), S. 2
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg