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N° 215
LE RIRE_
AMOUR A L’AMÉRICAINE
r
i
i
— Oh ! my dear, laissez-moi vous dire,
bureau toute la journée.
aujourd’hui, quelle étrange passion vous
avez allumé dans mon cœur.
car demain il faut que je sois à mon
Dessin de Fernand Fau.
BLUZE “ For ever
On connaît la réponse de la jeune fille qui
passait ses examens à rHôtel-de-Ville. L’exa-
ninateur lui demande : « Où trouve-t-on les
damants. » Et l’ingénue de s’écrier :« Chez
de Bluze, boulevard des Italiens. »
On n’arrive pas à produire de tels effets
:ur le cerveau d’une naïve enfant sans avoir
'u de bonnes raisons pour conquérir la célé-
rité. Ces raisons, je ne les cacherai pas plus
ongtemps à mes contemporains.
Tout d’abord, à une époque où M. Jules Le-
maître n’avait pas inventé l’art de coloniser,
■Je Bluze n’hésitait pas à s’expatrier, il peut
lire comme le petit Mousse :
J'ai fait trois fois le tour du monde.
Au cours de ses pérégrinations, de Bluze
emmagasina dans son cerveau de curieuses
remarques qu’il n’aurait pas faites, s’il était
t’esté à. moisir dans sa Gascogne natale.
Il observa que les Espagnoles étaient bru-
nes, les Vénitiennes rousses, les Russes châ-
tain, les Anglaises « auburn », les Aile-'
mandes blondes, etc.
Voilà la différence. La ressemblance c’est
Hue toutes les femmes, quelle que soit la co-
loration naturelle ou artificielle de leur che-
velure, aiment les diamants. Comme le dit
notre oncle : « Je ne sais à quoi tient ce
goût, mais je le constate. » L’ayant constaté,
de Bluze chercha à le satisfaire. C’était
simple et génial. Si de Bluze n’avait pas été
du Midi, il se serait contenté d’offrir aux filles
d’Eve des diamants aussi beaux que les vrais.
Mais un gascon ne connaît pas d’obstacles.
De Bluze voulut des diamants plus beaux que
les vrais. Une fois le diamant trouvé, il vou-
lut le « fin du fin » comme monture: de l’or,
tout au plus de l’argent. De Bluze voulut
encore que les parures qui portaient sa mar-
que fussent vendues dans des décors éblouis-
sants, et il vient de se faire aménager,
9, boulevard des Italiens, un Palais Empire
si réussi, qu’on ne s’étonnerait pas ‘d’y ren-
contrer Napoléon et Joséphine. Boulevard
des Capucines, 35, do Bluze a créé un Palais
Louis XVI où Marie-Antoinette retrouverait
le fameux Collier de la Reine merveilleuse-
ment reconstitué. Comme de Bluze a38, bou-
levard des Italiens un Palais Régence et qu’il
prépare, rue Royale, au coin de la rue Saint-
Honoré, un palais Louis XIV, les époques
plus somptueuses, les plus élégantes de
l’Histoire do. France ressuscitent pour le plus
grand plaisir de nos Parisiennes et grâce au
plus Smart de nos modernes joailliers.
Le catalogue est envoyé franco.
jtr. JUVEN, éditeur, * °»
Saint-Joseph,
Par Benjamin RABIER et Fred. ISLY
Magnifique album grand in-4° raisin, inédit, cartonné. Couverture en couleurs, venue, plats à biseaux, tranches dorées
phy • k. fr. — Envoi franco contre 5 fr. 50
N° 215
LE RIRE_
AMOUR A L’AMÉRICAINE
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— Oh ! my dear, laissez-moi vous dire,
bureau toute la journée.
aujourd’hui, quelle étrange passion vous
avez allumé dans mon cœur.
car demain il faut que je sois à mon
Dessin de Fernand Fau.
BLUZE “ For ever
On connaît la réponse de la jeune fille qui
passait ses examens à rHôtel-de-Ville. L’exa-
ninateur lui demande : « Où trouve-t-on les
damants. » Et l’ingénue de s’écrier :« Chez
de Bluze, boulevard des Italiens. »
On n’arrive pas à produire de tels effets
:ur le cerveau d’une naïve enfant sans avoir
'u de bonnes raisons pour conquérir la célé-
rité. Ces raisons, je ne les cacherai pas plus
ongtemps à mes contemporains.
Tout d’abord, à une époque où M. Jules Le-
maître n’avait pas inventé l’art de coloniser,
■Je Bluze n’hésitait pas à s’expatrier, il peut
lire comme le petit Mousse :
J'ai fait trois fois le tour du monde.
Au cours de ses pérégrinations, de Bluze
emmagasina dans son cerveau de curieuses
remarques qu’il n’aurait pas faites, s’il était
t’esté à. moisir dans sa Gascogne natale.
Il observa que les Espagnoles étaient bru-
nes, les Vénitiennes rousses, les Russes châ-
tain, les Anglaises « auburn », les Aile-'
mandes blondes, etc.
Voilà la différence. La ressemblance c’est
Hue toutes les femmes, quelle que soit la co-
loration naturelle ou artificielle de leur che-
velure, aiment les diamants. Comme le dit
notre oncle : « Je ne sais à quoi tient ce
goût, mais je le constate. » L’ayant constaté,
de Bluze chercha à le satisfaire. C’était
simple et génial. Si de Bluze n’avait pas été
du Midi, il se serait contenté d’offrir aux filles
d’Eve des diamants aussi beaux que les vrais.
Mais un gascon ne connaît pas d’obstacles.
De Bluze voulut des diamants plus beaux que
les vrais. Une fois le diamant trouvé, il vou-
lut le « fin du fin » comme monture: de l’or,
tout au plus de l’argent. De Bluze voulut
encore que les parures qui portaient sa mar-
que fussent vendues dans des décors éblouis-
sants, et il vient de se faire aménager,
9, boulevard des Italiens, un Palais Empire
si réussi, qu’on ne s’étonnerait pas ‘d’y ren-
contrer Napoléon et Joséphine. Boulevard
des Capucines, 35, do Bluze a créé un Palais
Louis XVI où Marie-Antoinette retrouverait
le fameux Collier de la Reine merveilleuse-
ment reconstitué. Comme de Bluze a38, bou-
levard des Italiens un Palais Régence et qu’il
prépare, rue Royale, au coin de la rue Saint-
Honoré, un palais Louis XIV, les époques
plus somptueuses, les plus élégantes de
l’Histoire do. France ressuscitent pour le plus
grand plaisir de nos Parisiennes et grâce au
plus Smart de nos modernes joailliers.
Le catalogue est envoyé franco.
jtr. JUVEN, éditeur, * °»
Saint-Joseph,
Par Benjamin RABIER et Fred. ISLY
Magnifique album grand in-4° raisin, inédit, cartonné. Couverture en couleurs, venue, plats à biseaux, tranches dorées
phy • k. fr. — Envoi franco contre 5 fr. 50
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Amour à l'Américaine; De Bluze "For ever"
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Objektbeschreibung
Bildunterschrift: - Oh! my dear, laissez-moi vous dire, aujourd'hui, quelle étrange passion vous avez allumé dans mon coeur, car demain il faut que je sois à mon bureau toute la journée.
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1898
Entstehungsdatum (normiert)
1893 - 1903
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
In Copyright (InC) / Urheberrechtsschutz
Creditline
Le rire, 5.1898-1899, No. 215 (17 Décembre 1898), S. 9
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg