CONSEIL DÉSINTÉRESSÉ
POUR LES BOERS
— Vous savez, Sidonie, que le docteur Rudolphe Falb a prédit la fin du monde pour le 13 no-
venfbre 1899.
— Oh! Alors, Monsieur n’a que le temps de faire son testament. Dessin de Dépaquit.
Voici l’explication du problème posé
par notre collaborateur W. de Paw-
lowski.
Il suffit de prendre un corps cylin-
drique quelconque dont la hauteur égale
le diamètre.
On abat deux parties de ce cylindre
obliquement depuis le sommet jusqu’à
la base, de façon que le profil donne en
élévation un cône.
Ce corps passera soit par un carré, soit
par un triangle, soit par un cercle, ayant
même base, même hauteur, même dia-
mètre, en le changeant de sens chaque
fois.
Avec une balle fabriquée de cette façon,
les Anglais ne peuvent manquer, en se
dépêchant, de remporter la victoire.
REPORTAGE IN EXTREMIS
DRAME EN TROIS TABLEAUX
PREMIER TABLEAU
Le cal. met du directeur du Gaulois. A son
bureau, M. Arthur Meger, correct et gentle-
man, lisse ses favoris en fixant un pâle jeune
homme debout devant lui:
arthur meyer. — Monsieur, vous n’êtes
pas sans ignorer l’événement qui doit se pro-
duire demain, vers les trois heures. Je tiens
à ce que le Gaulois soit un des premiers et
des mieux informés. Par conséquent, je vous ai
l'ait appeler, vous, le plus malin do mes re-
porters, afin que vous me fassiez un papier
soigné, si j’ose m’exprimer ainsi. Que rien
ne vous échappe : Des détails ! des détails !
allez !
(Le pâle jeune homme sort.)
DEUXIÈME TABLEAU
(Cette ligne de points donne une faible
idée de l’évènement qui s'est produit le len-
demain.)
TROISIÈME TABLEAU
Môme décor qu'au premier. — Il est trois
heures et demie, M. Arthur Meger plus cor-
rect et plus gentleman encore, attend., non
sans une certaine impatience, tout en lis-
sant scs impeccables favoris.
arthur meyer. •— Trois heures et demie
et mon reporter malin qui ne revient pas !
C’est extraordinaire ! Lui si exact ! Lui se-
rait-il arrivé malheur? Aurait-il péri vic-
time du devoir professionnel? Téléphonons
à la Préfecture. (Au téléphone.) Allô ! allô !
le téléphone (avec une voix d'outre tombe).
— Allô !
arthur mayer. — Auriez-vous des nou-
velles de mon reporter9
le téléphone. — Il n’y a plus de reporter!
il n’y a plus rien ! Tout est consommé, comme
dirait feu Liebig.
arthur meyer. — Allons, bon! moi qui
devais aller prendre le thé ce soir chez la
comtesse. C’est embêtant!
ne apres avoir lisse ses gavons, M. Ar-
thur Meger lustre d'un coup de foulard son
huit reflets et se lance dans le Grand Tout.
<RideaU! POL ErBÉ.
LA QUEUE AU THEATRE ET LA FIN DU MONDE
Le Monsieur du bout. — Et dire qu'il y a des gens qui craignent la fin du monde.
Dessin de J. Dépaquit.
POUR LES BOERS
— Vous savez, Sidonie, que le docteur Rudolphe Falb a prédit la fin du monde pour le 13 no-
venfbre 1899.
— Oh! Alors, Monsieur n’a que le temps de faire son testament. Dessin de Dépaquit.
Voici l’explication du problème posé
par notre collaborateur W. de Paw-
lowski.
Il suffit de prendre un corps cylin-
drique quelconque dont la hauteur égale
le diamètre.
On abat deux parties de ce cylindre
obliquement depuis le sommet jusqu’à
la base, de façon que le profil donne en
élévation un cône.
Ce corps passera soit par un carré, soit
par un triangle, soit par un cercle, ayant
même base, même hauteur, même dia-
mètre, en le changeant de sens chaque
fois.
Avec une balle fabriquée de cette façon,
les Anglais ne peuvent manquer, en se
dépêchant, de remporter la victoire.
REPORTAGE IN EXTREMIS
DRAME EN TROIS TABLEAUX
PREMIER TABLEAU
Le cal. met du directeur du Gaulois. A son
bureau, M. Arthur Meger, correct et gentle-
man, lisse ses favoris en fixant un pâle jeune
homme debout devant lui:
arthur meyer. — Monsieur, vous n’êtes
pas sans ignorer l’événement qui doit se pro-
duire demain, vers les trois heures. Je tiens
à ce que le Gaulois soit un des premiers et
des mieux informés. Par conséquent, je vous ai
l'ait appeler, vous, le plus malin do mes re-
porters, afin que vous me fassiez un papier
soigné, si j’ose m’exprimer ainsi. Que rien
ne vous échappe : Des détails ! des détails !
allez !
(Le pâle jeune homme sort.)
DEUXIÈME TABLEAU
(Cette ligne de points donne une faible
idée de l’évènement qui s'est produit le len-
demain.)
TROISIÈME TABLEAU
Môme décor qu'au premier. — Il est trois
heures et demie, M. Arthur Meger plus cor-
rect et plus gentleman encore, attend., non
sans une certaine impatience, tout en lis-
sant scs impeccables favoris.
arthur meyer. •— Trois heures et demie
et mon reporter malin qui ne revient pas !
C’est extraordinaire ! Lui si exact ! Lui se-
rait-il arrivé malheur? Aurait-il péri vic-
time du devoir professionnel? Téléphonons
à la Préfecture. (Au téléphone.) Allô ! allô !
le téléphone (avec une voix d'outre tombe).
— Allô !
arthur mayer. — Auriez-vous des nou-
velles de mon reporter9
le téléphone. — Il n’y a plus de reporter!
il n’y a plus rien ! Tout est consommé, comme
dirait feu Liebig.
arthur meyer. — Allons, bon! moi qui
devais aller prendre le thé ce soir chez la
comtesse. C’est embêtant!
ne apres avoir lisse ses gavons, M. Ar-
thur Meger lustre d'un coup de foulard son
huit reflets et se lance dans le Grand Tout.
<RideaU! POL ErBÉ.
LA QUEUE AU THEATRE ET LA FIN DU MONDE
Le Monsieur du bout. — Et dire qu'il y a des gens qui craignent la fin du monde.
Dessin de J. Dépaquit.