Le rire: journal humoristique: Le rire: journal humoristique (5.1898-1899 (Nr. 209-260))

AMIS COMME CHEVAUX!

AU THEATRE

cassé la ligure au patron.

LE THERMOMÈTRE DE FASIIODA

(liladderadatsch, Berlin.)

Eli bien, en voilà une semaine ! 11
y en a vraiment pour tous les goûts,
des pièces. 11 y en a des brunes comme
Papa la Vertu, des blondes, comme
les Petites Barnett, et môme des
grises, comme Déjanire.

Papa la vertu, c’est un émouvant
mélo militaire, pas trop esclave des
vieilles ficelles, et suffisamment émou-
vant. Succès pour M. René Maize-
roy, pour M110 Lender, qui entre dans
la cage aux lions, et pour ces lions
eux-mêmes, qui no croquent pas la
courageuse actrice, comme nous ne
manquerions pas de le faire. Lés voilà
les vrais « papas la vertu ».

Les Petites Barnett sont très gen-
tillet (j’entends les actrices, mais pas
la pièce, qui est de la plus grande
pauvreté et tout à fait ratée dans l’ex-
travagance). Mais le moyen de résis-
ter à des yeux! ! et à des jambes ! ! ! !
comme en possèdent, et en montrent,
MmM Diéterle, Germaine Gallois} La-
vallière, Antoinette Rogé et Lucette
de Verly! Cela a fait tout passer, avec
la verve d’Albert Brasseur et la drô-
lerie de Guy, dignes d’un meilleur
sort.

Rendons un hommage mérité et
respectueux au vaillant et véritable
maître Paul Meurice, dont le Struen-
sée (où M. Le Bargy, soit dit en pas-
sant, s’est montré de premier ordre)
délie la blague et sort du domaine du
Rire. Admirable soirée.

Déjanire, à l’Odéon, a été un peu
froidement accueillie, pourtant la
musique de Saint-Saëns est des plus
belles, et quant à M110 de Laparceriè, qui jouait le principal rôle,
avec beaucoup de beauté et de passion, nous aurions eu une fiévreuse
envie de lui crier le vers du poète :

Ouvre ta robe, Déjanire, que je monte sur mon bûcher,
si la scène ne s’était pas passée à l’Odéon, qui est un endroit d’où
toute pensée folâtre doit être bannie. M. R.

Nous sommes très heureux de constater le grand succès du théâtre des
« Capucines », mais nous voudrions bien que le secrétaire de ce théâtre
prenne la précaution de faire numéroter ses rares billets de faveur. Par
doux fois, il a bien voulu nous en offrir, et par deux fois nous nous sommes
cassé le nez, toutes les places étant louées à l’heure où nous nous sommes
présentés au contrôle.

On ne fait pas de ces blagues-là.

On a fêté gaiement la saint Mathurin, l’autre soir, chez Marguerite Deval,
qui recevait, après la représentation, ses-nombreux amis et les conviait à
lever leur coupe de champagne pour remercier le bon saint, dont le patro-
nage a été si heureux.

Gros succès, chaque soir, pour l’exquise divette, pour les chansonniers
J. Bataille, Bohnaud, Balta, et pour Fragerolles, dont la Marche à l’Étoile
complète un programme excellent qui fait salle complète dans la bonbon-
nière de la rue des Mathurins.

La France, t- C’est abominable! Et dire -qu’il y a.,quelques mois il me
jurait une fidélité éternelle ! [Puek, New-York.)

— Ça me fait tout de mémo quelque chose de te voir vendu. Je m’ôtais attaché à toi, depuis que tu avais

Dessin d’ANDRÊ.