Les Gaîtés de la Rampe
LES RESULTATS PRATIQUES DU CONGRES DE LA PAIX
(Judge, New-York.)
LA PRISE DE TROIE A L’OPERA
Malgré la prédiction de Cassandre, les Troyens, sous les yeux du roi Priain, introduisent dans
Troie le cheval de bois laissé par les Grecs.
Le Faubourg, de M. Abel Herman t, est pres-
que une pièce de l’école de M. Olmet, ni pire,
ni meilleure. Une situation nouvelle au théâ-
tre s’v présente, l’auteur ne l’a pas dévelop-
pée. Bref, parmi des caricatures quelconques
s’agitent des êtres de convention qui pour-
raient être aussi bien du « faubourg » Pois-
sonnière que du « faubourg » Saint-Germain.
Ce qu’il faut admirer hautement, par exem-
ple, c’est la mise en scène, l’interprétation,
et tout particulièrement le talent de Guitry
et de Lérand, et aussi Mmes Sizos, Grassot,
Samary, Darcourt, MM. Grand et Riche.
Shakspeare, de MM. Gavault et Fiers, est
une folie, du genre Hervé, que la musique
de Serpette complète agréablement. Bonne
interprétation de MM. Perler, Lamy, Mmes Ma-
riette-Sully, Laporte, Jeanney qui est entrain
de faire brillamment son chemin.
La résurrection de la Belle Hélène par les
Variétés, dont le talent de mise en scènes
du directeur Samuel a fait une véritable
création, a eu un gros succès.. L’interpréta-
tion, des plus amusantes dans sa fantaisie,
compte les noms de Brasseur, Baron, Guy,
admirable trio. Prince, Dubroca et la trou-
blante Lavallière. Un ténor excellent, M. Das-
trez, Mme Simon-Girard, toujours en voix et
en talent, une légion de jolies femmes, la
musique si vibrante d’Offenbach font de
cette soirée un délice de gaîté et de joie.
Le Tréteau de Tabarin va renouveler son
personnel en partie ; des chansonniers, dont
la verve jadis remarquable avait diminué,
seront remplacés par des talents nouveaux.
Bien entendu, Dominique Bonnaud, plus' en
succès que jamais, Jules Moy, etc..., conti-
nueront à se faire applaudir.
M. Octave Pradels, le directeur du joli
théâtre des Capucines, a trouvé le vrai pro-
gramme convenant au public mondain qui
fréquente chez lui : Temps difficiles, affrio-
lante comédie, Jérôme TeZL bouffonnerie mu-
sicale digne d’Hervé, l'Estime du coneierge,
amusante pochade, et l’intermède de chan-
sons avec Jean Battaille, Miriam Manuel,
Philippon.
LES LIVRES
Deux cents dessins! C’est sous ce titre bien
simple que notre éminent camarade et colla-
borateur Hermann-Paul vient de publier,
â la Revue Blanche, le recueil de sès
compositions et portraits relatifs aux derniers
événements.
Ce sont de magistrales pages de satire,
et cela forme vraiment un livre d’histoire.
Qu’en dire de plus? Ne sait-on pas qu’Hér-
mann-Paul est un physionomiste et un syn-
thétiseur de premier ordre? Il faudrait" le
répéter, et ce n’est pas aux lecteurs du Rire
qu’on rapprendrait. A. A.
LA BOURSE
Le marché de Londres n’a donné, cette semaine,
aucune impulsion dans le sens de la hausse.
Mais l’abstention du marché anglais n’a pas empê-
ché notre place de se livrer à un mouvement très
actif de transactions sur les valeurs du parquet.
Les rentes françaises ont été plus recherchées que
de coutume, surtout au comptant, sous l’influence
1
de la majorité importante que le gouvernement vient
d’obtenir par deux fois.
Les obligations de la Ville de Paris continuent è
montrer une excellente allure. La petite épargne
qui, depuis longtemps, a appris à les apprécier, les
achète avec suite. On sait l’accueil favorable qu’elle
a fait aux nouvelles obligations dites du Métropolitain.
La tenue des. fonds étrangers a été, presque par-
tout, satisfaisante. L’animation a été et reste surtout
vive dans le groupe espagnol, ou l’Extérieure vient
de franchir le cours de 67 francs. Les fonds otto-
mans sont aussi très en faveur.
Sur les titres des Sociétés de Crédit, le mouve-
ment assurément croît de jour en jour. La Banque
de Paris atteint 1,100 francs. Le Crédit foncier se
recueille enfin et passe à 725. Ses obligations à lots
sont de plus en plus recherchées. Le Crédit Lyon-
nais à 1,007 francs a été particulièrement favorisé.
Par contre, les Chemins français, les valeurs in-
dustrielles et les valeurs minières sont plus calmes.
Officiers ministériels
HJf ■ TC A1V à Boulogne-s.-Seine, r. de la Saussière, 50.
llIfilMJil Cc° 557m.Rev*3,400 f.M.à p.40,000 f. A adj.
s.lench.Ch. not.Paris,19déc,Me Olagnier, 27, b'* 1 Italiens.
HAT ET av. Jardin,âv. Victor-Hugo, 139, Cco 192m17
fl U 1 IjL M. âpr. 120,000fr. A adj. s. 1 ench. Ch. not.
Paris, 12 déc. 99. Me Garanger, not. 160, boul. Magenta.
T117DD ,| ÏT%TC à Paris (pr. Carrefour r. Lamarck
JL 1 JittlxAlliîS et Carpeaux) : 1° rue Maistre; 2°
rue CarpeaHx. Cco 639m76 chaque. Mise à pr. 35,000 fr.
A adj. s. lench. Ch. Not. Paris, 12 déc. 99. S’adr. aux not.
Mos Girardin et Panhard,4, rue Rougemont, dép. ench.
i ni « » CTIONSdelOOfr. Cio des Comptoirs Réunis
1 1 ü. d’Imp.etd’Exp.,etd’Entrepr. Colonialesà
Paris, r. Richer,20et22. A adj. ét. Massion, not. 58, boul.
Haussmann,2 déc. à2h.préc. en 32 lots.M. àpr.pr lot de
50 act. 250f., de51 act. 255f., de 60act. 300 f. S’ad. au not.
Les Grecs, caches dans le flanc du cheval, sortent et pendant que le brave Énée s’enfuit, Cassandre
vexee de voir que ses conseils n’ont pas été suivis, se suicide avec ses compagnes, devant l’autel de
• :,e e- Dessins de Engel.
LES RESULTATS PRATIQUES DU CONGRES DE LA PAIX
(Judge, New-York.)
LA PRISE DE TROIE A L’OPERA
Malgré la prédiction de Cassandre, les Troyens, sous les yeux du roi Priain, introduisent dans
Troie le cheval de bois laissé par les Grecs.
Le Faubourg, de M. Abel Herman t, est pres-
que une pièce de l’école de M. Olmet, ni pire,
ni meilleure. Une situation nouvelle au théâ-
tre s’v présente, l’auteur ne l’a pas dévelop-
pée. Bref, parmi des caricatures quelconques
s’agitent des êtres de convention qui pour-
raient être aussi bien du « faubourg » Pois-
sonnière que du « faubourg » Saint-Germain.
Ce qu’il faut admirer hautement, par exem-
ple, c’est la mise en scène, l’interprétation,
et tout particulièrement le talent de Guitry
et de Lérand, et aussi Mmes Sizos, Grassot,
Samary, Darcourt, MM. Grand et Riche.
Shakspeare, de MM. Gavault et Fiers, est
une folie, du genre Hervé, que la musique
de Serpette complète agréablement. Bonne
interprétation de MM. Perler, Lamy, Mmes Ma-
riette-Sully, Laporte, Jeanney qui est entrain
de faire brillamment son chemin.
La résurrection de la Belle Hélène par les
Variétés, dont le talent de mise en scènes
du directeur Samuel a fait une véritable
création, a eu un gros succès.. L’interpréta-
tion, des plus amusantes dans sa fantaisie,
compte les noms de Brasseur, Baron, Guy,
admirable trio. Prince, Dubroca et la trou-
blante Lavallière. Un ténor excellent, M. Das-
trez, Mme Simon-Girard, toujours en voix et
en talent, une légion de jolies femmes, la
musique si vibrante d’Offenbach font de
cette soirée un délice de gaîté et de joie.
Le Tréteau de Tabarin va renouveler son
personnel en partie ; des chansonniers, dont
la verve jadis remarquable avait diminué,
seront remplacés par des talents nouveaux.
Bien entendu, Dominique Bonnaud, plus' en
succès que jamais, Jules Moy, etc..., conti-
nueront à se faire applaudir.
M. Octave Pradels, le directeur du joli
théâtre des Capucines, a trouvé le vrai pro-
gramme convenant au public mondain qui
fréquente chez lui : Temps difficiles, affrio-
lante comédie, Jérôme TeZL bouffonnerie mu-
sicale digne d’Hervé, l'Estime du coneierge,
amusante pochade, et l’intermède de chan-
sons avec Jean Battaille, Miriam Manuel,
Philippon.
LES LIVRES
Deux cents dessins! C’est sous ce titre bien
simple que notre éminent camarade et colla-
borateur Hermann-Paul vient de publier,
â la Revue Blanche, le recueil de sès
compositions et portraits relatifs aux derniers
événements.
Ce sont de magistrales pages de satire,
et cela forme vraiment un livre d’histoire.
Qu’en dire de plus? Ne sait-on pas qu’Hér-
mann-Paul est un physionomiste et un syn-
thétiseur de premier ordre? Il faudrait" le
répéter, et ce n’est pas aux lecteurs du Rire
qu’on rapprendrait. A. A.
LA BOURSE
Le marché de Londres n’a donné, cette semaine,
aucune impulsion dans le sens de la hausse.
Mais l’abstention du marché anglais n’a pas empê-
ché notre place de se livrer à un mouvement très
actif de transactions sur les valeurs du parquet.
Les rentes françaises ont été plus recherchées que
de coutume, surtout au comptant, sous l’influence
1
de la majorité importante que le gouvernement vient
d’obtenir par deux fois.
Les obligations de la Ville de Paris continuent è
montrer une excellente allure. La petite épargne
qui, depuis longtemps, a appris à les apprécier, les
achète avec suite. On sait l’accueil favorable qu’elle
a fait aux nouvelles obligations dites du Métropolitain.
La tenue des. fonds étrangers a été, presque par-
tout, satisfaisante. L’animation a été et reste surtout
vive dans le groupe espagnol, ou l’Extérieure vient
de franchir le cours de 67 francs. Les fonds otto-
mans sont aussi très en faveur.
Sur les titres des Sociétés de Crédit, le mouve-
ment assurément croît de jour en jour. La Banque
de Paris atteint 1,100 francs. Le Crédit foncier se
recueille enfin et passe à 725. Ses obligations à lots
sont de plus en plus recherchées. Le Crédit Lyon-
nais à 1,007 francs a été particulièrement favorisé.
Par contre, les Chemins français, les valeurs in-
dustrielles et les valeurs minières sont plus calmes.
Officiers ministériels
HJf ■ TC A1V à Boulogne-s.-Seine, r. de la Saussière, 50.
llIfilMJil Cc° 557m.Rev*3,400 f.M.à p.40,000 f. A adj.
s.lench.Ch. not.Paris,19déc,Me Olagnier, 27, b'* 1 Italiens.
HAT ET av. Jardin,âv. Victor-Hugo, 139, Cco 192m17
fl U 1 IjL M. âpr. 120,000fr. A adj. s. 1 ench. Ch. not.
Paris, 12 déc. 99. Me Garanger, not. 160, boul. Magenta.
T117DD ,| ÏT%TC à Paris (pr. Carrefour r. Lamarck
JL 1 JittlxAlliîS et Carpeaux) : 1° rue Maistre; 2°
rue CarpeaHx. Cco 639m76 chaque. Mise à pr. 35,000 fr.
A adj. s. lench. Ch. Not. Paris, 12 déc. 99. S’adr. aux not.
Mos Girardin et Panhard,4, rue Rougemont, dép. ench.
i ni « » CTIONSdelOOfr. Cio des Comptoirs Réunis
1 1 ü. d’Imp.etd’Exp.,etd’Entrepr. Colonialesà
Paris, r. Richer,20et22. A adj. ét. Massion, not. 58, boul.
Haussmann,2 déc. à2h.préc. en 32 lots.M. àpr.pr lot de
50 act. 250f., de51 act. 255f., de 60act. 300 f. S’ad. au not.
Les Grecs, caches dans le flanc du cheval, sortent et pendant que le brave Énée s’enfuit, Cassandre
vexee de voir que ses conseils n’ont pas été suivis, se suicide avec ses compagnes, devant l’autel de
• :,e e- Dessins de Engel.