En sortant du ministère, nous nous sommes
rendus, quelques maires des Pyrénées-Occidentales
et moi, à l’Exposition où j’ai vu tant de choses que
je ne saurais choisir entre elles.
Féninzac et Junès, du même arrondissement que
moi, étaient d’une gaîté qu’ils ne se permettraient
certainement pas à Pic-en-Taillac. Nous avons dîné
au Trocadéro dans un restaurant indo-chinois. Tu
devines toutes les plaisanteries que ce repas, pris au
milieu de divinités en bois peint et d’individus en
chair et en os qui ressemblent à des femmes, a pu
suggérer à Junès et à Féninzac qui mangeaient, qui
buvaient surtout!... Moi, je me ménageais. Je vou-
lais conserver ma dignité pour le banquet du 22,
pour la manifestation mémorable qui s’appellera
dans l’histoire le banquet des maires de 1900,
le grand banquet des Tuileries.
Jéromine, Jéromine, je t’aurais voulue là.
Jamais, avant le 22 septembre 1900, on n’a vu
cela au monde. D’ailleurs, je me réserve de
faire de cette journée un récit détaillé et mi-
nutieux que je lirai en séance solennelle au
conseil municipal de Pic-en-Taillac et que
reproduira certaine-
ment, s’il a conscience
de son devoir, le Li-
béral des Pyrénées-
Occidentales.
A l’heure fixée,
22,400 convives étaient
réunis sous la même
tente, avec le même
désir de bien manger
et la même recon-
naissance pour le
gouvernement qui a
pacifié la France.
Je te remercie de
m’avoir forcé à pren-
dre mon habit noir.
Je te dirai que pres-
que tous les maires
étaient en habit, mais
que le mien a été par-
ticulièrement remar-
qué, parce que les
revers sont plus lar-
ges et les pans plus
longs. Tu te rappelles,
Jéromine, la da-
te où je l’ai
acheté ?... Mon
chapeau aussi a
été très remar-
qué, à -cause de
-P vRTw a C-
l’arrivée du président
rendus, quelques maires des Pyrénées-Occidentales
et moi, à l’Exposition où j’ai vu tant de choses que
je ne saurais choisir entre elles.
Féninzac et Junès, du même arrondissement que
moi, étaient d’une gaîté qu’ils ne se permettraient
certainement pas à Pic-en-Taillac. Nous avons dîné
au Trocadéro dans un restaurant indo-chinois. Tu
devines toutes les plaisanteries que ce repas, pris au
milieu de divinités en bois peint et d’individus en
chair et en os qui ressemblent à des femmes, a pu
suggérer à Junès et à Féninzac qui mangeaient, qui
buvaient surtout!... Moi, je me ménageais. Je vou-
lais conserver ma dignité pour le banquet du 22,
pour la manifestation mémorable qui s’appellera
dans l’histoire le banquet des maires de 1900,
le grand banquet des Tuileries.
Jéromine, Jéromine, je t’aurais voulue là.
Jamais, avant le 22 septembre 1900, on n’a vu
cela au monde. D’ailleurs, je me réserve de
faire de cette journée un récit détaillé et mi-
nutieux que je lirai en séance solennelle au
conseil municipal de Pic-en-Taillac et que
reproduira certaine-
ment, s’il a conscience
de son devoir, le Li-
béral des Pyrénées-
Occidentales.
A l’heure fixée,
22,400 convives étaient
réunis sous la même
tente, avec le même
désir de bien manger
et la même recon-
naissance pour le
gouvernement qui a
pacifié la France.
Je te remercie de
m’avoir forcé à pren-
dre mon habit noir.
Je te dirai que pres-
que tous les maires
étaient en habit, mais
que le mien a été par-
ticulièrement remar-
qué, parce que les
revers sont plus lar-
ges et les pans plus
longs. Tu te rappelles,
Jéromine, la da-
te où je l’ai
acheté ?... Mon
chapeau aussi a
été très remar-
qué, à -cause de
-P vRTw a C-
l’arrivée du président