Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Le rire: journal humoristique — 6.1899-1900 (Nr. 261-312)

DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.21881#0053
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
Quel tact, quelle élévation d’esprit clans ce petit poème composé
après la victoire, et cher aux Anglais :

Azineourt ! Azineourt! — Ignorez-vous Azineourt? — Où clone que
j’y coure ? — Chèrement fut achetée la victoire —- Par la mort de
cinquante archers.— Où donc que j'y coure? — Demandez à n'im-
porte quelle fille cl'Angleterre : — Ils valaient tous les soldats de
France,— O précieux archers anglais! — Azincourt! Où donc que
j'y coure ?

Indépendamment de son mérite littéraire, ce petit poème est, on
le voit, plein de modestie.

Si l’histoire d’Eustache de Saint-Pierre (Briquet) et de ses compa-
gnons se termina gaiement, il n’en fut pas de même pour celle de
la malheureuse

Jeanne Darc.

Les Anglais avaient pu tolérer, une première fois, qu’on offensât
leur pudeur, en ce pays corrompu de France; ils ne le souffrirent
pas une seconde fois et brûlèrent la Lorraine.

Certains Anglais timorés ont essayé de rejeter la responsabilité
de cette exécution sur d’autres et de faire croire que le clergé fran-
çais leur avait joué un tour de Cauchon. Cette conduite est indigne
du peuple anglais, d’un peuple d’honnêtes gens.

Disons-le hautement à leur gloire : les Anglais ont brûlé Jeanne
et ils ont bien fait.

— Et pourquoi cela, direz-vous?

— Mais, malheureux, êtes-vous donc tellement corrompu que
vous ne voyez plus le péché ! Ignorez-vous donc que cette impudique
s’habillait en homme ! ce qui est encore plus mal quand on est
Pucelle, my dear !

La guerre de Cent Ans finit un beau jour lorsque personne, même
en interrogeant les plus vieux grognards de l’armée, ne put se
rappeler les raisons qui l’avaient fait commencer. All’s well that
ends well.— Tout est bien qui finit bien.

La guerre des Deux Roses.

Le proverbe bien connu : « Ne battez pas une femme, même avec
une fleur, » ne s’applique pas, naturellement, aux hommes pour
qui les batailles de fleurs sont un vrai plaisir. Les Anglais, en
donnant un curieux exemple, commencèrent à s’envoyer des

fleurs, puis des pépins, puis enfin des marrons (les jeux de mains
finissent toujours ainsi) pour une cause extraordinairement futile.

Voici les faits en deux mots :

La querelle éclata, dans la cité de Londres, entre deux charcute-
ries rivales, qui se disputaient la clientèle de la ville : la maison
d’York et celle de Lancastre.

La rose n’était qu’un symbole, une marque de fabrique (Trade
Mark) n’ayant aucun rapport avec le Roman de la Rose, de feu notre
ami, le poète bien parisien Jean de Mung. La maison d’York avait
pour spécialité de vendre le jambon très peu fumé et presque blanc;
la maison de Lancastre vendait au contraire le sien très fumé et, par
conséquent, très rouge, d’où les deux marques de fabrique blanche
et rouge, d’où aussi la querelle et la guerre qui s’ensuivit.

_ Nous aurions évité avec soin de rappeler ces discussions puériles
si elles n’étaient pas une marque distinctive de l’esprit anglais,
esprit qui, tel un corps, vit de bonne soupe et met avec raison les
plaisirs de la table au-dessus de tout. « John Bull, a dit Washing-
ton Irving, est un si bon père de famille que tout homme, ayant
honnêtement mangé son bœuf et son pudding toute sa vie, est
assuré d’avoir en récompense une pipe et un bock pour ses vieux
jours. » Entre nous, c’est plus intelligent que de manger des
briques.

LE FÉMINISME AU XVP SIÈCLE

Les joyeuses commères de Windsor.

Versjcette époque, la toujours gracieuse souveraine, l’admirable
et impérissable reine Victoria, pénétra en valsant dans la cinq mille
cinq cent cinquante-quatrième et bienheureuse année de son règne,
vivant toujours retirée en son palais de Windsor.

Nous pensons qu’il est inutile de rappeler constamment au lecteur
l’existence de cette délicieuse lady.

Disons-le une fois pour toutes, la reine Victoria naquit après l’An-
gleterre, il est vrai, mais en même temps qu’Abel. Depuis ce temps,
elle n’a pas cessé de régner, s’unissant successivement aux diffé-
rents princes consorts qui gouvernèrent l’Angleterre et qui sortirent
un à un de la vie comme l’indiquait ,leur nom, sans que ces morts
successives eussent jamais altéré l’éternelle beauté et l’invariable
flegme de l’incomparable impératrice.

Toutefois, le mouvement féministe, qui se dessina au xvie siècle,
eut cette conséquence singulière que la reine eut successivement
Marie Tudor et Elisabeth pour princesses consortes.

Le mouvement féministe avait été commencé par Henri VIIL

LES ANGLAIS AUX INDES

LE CHASSEUR SE SERVANT D APPAT HUMAIN POUR CHASSER LE CROCODILE
Bildbeschreibung
Für diese Seite sind hier keine Informationen vorhanden.

Spalte temporär ausblenden
 
Annotationen