EN ANGLETERRE, LA FEMME EST RESPECTEE
Le véritable esprit anglais commence à se faire jour avec Alfred
le Grand.
Nous le voyons avec joie entraîné par l’enthousiasme de la foule,
un jour de derby, rejeter la pourpre royale, endosser la casaque
d’un jockey et crier aux entraîneurs stupéfaits :
— Mon royaume pour un cheval !
Celui-là était un véritable Anglais, aussi bien que (Ella, ce
roi de Northnumbrij, qui, quelques années auparavant, emporté par
sa clémence, avait fait jeter le Normand vaincu Ragnard Lodbrog
dans un cachot rempli de vipères, pour lui permettre de chanter
son fameux chant de mort.
Mais tout ceci appartient à la période légendaire dont nous avons
déjà entretenu nos lecteurs, nous n’y reviendrons plus et abordant
franchement l’histoire moderne, nous nous contenterons d’en rap-
peler en quelques mots, les grandes pages restées populaires.
La guerre de Cent Ans.
Pendant fort longtemps, on a été mal fixé sur les causes réelles
de la guerre de Cent Ans ; on confondait même le titre de cette
guère avec celui de « Trente ans ou la vie d’un joueur » par Schil-
ler. La critique historique a, de nos jours, éclairci quelque peu
cette sombre période.
La guerre de Cent Ans, ainsi nommée parce qu’elle dura cent
seize ans, fut causée par la révolte d’une colonie anglaise, la
France, contre la métropole.
Nous avons exposé plus haut, dans notre notice géographique,
quelle est la situation du monde vis-à-vis de l’Angleterre, celle
d’une simple colonie. C’est ce que la France, avec un entêtement
stupide, refusa de comprendre.
La guerre seule, comme au Transvaal, pouvait mettre les re-
belles à la raison. Aussi les Anglais, les larmes aux yeux, mais ne
reculant pas devant la longueur de l’entreprise, se mirent aussitôt
en campagne.
On connaît l’admirable phrase d’Édouard III, empreinte d’une ré-
signation toute anglaise :
— Allons, mes amis, partons pour la guerre de Cent Ans !
Bientôt Anglais et Français commencèrent à se dévorer; le re-
pas débuta par une purée Crécy.
A la suite de ce premier succès des Anglais, la peste noire éclata
en France.
Pendant ce temps, les Anglais faisaient le siège de Calais, et c’est
ici que se place
Une amusante farce de rapins
popularisée depuis par l’image.
Parmi les habitants de Calais se trouvait un peintre nommé Bri-
quet, plus connu dans l’histoire sous son pseudonyme emphatique
et transparent d'Eustache de Saint-Pierre.
Celui-ci résolut, en compagnie de quelques camarades, à epater
les Anglais par un tour de sa façon.
Il sortit en cherhise de la ville, suivi de ses amis, également en
chemise, et se dirigea vers le camp anglais, portant les clefs de la
ville.
Dès qu’Édouard III les aperçut, choqué au plus haut point d’une
telle inconvenance, il les interpella en ces termes :
— Holà, mes amis, by god, je vois qui vous êtes ; cessez cette in-
décente plaisanterie, aussi blessante pour les yeux des bourgeois de
votre ville que pour les nôtres.
Vous êtes des peintres qui faites une mauvaise farce aux bour-
geois ?
-— Hélas ! non, répondit Eustache de Saint-Pierre humblement,
nous ne sommes point des peintres; nous sommes, au contraire, de
pauvres bourgeois de Calais et nous nous amusons à épater les
artistes.
— By god, fît Édouard III, quels sont ces gens-là? Quelle, corrup-
tion doit régner en cette ville ! Laissons-les sortir, messeigneurs,
sans les toucher, de peur que nous ne soyions damnés..
Immédiatement après ce second succès des Anglais, la peste
réapparut en Europe.
La bataille d'Azincourt,
que les Anglais gagnèrent quarante ans plus tard, fut un de leurs
triomphes les plus modestes.
Le véritable esprit anglais commence à se faire jour avec Alfred
le Grand.
Nous le voyons avec joie entraîné par l’enthousiasme de la foule,
un jour de derby, rejeter la pourpre royale, endosser la casaque
d’un jockey et crier aux entraîneurs stupéfaits :
— Mon royaume pour un cheval !
Celui-là était un véritable Anglais, aussi bien que (Ella, ce
roi de Northnumbrij, qui, quelques années auparavant, emporté par
sa clémence, avait fait jeter le Normand vaincu Ragnard Lodbrog
dans un cachot rempli de vipères, pour lui permettre de chanter
son fameux chant de mort.
Mais tout ceci appartient à la période légendaire dont nous avons
déjà entretenu nos lecteurs, nous n’y reviendrons plus et abordant
franchement l’histoire moderne, nous nous contenterons d’en rap-
peler en quelques mots, les grandes pages restées populaires.
La guerre de Cent Ans.
Pendant fort longtemps, on a été mal fixé sur les causes réelles
de la guerre de Cent Ans ; on confondait même le titre de cette
guère avec celui de « Trente ans ou la vie d’un joueur » par Schil-
ler. La critique historique a, de nos jours, éclairci quelque peu
cette sombre période.
La guerre de Cent Ans, ainsi nommée parce qu’elle dura cent
seize ans, fut causée par la révolte d’une colonie anglaise, la
France, contre la métropole.
Nous avons exposé plus haut, dans notre notice géographique,
quelle est la situation du monde vis-à-vis de l’Angleterre, celle
d’une simple colonie. C’est ce que la France, avec un entêtement
stupide, refusa de comprendre.
La guerre seule, comme au Transvaal, pouvait mettre les re-
belles à la raison. Aussi les Anglais, les larmes aux yeux, mais ne
reculant pas devant la longueur de l’entreprise, se mirent aussitôt
en campagne.
On connaît l’admirable phrase d’Édouard III, empreinte d’une ré-
signation toute anglaise :
— Allons, mes amis, partons pour la guerre de Cent Ans !
Bientôt Anglais et Français commencèrent à se dévorer; le re-
pas débuta par une purée Crécy.
A la suite de ce premier succès des Anglais, la peste noire éclata
en France.
Pendant ce temps, les Anglais faisaient le siège de Calais, et c’est
ici que se place
Une amusante farce de rapins
popularisée depuis par l’image.
Parmi les habitants de Calais se trouvait un peintre nommé Bri-
quet, plus connu dans l’histoire sous son pseudonyme emphatique
et transparent d'Eustache de Saint-Pierre.
Celui-ci résolut, en compagnie de quelques camarades, à epater
les Anglais par un tour de sa façon.
Il sortit en cherhise de la ville, suivi de ses amis, également en
chemise, et se dirigea vers le camp anglais, portant les clefs de la
ville.
Dès qu’Édouard III les aperçut, choqué au plus haut point d’une
telle inconvenance, il les interpella en ces termes :
— Holà, mes amis, by god, je vois qui vous êtes ; cessez cette in-
décente plaisanterie, aussi blessante pour les yeux des bourgeois de
votre ville que pour les nôtres.
Vous êtes des peintres qui faites une mauvaise farce aux bour-
geois ?
-— Hélas ! non, répondit Eustache de Saint-Pierre humblement,
nous ne sommes point des peintres; nous sommes, au contraire, de
pauvres bourgeois de Calais et nous nous amusons à épater les
artistes.
— By god, fît Édouard III, quels sont ces gens-là? Quelle, corrup-
tion doit régner en cette ville ! Laissons-les sortir, messeigneurs,
sans les toucher, de peur que nous ne soyions damnés..
Immédiatement après ce second succès des Anglais, la peste
réapparut en Europe.
La bataille d'Azincourt,
que les Anglais gagnèrent quarante ans plus tard, fut un de leurs
triomphes les plus modestes.